humeur de janvier

J’avais prévu d’écrire cet après-midi en attendant que mon linge soit lavé, au lavomatique, comme d’habitude le dimanche (c’est vrai que ça commence à devenir routinier – mais moi, j’aime bien certaines routines, surtout celles qui m’aident à conjuguer deux objectifs). Mais lorsque je suis arrivée, toutes les machines étaient occupées pour encore au moins une demi-heure.

J’ai passé la nuit dernière chez un copain qui fêtait ses 50 ans, un peu loin de chez moi. Nous nous sommes tous couchés tard. J’étais donc crevée… et en plus, il fait vraiment très froid et je n’avais pas le courage d’attendre. Alors je suis rentrée chez moi, avec mes vêtements sales.

Ma muse m’ayant désertée pour le week-end, voici une petite sélection musicale de ce que j’écoute en ce moment (du vieux, du très vieux et du plus récent).

1. Hobo Johnson & The LoveMakers – Peach Scone

2. KRS-One – Sound of da Police

3. Mansfield.TYA x Odezenne – Une danse de mauvais goût

4. OrelSan – L’odeur de l’essence

5. Keren Ann & Quatuor Debussy – Strange Weather

démission

Cela faisait longtemps que je n’avais pas publié dans la catégorie « la chanson du lundi ». alors voilà, je vous laisse en compagnie des Vilars qui chantent Démission (pour Claire).

Bonne écoute !!

Les vilars – Démission

Et comme les paroles sont super, les voilà :

Il est interdit de salarier un homme
Démission…
A la moustache du
capitaine
Hé… Hé patron prends ça dans ta trompe
Démission unilatérale
Démission sans préavis
Démission sans putain de pointage au chomage
Démission point final
Salutations monsieur madame veuillez accepter ma démission, là, comme ça, scotchée sur tes lunettes de champion mondial du dentifrice…
Tous en même temps
Démission massive- Démission collective – Démission générale
On n’en veut plus de vos virements de radin
On n’en veut pas de votre putain de smic à la con
On en veut plus de vos miettes
On ira cultiver la terre, bouffer des racines ou crever sous la lune
Au souk on fera, peut importe, et surtout,
On vous emmerde…
Votre salaire de pièces jaunes
Votre putain d’abonnement à la misère
Vous pouvez vous le rentrer dans le coccyx
Le brut-le net, tu peux t’en faire un papier, tu te l’emballes, tu te le roules en cône, tu te le fumes avec ton comptable et tout le conseil de masturbation
ça comme ça, demain on fait le mur on détale tous
On déclare le rêve général
Nous avons le devoir de désobéir à tous ces marchands de bétail
A tous ces DRH et autres grands prêtres en management
Le devoir d’en finir
Vous m’entendez les galériens ?
On prend sa main droite on prend une feuille, un stylo, on écrit :
« Madame monsieur j’ai l’honneur et le plaisir de vous caler ma démission entre les deux parties charnues
et avec mon meilleur souvenir »Démission…
Vous êtes pas encore partis ?
L’économie c’est un trucqui sent l’ail, un truc qui nous rabaisse, un truc qui nous salitOn est plus grand que ça, Papy, on a des ailes…
économie ça veut dire radinerie
Un sou est un sou
Mais nous on s’en cogne
On va tout voler, on va tout donner, comme ça gratos, ça va vous faire drôle…L’économie c’est la science de l’avarice
Le royaume des enculés
(Ha hou hou….)
Elle attendra l’économie qu’on lui trouve un putain de sens

réveille la punkette

Photo by Panos Sakalakis on Unsplash

J’aime bien écouter de la musique quand je fais le ménage et comme je ne sais jamais vraiment quoi mettre (et que j’en ai un peu marre d’écouter ma playlist), j’utilise souvent un site internet connu (mais vu que ce n’est pas un article publicitaire, on s’en fout de son nom) qui me propose des morceaux dans un flow ininterrompu (censé être basé sur mes goûts – même si parfois, je me précipite sur l’ordi pour arrêter des trucs qui m’écorchent littéralement les oreilles).

Mais alors ce matin, les deux premiers titres m’ont replongée illico presto 30 ans en arrière. Ils ont réveillé la punkette en moi.

