ça va passer… non ?

winter

ça va passer

Autant vous dire que je ne suis pas au mieux de ma forme puisque – comme un bonheur ne vient jamais seul (et je sais que le dire va remplir d’aise mes petites tortionnaires – je pense même qu’elles vont en mouiller leur petite culotte) – ce n’est pas la joie du côté sentimental. Zou souffle le chaud et le froid. Et en ce moment, c’est le froid polaire. Alors que (comment dire ?), la seule seule dont j’ai besoin c’est d’être entourée de chaleur, de câlins et de gros poutous (parce qu’en plus évidemment je me suis tapée une grippeanginerhume – si, si , c’est possible). Mais évidemment comme ce garçon a ses humeurs, je suis assez mal barrée. Ce n’est pas vraiment le style « tendre », ni « à l’écoute ». Il a beaucoup de qualités mais pas celles-ci. Je vous avoue que le côté chaud/froid, froid/chaud, ça commence grave à me saouler.

Passons. Pas d’inquiétude, jusqu’ici, avec mes ami(e)s, je parviens bien à donner le change. Je souris beaucoup, je danse et je parle fort.

Du coup, j’écris beaucoup plus que d’habitude en ce moment. Et là, je vais faire quelque chose que je ne fais que très rarement : recopier ici un de mes trucs qui résume bien mon état d’esprit de ce matin. Je vous préviens, ce n’est pas très gai. Mais ça va passer, c’est sûr, ça va passer – il le faut (là, je tente clairement de me convaincre moi-même). Alors y’a pas de titre, parce que ça ne mérite pas.

Envahie par le sombre
Faire comme si
Je ne sais plus pleurer
Engourdie par le froid
Fatiguée, épuisée
Je me traîne
Y’a plus rien qui brûle
M’enfouir
Arrêter la machine
C’est inhumain de vivre sans amour
Couper le moteur
Quelques fils
Laisser le temps les ronger
Ou partir d’un coup
Disparaître
Pfuit
Plus là
Plus mal
Fini

lettre ouverte à zou

lettre ouverte à zou

Je t’aime zou. Oui ce sont de bien grands mots (maux) que ces mots là et on les réserve parfois à des grands sentiments. Alors c’est sûr je ne t’aime pas avec les violons et tout le reste…

Je ne t’aime pas très souvent

Je t’aime à ma manière un peu… particulière

Je ne t’aime pas tous les jours

Je t’aime par petits bouts, comme quand on regarde dans le trou de la serrure et qu’on ne peut pas voir tout en même temps

Je ne t’aime pas comme j’ai aimé les autres, pas si fort, pas si entièrement

Je t’aime en vrac et dans le désordre

Je ne t’aime pas pour la vie, à jamais, pour toujours

Je t’aime par morceaux, par lambeaux, par quartiers

Ils sont précieux, ces petits diamants bruts…

face à l’océan, la chaleur du printemps s’épanouit

Je ne vais pas faire la fille cultivée mais voilà, je suis en train de lire ce bouquin de Xiaolu Guo (une découverte pour moi) – que je trouve hallucinant tellement j’aime. Et dedans, l’auteure cite un poète chinois Cha-Haisheng, aussi appelé Hai Zi.

La première strophe est à la page 55 :

A compter de demain, j’aurai de la chance

Nourrir les chevaux, couper le bois, voyager de par le monde

A compter de demain, je penserai à ma santé et je mangerai plus de légumes

J’aurai une maison face à l’océan ; la chaleur du printemps s’épanouira.

Je ne sais pas du tout ce que ça donne en chinois mais purée de pois, en français, c’est bon !! C’est du poème ça, non ??

PS : pas le temps pour la bidouille sonore aujourd’hui (peut-être cette nuit… ou pas).