don’t feed the troll…

troll

don’t feed the troll

… inside you.

Comme tout le monde (ou presque), je suis affublée depuis l’enfance d’un méchant troll intérieur qui me suit partout (logique puisqu’il est à l’intérieur de ma tête). Le mien (mais chacun a le sien, ils sont donc tous différents) me serine des trucs comme quoi je ne vaudrais pas grand’ chose, que je n’aurais aucune importance (tiens donc) et que je ne mériterais pas d’être aimée… et d’autres choses du même acabit, j’en passe et des meilleures.

Evidemment, mon enfance toute pourrie n’est pas étrangère à l’apparition de ce troll là en particulier mais on s’en fout parce que de toutes façons, on en a tous un (voire plusieurs).

Bref, j’ai décidé de lutter ! Tout le monde le sait, il ne faut jamais JAMAIS JAMAIS nourrir un troll. Sinon, il reste et grossit, GROSSIT, GROSSIT jusqu’à prendre toute la place.

Dans ma vie, je l’ai beaucoup nourri avec des trucs différents en fonction des époques. Entre 18 et 23 ans, par exemple, je lui ai donné à manger au sens propre du terme : oui, je suis passée par une phase de boulimie de 5 ans. Je mangeais, je mangeais, je n’arrêtais pas de manger. Je croyais que c’était pour me remplir, pour grossir et qu’enfin on me verrait. Mais non, mon corps était en pleine expansion, c’est sûr mais moi. Moi j’étais toute petite parce que celui qui se gavait, c’était le troll. Et plus il était gros, et plus il parlait fort. Et plus il gueulait, et plus je lui donnais à manger.

Plus tard dans ma vie, et après avoir perdu une bonne douzaine de kilos, je me suis arrangée pour le nourrir autrement : j’ai rencontré Lui, dépressif notoire qui a sombré dans l’alcoolisme assez rapidement. Et ça a duré 12 ans + 3 ans de deuil de la relation. Mon troll était très heureux pendant ces longues années, il se repaissait de tout ça. J’étais une petite fille vile, sans importance aucune et qui ne méritait que ce genre de relation (le Lui en question est par ailleurs drôle, intelligent et cultivé).

Sauf que maintenant, monsieur le troll, je suis grande et j’ai décidé d’essayer d’arrêter de te nourrir. Et donc…

Et donc, la suite une prochaine fois !

j’ai du retard…

pregnant

j’ai du retard

Avec zou, on a fait une connerie… pas une connerie d’ado (grands dieux, je n’aurais jamais fait ça quand j’étais ado !!). On a fait une connerie de grandes personnes. Et du coup, j’ai du retard.

Bon en fait, le risque était à peu près calculé vu que j’en étais au 28ème jour de mon cycle et que j’étais, comme qui dirait, dans la phase où j’attendais mes règles d’une minute à l’autre ; je flippais même que ça arrive pendant l’acte… Mais depuis, rien de rien de rien…

Je suis quand même un peu allée à l’école et je sais que l’ovulation est censée se produire autour du 14ème jour du cycle (si, si !!) et que là, on était loin. Mais bon, faut aussi mettre dans l’équation le fait que j’ai eu cet été des problèmes hormonaux qui ont engendré des cycles complètement irréguliers (43 jours, 14 jours, 39 jours…). Mais depuis, tout allait bien : je suis allée voir une spécialiste (professeure et tout et tout) et après un petit traitement, tout est rentré dans l’ordre…

Et donc, de deux choses l’une : ou je suis enceinte ou mes problèmes hormonaux recommencent (périménopause même si la gynéco m’a dit que non ??).

Et si je suis enceinte, il va falloir que je fasse un choix : avorter ou non ! Et là, c’est le drame : tout se bouscule dans ma tête. Vous savez ce que je pense de la maternité… Vous savez que je ne veux pas d’enfant et que depuis mes 20 ans, je n’en ai JAMAIS voulu.

OK ! Mais je n’arrête pas d’y penser, là. Je me dis que c’est sans doute ma dernière « chance » d’avoir un enfant (je vous rappelle que je me rapproche dangereusement des 42 ans). D’un autre côté, est-ce qu’on fait un enfant pour ce genre de raison ? La plupart d’entre vous me diront : beuh non, on fait un enfant parce qu’on s’aime et qu’on dégouline de l’envie de se reproduire. Ouais, sauf qu’en vrai, je crois que la plupart des gens poursuivent également d’autres buts (en plus ou à la place des premiers) : avoir quelqu’un qui s’occupera d’eux quand ils seront vieux (enfin, si tout se passe bien dans le monde de Oui Oui), laisser une trace de leur passage sur Terre (?), perpétuer la lignée familiale (ça, c’est drôle !), toucher les allocs (ça, c’est moins drôle)… Et bien sûr, pour d’autres raisons hautement respectables telles que repeupler la Terre (qu’en a bien besoin vu qu’on est bientôt 7 milliards), transmettre des valeurs à un enfant et lui permettre de grandir et de devenir un être humain heureux et épanoui (et là, je m’inscris en faux messieurs mesdames : y’a pas besoin de faire des gosses pour ça, y’en a déjà plein des tout faits qui ne demandent que ça)…

Bref, je m’arrête là parce que ça ne résout pas mon problème. Zou « n’est pas prêt » et je ne suis pas prête à élever un enfant seule (parce qu’étant donné notre situation que je ne développe pas mais si vous avez suivi et que vous êtes un peu malin, ce n’est pas très difficile à comprendre). Je ne suis pas prête, donc. Quoique… Et si, moi aussi, j’avais envie de tout ça (cf. toutes les raisons non citées ci-dessus) ? Et si moi aussi, je me sentais légitime et capable d’élever un enfant ? Et si j’en voulais de cet enfant ? Et si je commençais à imaginer ma vie avec ce futur incertain ? Et si c’était une fille ? Et si c’était un garçon ? Comment je l’appellerai ? Est-ce qu’il aurait ses yeux ? Est-ce qu’il aurait ma bouche ? Et il aurait quelle couleur ? Et, et…

Purée de pois, tout ça pour 3 jours de retard ? M’est avis que ça cache un truc… Non ?

rééquilibrage…

weighing_the_balance

rééquilibrage

Rééquilibrer (v. transitif) : Redonner de l’équilibre à, rétablir l’équilibre de, stabiliser à nouveau.

