Là où je suis, j’ai la télé. Je viens de l’allumer – plus pour meubler que pour autre chose – puis je me retourne pour aller me servir un café. Et là, ô miracle j’entends un titre d’un groupe que je n’avais pas écouté depuis longtemps. Je ressors donc de la cuisine pour voir quelle émission diffuse cette perle des années 70 et là, je tombe nez à nez avec une pub pour une voiture électrique.
Purée, les ayant-droit des Aphrodite’s Child doivent être sacrément débiles pour avoir vendu ce travail au grand capital (à moins que ce soit Demis Roussos himself ou l’un.e de ses potes et là, je pleure) !
Cela faisait longtemps que je n’avais pas publié dans la catégorie “la chanson du lundi”. alors voilà, je vous laisse en compagnie des Vilars qui chantent Démission (pour Claire).
Bonne écoute !!
Les vilars – Démission
Et comme les paroles sont super, les voilà :
Il est interdit de salarier un homme Démission… A la moustache du capitaine Hé… Hé patron prends ça dans ta trompe Démission unilatérale Démission sans préavis Démission sans putain de pointage au chomage Démission point final Salutations monsieur madame veuillez accepter ma démission, là, comme ça, scotchée sur tes lunettes de champion mondial du dentifrice… Tous en même temps Démission massive- Démission collective – Démission générale On n’en veut plus de vos virements de radin On n’en veut pas de votre putain de smic à la con On en veut plus de vos miettes On ira cultiver la terre, bouffer des racines ou crever sous la lune Au souk on fera, peut importe, et surtout, On vous emmerde… Votre salaire de pièces jaunes Votre putain d’abonnement à la misère Vous pouvez vous le rentrer dans le coccyx Le brut-le net, tu peux t’en faire un papier, tu te l’emballes, tu te le roules en cône, tu te le fumes avec ton comptable et tout le conseil de masturbation ça comme ça, demain on fait le mur on détale tous On déclare le rêve général Nous avons le devoir de désobéir à tous ces marchands de bétail A tous ces DRH et autres grands prêtres en management Le devoir d’en finir Vous m’entendez les galériens ? On prend sa main droite on prend une feuille, un stylo, on écrit : « Madame monsieur j’ai l’honneur et le plaisir de vous caler ma démission entre les deux parties charnues et avec mon meilleur souvenir »Démission… Vous êtes pas encore partis ? L’économie c’est un trucqui sent l’ail, un truc qui nous rabaisse, un truc qui nous salitOn est plus grand que ça, Papy, on a des ailes… économie ça veut dire radinerie Un sou est un sou Mais nous on s’en cogne On va tout voler, on va tout donner, comme ça gratos, ça va vous faire drôle…L’économie c’est la science de l’avarice Le royaume des enculés (Ha hou hou….) Elle attendra l’économie qu’on lui trouve un putain de sens…
J’aime bien écouter de la musique quand je fais le ménage et comme je ne sais jamais vraiment quoi mettre (et que j’en ai un peu marre d’écouter ma playlist), j’utilise souvent un site internet connu (mais vu que ce n’est pas un article publicitaire, on s’en fout de son nom) qui me propose des morceaux dans un flow ininterrompu (censé être basé sur mes goûts – même si parfois, je me précipite sur l’ordi pour arrêter des trucs qui m’écorchent littéralement les oreilles).
Mais alors ce matin, les deux premiers titres m’ont replongée illico presto 30 ans en arrière. Ils ont réveillé la punkette en moi.
Entendons-nous bien : je n’ai jamais porté de crête ou d’épingle à nourrice dans les oreilles (quoique parfois, j’ai failli). A l’époque (en plein dans les années 80 puisque je suis née en 1971), les limites entre les univers musicaux étaient à la fois floues et tranchées. Floues parce qu’on ne faisait (je ne faisais) pas vraiment la différence entre le punk, le ska et le punk rock qui était en train d’émerger. Tranchées parce qu’il y avait deux grandes catégories de musique : la bonne et la daube. Et évidemment, tout le monde croyait qu’il écoutait la première catégorie.
Si je dis que ces deux titres ont réveillé la punkette en moi, c’est que depuis toujours je sens qu’il y a au fond de moi cette sorte d’énergie brute que seul le punk me semble capable de transmettre. Et comme ça faisait longtemps que je ne l’avais pas sentie, ça m’a mis un bon coup d’accélérateur. C’est dingue comme c’est bon de sentir que c’est toujours là (alors que j’en étais presque arrivée à croire que j’étais un peu morte depuis quelques temps).
Voici donc les deux titres qui m’ont fait hurler à tue tête et sauter partout dans mon salon avec mon balai ce matin (du coup, Dino – mon chat – a fui dans le jardin en clopinant sur ses trois pattes).
Laaaa la la la la laaaaaaa !!!
Bon, il faut que j’attaque la vaisselle maintenant. Je vais opter pour des trucs plus calmes, sinon je sens qu’il va falloir que je retourne aux Emmaüs pour racheter des assiettes…
En bonus, un morceau beaucoup plus récent (1999) – qui a quand même 20 ans ! Il m’a inspiré le titre de ce post 😉
Aujourd’hui va y avoir, non pas du sport (référence à une vieille chanson des années 90), mais du son.
Au tout début du mois de février, j’ai été invitée par Stéphane Ebel pour parler de mon livre au coin du feu (c’est le titre d’une émission qu’il anime sur BacFM, une radio neversoise bien connue ici).
En fait, on a parlé de plein de choses : de vélo évidemment, de musique (un peu), de consommation, de gilets de toutes les couleurs, de mon prochain projet d’écriture…
J’ai vraiment passé un très chouette moment. Ce billet me donne l’occasion de remercier très fort Stéphane, Lætitia (l’ingénieure du son) et Catherine pour leur accueil très chaleureux en ce froid matin d’hiver (c’était avant la vague de chaleur).