admirable

Le CNRTL donne plusieurs définitions de cet adjectif que je vous laisse le soin d’aller lire si ça vous intéresse.

Je ne sais pas vraiment pourquoi j’ai envie d’écrire là-dessus aujourd’hui ou si, peut-être un peu. Pour mon site pro, je réalise un podcast dans lequel j’interroge des gens très différents en âge, en genre, en situation professionnelle et personnelle mais néanmoins francophones, à propos de ce qu’ils et elles pensent du bonheur, de ce qui les rend heureux et heureuses.

Mes hôtes ont accepté de se prêter au jeu (ils ont plus de 70 ans) et le moins qu’on puisse dire c’est que leur vision du bonheur et de la vieillesse fait bouger quelques lignes en moi. J’ai également eu l’opportunité d’enregistrer une de leurs amies de 90 ans qui a décidé de tout plaquer à 54 ans et de partir faire le tour du monde en sac à dos pendant plusieurs années. Vous imaginez bien que ça m’a parlé.

Ces interviews ne sont pas encore sur mon site parce qu’il me faut un peu de temps pour les monter mais elles devraient paraître courant avril/mai.

Donc, j’en reviens à ce truc d’admirer certaines personnes. Je n’ai jamais admiré les grand.es sportif.ves. Je ne sais pas pourquoi mais les individus qui passent le plus clair de leur temps à vouloir aller plus vite, plus haut et plus fort que le voisin ou la voisine me laissent de marbre (limite, je trouve ça assez con).

Par contre, j’ai toujours admiré les gens qui passent à travers les difficultés de la vie et en sortent sans être aigris, méchants, jaloux et revanchards. Ils ne sont pas si nombreux que ça.

Par exemple, j’admire les personnes qui ont affronté une dépression et qui, malgré leur vulnérabilité, sont des personnes tournées vers les autres. J’admire aussi les personnes victimes d’un accident et qui sont dorénavant en fauteuil roulant et qui ont non seulement réussi à continuer à vivre mais qui n’en sont pas devenus amers. Je me dis que moi, je serais certainement incapable d’un tel courage devant ce genre de saloperies de la vie.

Pour moi, c’est ça le vrai courage, pas de s’entraîner pendant des heures pour gagner une médaille (t’es sérieux, mec ? tout ça pour ça ? tu n’avais pas autre chose à faire, non ??).

Il y a beaucoup de personnes admirables et la plupart passent totalement inaperçues parce qu’on ne braque aucune caméra et aucun micro vers elles. Elles ne reçoivent pas de légion d’honneur ou d’autres distinctions et je trouve ça bien con.

Qui sont les personnes que vous admirez, vous ?

au coin du feu

Aujourd’hui va y avoir, non pas du sport (référence à une vieille chanson des années 90), mais du son.

Au tout début du mois de février, j’ai été invitée par Stéphane Ebel pour parler de mon livre au coin du feu (c’est le titre d’une émission qu’il anime sur BacFM, une radio neversoise bien connue ici).

En fait, on a parlé de plein de choses : de vélo évidemment, de musique (un peu), de consommation, de gilets de toutes les couleurs, de mon prochain projet d’écriture…

J’ai vraiment passé un très chouette moment. Ce billet me donne l’occasion de remercier très fort Stéphane, Lætitia (l’ingénieure du son) et Catherine pour leur accueil très chaleureux en ce froid matin d’hiver (c’était avant la vague de chaleur).

Vous pouvez écouter et télécharger le podcast si vous avez envie (l’émission dure une petite heure). Les autres podcasts de la radio sont là.

Bonne écoute.

Au coin du feu, avec Stéphane Ebel.

les vacances

marie_monte_dans_le_trainles_vacances

Bonsoir les poulets,

Puisqu’enfin cela semble de saison, parlons des vacances !
Ça coûte cher les vacances.  Ça coûte cher de voyager. Enfin, c’est ce que tout le monde dit !
Tout dépend des vacances et du type de voyage, en fait. Si vous partez à l’autre bout du globe dans des hôtels avec des étoiles, évidemment, ça coûte cher. Et pis si vous prenez ces avions et tous leur kérosène, on peut dire que ça coûte cher à l’environnement, aussi…

Je voyage peu, je n’aime pas trop rester longtemps loin de chez moi, rapport à mes chats. Cet été, comme tous les ans (presque tous les ans), je prévois un petit voyage à vélo. L’année passée, j’avais partagé l’aventure avec mon amoureux. Nous avions fait Nevers-Faux la Montagne et retour, au mois de juin. J’en avais chié des ronds de chapeaux, parce que même s’il m’attendait tout le temps parce qu’il est mignon, mon chéri est en forme et moi, beaucoup moins, surtout depuis que mon genou gauche a percuté une voiture et s’est tout tordu sur la gauche, comme un idiot.