Rééquilibrage (n. masc.) : action de rééquilibrer, résultat de cette action

Mais pourquoi je vous parle de ça, hein ? Ben parce que zou, l’avant dernière fois où je l’ai vu et à propos du fait que je lui disais que je trouvais notre relation déséquilibrée (à cause de quelque chose que je n’ai pas envie d’évoquer), m’a rétorqué « Si tu trouves que c’est déséquilibré, tu n’as qu’à rééquilibrer de ton côté ! ». Et vlan, prends-toi ça dans les dents. C’était le début du froid polaire – depuis ça s’est réchauffé mais je n’ai pas oublié ce qu’il m’a dit et me suis interrogée. Pourquoi cette petite phrase m’avait fait si mal ?

Ce n’est pas très compliqué à comprendre : il avait raison ! Ce n’est pas à lui de prendre en charge mon sentiment d’insécurité (Now and then, I get insecure ; From all the pain, I’m so ashamed…), ma peur panique de l’abandon, mon manque de confiance et ma faible estime de moi-même (même si ça s’améliore). C’est à moi de régler tout ça, et à moi seule.

Alors, en ce moment, je tente de rétablir l’équilibre de ma vie (qu’est bien chamboulée et le pire, c’est que vous ne savez pas tout) et de me stabiliser à nouveau. Pour ça, j’ai décidé de tout déballer, pour pouvoir trier et nettoyer toute la merdasse accumulée. Je n’ai pas l’intention de faire ça toute seule et donc, dès que j’aurais rétabli ma situation financière, direction chez le psy (je l’ai déjà fait lors du dernier gros chambardement, je n’ai pas peur mais un peu quand même).

Pas de chanson du lundi aujourd’hui mais on s’en fout, non ?

Merci zou (même si, quand même, tu aurais pu dire les choses moins brutalement), merci minibotte (on a un pacte, n’oublie pas), merci les autres aussi…

ça va passer… non ?

winter

ça va passer

Autant vous dire que je ne suis pas au mieux de ma forme puisque – comme un bonheur ne vient jamais seul (et je sais que le dire va remplir d’aise mes petites tortionnaires – je pense même qu’elles vont en mouiller leur petite culotte) – ce n’est pas la joie du côté sentimental. Zou souffle le chaud et le froid. Et en ce moment, c’est le froid polaire. Alors que (comment dire ?), la seule seule dont j’ai besoin c’est d’être entourée de chaleur, de câlins et de gros poutous (parce qu’en plus évidemment je me suis tapée une grippeanginerhume – si, si , c’est possible). Mais évidemment comme ce garçon a ses humeurs, je suis assez mal barrée. Ce n’est pas vraiment le style « tendre », ni « à l’écoute ». Il a beaucoup de qualités mais pas celles-ci. Je vous avoue que le côté chaud/froid, froid/chaud, ça commence grave à me saouler.

Passons. Pas d’inquiétude, jusqu’ici, avec mes ami(e)s, je parviens bien à donner le change. Je souris beaucoup, je danse et je parle fort.

Du coup, j’écris beaucoup plus que d’habitude en ce moment. Et là, je vais faire quelque chose que je ne fais que très rarement : recopier ici un de mes trucs qui résume bien mon état d’esprit de ce matin. Je vous préviens, ce n’est pas très gai. Mais ça va passer, c’est sûr, ça va passer – il le faut (là, je tente clairement de me convaincre moi-même). Alors y’a pas de titre, parce que ça ne mérite pas.

Envahie par le sombre
Faire comme si
Je ne sais plus pleurer
Engourdie par le froid
Fatiguée, épuisée
Je me traîne
Y’a plus rien qui brûle
M’enfouir
Arrêter la machine
C’est inhumain de vivre sans amour
Couper le moteur
Quelques fils
Laisser le temps les ronger
Ou partir d’un coup
Disparaître
Pfuit
Plus là
Plus mal
Fini

mais puisqu’on te dit que c’est bouché !!

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c’est bouché

Purée t’es chiante d’insister comme ça : c’est bouché !

Mais c’est quoi qu’est bouché , exactement ?

Tout, tout est bouché pauvre idiote ! L’amour, l’argent, ton avenir, les chiottes, l’évier de la cuisine, ta gorge, ton nez… Tout, quoi !

L’amour ?

Ben ouais, tu croyais quand même pas que tu pouvais y croire, imbécile !!  Qu’est-ce que t’es conne quand tu t’y mets !

Il me reste quoi, du coup ?

Cherche bien, tu trouveras mais arrête de te plaindre putain, tu me soûles. Tout le monde t’avait prévenu : tu n’as plus droit à rien ! C’est fini, passe ton chemin. Tu as déjà eu ta part de vie… Allez dégage !

[ceci était un petit intermède en direct live de ma tête]