Entendons-nous bien : je n’ai jamais porté de crête ou d’épingle à nourrice dans les oreilles (quoique parfois, j’ai failli). A l’époque (en plein dans les années 80 puisque je suis née en 1971), les limites entre les univers musicaux étaient à la fois floues et tranchées. Floues parce qu’on ne faisait (je ne faisais) pas vraiment la différence entre le punk, le ska et le punk rock qui était en train d’émerger. Tranchées parce qu’il y avait deux grandes catégories de musique : la bonne et la daube. Et évidemment, tout le monde croyait qu’il écoutait la première catégorie.

Si je dis que ces deux titres ont réveillé la punkette en moi, c’est que depuis toujours je sens qu’il y a au fond de moi cette sorte d’énergie brute que seul le punk me semble capable de transmettre. Et comme ça faisait longtemps que je ne l’avais pas sentie, ça m’a mis un bon coup d’accélérateur. C’est dingue comme c’est bon de sentir que c’est toujours là (alors que j’en étais presque arrivée à croire que j’étais un peu morte depuis quelques temps).

Voici donc les deux titres qui m’ont fait hurler à tue tête et sauter partout dans mon salon avec mon balai ce matin (du coup, Dino – mon chat – a fui dans le jardin en clopinant sur ses trois pattes).

Laaaa la la la la laaaaaaa !!!

Bon, il faut que j’attaque la vaisselle maintenant. Je vais opter pour des trucs plus calmes, sinon je sens qu’il va falloir que je retourne aux Emmaüs pour racheter des assiettes…

En bonus, un morceau beaucoup plus récent (1999) – qui a quand même 20 ans ! Il m’a inspiré le titre de ce post 😉

Cyrille Berger

Série "Double Emploi" de Cyrille Berger.
Crédit image : Cyrille Berger

Avec Cyrille Berger, j’inaugure une série d’articles sur des copines et des copains qui font des trucs chouettes. J’espère en faire plusieurs sous des formats différents. Dites-moi si ça vous plaît !


Cyrille est un touche-à-tout qui, comme son nom l’indique, touche à tout. Il est illustrateur, graphiste, créateur de jeux loufoques et intelligents et aussi DJ (sous le pseudo de DJ Salade). Il est sans doute tout un tas d’autres choses mais je le connais essentiellement pour ça et parce que c’est un copain.

Il habite avec sa compagne (une auteure illustratrice de talent que je vous présenterai dans un autre billet) et leurs enfants dans le même petit coin de la terre que moi.

En plus d’être drôle et talentueux, il est aussi très généreux. Par exemple, il est toujours volontaire pour animer les Disco Soupes neversoises.

C’est aussi lui qui a créé les visuels de la dernière Vélorution Universelle (celle qui s’est déroulée à Nevers) entre autres choses puisque sa collaboration à cet événement planétaire ne s’est pas arrêté à ça.


Pendant que j’y pense, la prochaine VU se déroulera du 11 au 14 juillet inclus à Tours !!!!


Cyrille crée des jeux

Il en a créé plusieurs et parmi eux, « La Joute » (auto-édité) que vous pouvez vous procurer via son site. On y joue à deux (ou à 4), avec ou sans dé. Et pour que ce soit encore plus fun, il est possible de faire imprimer ses pions en 3D (j’ai choisi vert et orange).

Le plateau de la joute, un des jeux créés par Cyrille Berger.
Le plateau de La Joute avec des pions imprimés en 3D.

Les fichiers à télécharger pour l’impression 3D

La page facebook du jeu

Pour acheter La Joute et d’autres choses de cet auteur.

Cyrille est graphiste et illustrateur

Voici son portfolio.

Moi, j’aime beaucoup la série « Double emploi » mais il y a tellement de trucs que ce serait dommage que vous n’y alliez pas !

Une image de la série "Double emploi"
Crédit image : Cyrille Berger

Cyrille fait le DJ, aussi

madame sans-gêne

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madame sans gene

Bon les z’amies (et les z’amis), je voulais vous parler de mon voyage au Venezuela et en Colombie – genre ce que j’avais mis dans mon sac, mon état d’esprit, ma halte à Miami et tout et tout et pis pof, hier, il m’est arrivé un truc imprévu et je n’ai pas su réagir à la situation en live, comme on dit en bon français…

Du coup, je vous raconte…

Dans mon nouveau chez-moi, j’ai re-rencontré des personnes que j’ai connues il y a longtemps. Woui, je ne suis pas complètement une étrangère ici – enfin si, mais non. Mais là n’est pas le propos.

Je disais donc qu’ici, j’ai renoué avec des anciennes personnes de ma vie et notamment un ancien copain musicien, ce qui tombe pas mal vu que j’avais envie de chanter de nouveau – truc que j’avais arrêté depuis que je suis partie de Bordeaux. On va l’appeler Irishman parce que ça lui pas mal. Il se trouve que je suis tombée sur lui par hasard à un cours de yoga dans une association, animé par une fille que nous appellerons X pour l’instant. X, que je ne connais ni d’Eve ni d’Adam et que j’ai donc vu 2 fois en tout et pour tout, petite précision qui a son importance…

J’ai revu Irishman plusieurs fois parce qu’il est chouette et du coup, on a décidé de faire un peu de musique ensemble, comme ça pour rigoler. Il se trouve qu’il connaît bien X et qu’il lui donne, de temps en temps des cours de guitare. Par ailleurs, cette fille chante. Naturellement, on s’est dit que ce serait bien qu’on essaie tous ensemble de voir si on pourrait pas faire des trucs à plusieurs (rien de salace !).

Hier donc, il était convenu que je devais répéter avec Irishman et du coup, X se greffe sur le truc et vient à la maison. Jusqu’ici, ça me va.

C’est quand elle est arrivée à la maison – environ dans les 3 premières minutes que j’ai su que ça allait être sport ! En fait, cette fille s’est comportée exactement comme si elle était chez elle ! Et vlatipas qu’elle s’installe et ouvre les cahiers, les chemises , les bouquins (bon les bouquins je veux bien mais les cahiers, c’est intime, non ??) qui sont sur mon bureau pour les feuilleter, qu’après le premier café que je lui offre, elle se lève et ouvre les placards de la cuisine pour se chercher de quoi se faire un autre café (évidemment, je le lui aurais fait son purée de pois de café si elle avait demandé), qu’elle se saisit de mon portable (woui mon téléphone) pour voir ce qu’il y a dedans – là, quand même j’ai réagi et lui ai pris des mains mais ça a plus été un réflexe qu’autre chose.

Limite, je me suis demandée si elle n’allait pas prendre un bain ou s’allonger 5 minutes pour faire un petit somme dans mon lit.

Donc, il est absolument clair que JE NE VEUX PAS qu’une personne comme ça rentre dans ma vie. Alors ouais, je suis sûrement PAS COOL mais je n’en ai strictement rien à taper de ne pas être cool. Il y a des milliards de gens sur terre et du coup, on peut choisir ceux dont on s’entoure et elle, Madame sans-gêne, c’est clair qu’à partir de maintenant, elle ne met plus un pied chez moi.

J’ai yoga mardi. Je vais y aller parce que j’aime le yoga et que je n’ai pas franchement le choix ici vu qu’il n’y a pas non plus pléthore de cours. Mais du coup, il va falloir quand même que je lui dise que la musique ensemble, ça ne va pas le faire. Et il faudrait quand même aussi que je lui dise pourquoi. Et il faudrait que je comprenne pourquoi je n’ai pas réagi sur le coup en lui disant que je n’appréciais pas la façon dont elle se comportait chez moi – je crois que j’étais sidérée de voir en vrai quelqu’un manquant à ce point d’éducation (je sais que ça fait vieille conne de dire ça mais JE SUIS une vieille conne donc ça doit être normal). Je reprécise que je ne connais pas cette personne, que j’ai suivi deux de ses cours de yoga ; il ne s’agit nullement d’une copine et d’ailleurs, aucune de mes copines ne se permet ça : elles demandent avant de se servir !!

Bon bref, comment vous auriez fait, vous ?

PS. Purée de pois, ça me fait un bien fou d’avoir écrit ça (et pis ça faisait longtemps, non ?)