Cette année donc, comme je le disais à l’instant, j’ai décidé de voyager seule et comme j’habite au bord d’une vélo route (la numéro 6), je me suis dit que ce serait bête de ne pas en profiter. Donc, je vais mettre mon vélo dans le train jusqu’à Nantes et puis, je vais revenir à vélo, en longeant la Loire, tranquillou, parce que je suis une vieille personne. Je dormirai en camping (sous ma tente) ou chez l’habitant (en couchsurfing), histoire de rencontrer des gens quand même.

Voici mon budget :
billet de train : 56 euros
hébergement : 70 euros (ça, c’est si je passe toutes mes nuits en camping, sinon, ce sera moins)
bouffe et bière du soir (espoir) : 50 euros
bidules et trucs : 30 euros

Ça fait 206 euros pour 9 jours de voyage et de souvenirs précieux, mes poulettes.

Et bien moi, je trouve que ce n’est pas très cher.

le coup (le coût ?) de la barquette

le poulet (version plage)

le coup (le coût ?) de la barquette

Mes petits poulets et poulettes, aujourd’hui, on parle de vous !! Woui, woui… enfin pas exactement de vous, vous, mes poulets !

Alors voilà, il y a un exercice que j’adore faire avec les stagiaires qui suivent mes formations et que j’appelle, le coup (coût ?) de la barquette !

Je leur demande d’amener avec eux l’emballage du plat tout préparé qu’ils ont mangé le midi (en le réchauffant au micro-ondes). Et l’exercice commence. Il consiste à lire la liste des ingrédients et à calculer combien ce plat (en respectant strictement la recette du fabricant) nous coûterait si on le faisait nous-mêmes.

La semaine dernière, nous avons commencé par une barquette de poulet au riz accompagné de sa sauce à la crème et au champignon. Z’êtes prêts ?

Cette barquette de 300 gr a coûté 2 euros. Elle contenait 100 gr de riz cuit. Pour obtenir 100gr de riz cuit, il faut environ 30 gr de riz cru. Nous avons estimé que cette ENORME quantité de riz coûtait 23 centimes (si on prend du riz bio à 7,66 euros le kilo). On est bon pour le riz. Passons au poulet maintenant. Oui je sais mes petites poulettes, certains humains vous mangent, c’est moche ! La barquette contenait 13% de poulet c’est-à-dire exactement 39 gr de poulet. Euh non en fait, ce n’était pas exactement du poulet. Quoi ? Comment ça ? Le poulet c’est pas du poulet ? Mais qu’est-ce que ça veut dire enfin ? On nous ment, on nous spolie !!

Woui, woui, marie, on nous spolie mais calme toi donc, tu me fais flipper là.

Reprenons : le poulet était composé (oui vous, quand vous achetez du poulet ben il est composé de 100% de poulet mais chez Bidule Machin Chouette, ils le, eux, fabriquent !). Donc, le poulet était composé de poulet (ouf) d’amidon de tapioca, de dextrose et de sel. Par contre, la proportion d’amidon et de dextrose par rapport à celle de poulet n’était pas indiquée. Nous (les stagaires et moi) comme on ne met pas d’amidon de tapioca ni de dextrose quand on cuisine, on s’est dit qu’on allait calculer comme si c’était du vrai poulet, 100% poulet. Lorsqu’on achète un poulet bio, on le paie max 12 euros le kilo, ce qui nous fait 47 centimes pour notre plat.

Passons à la sauce maintenant : crème et champignons, miam, miam. Champignons : 2,6% du poids ce qui signifie 7,8 gr. Oh ben là d’un coup, chuis déçue ! Un kilo de champignons bios coûtant environ 10 euros, ça nous fait 8 centimes. On rajoute une cuillère de crème et une cuillère de vin blanc qu’on a estimé à 7 centimes le tout (en bio)! On a dit une cuillère de chaque parce que les quantités exactes n’étaient pas notées sur l’emballage.

Ah j’oublais la ciboulette : 0,3% du total, le sel (encore) le poivre et une lichette de beurre : 5 centimes !!

Et voilà, on est bon ! Et ça nous fait (roulement de tambour) : 90 centimes ! Le tout en bio, mes poulets !

Ah mais crotte de bique, ça ne va pas du tout ! Nous avons oublié de compter la maltrodextrine, l’arôme naturel (de quoi ? on ne sait pas), l’amidon transformé de riz (l’amidon de tapioca ne suffisait pas, sans doute) et deux ou trois E-kekchoses (avec des chiffres derrière) qu’on n’a pas su identifier !

C’est sûr que si on le fait nous-mêmes, il faut rajouter le coût de la cuisson et le temps mis à préparer mais je ne sais pas pour vous mes poulettes et mes poulets, moi je préfère passer un peu de temps dans ma cuisine et manger des vrais trucs pour moins cher que de la chimie en barquette pour le double du prix.

Non ?

la tomate est ton amie

tomate

la tomate est ton amie

Bonjour petit poulet et petite poulette,
Le sujet du jour c’est tandan…. la tomate !

Tu ne le sais pas encore mais la tomate est ton amie. Jamais elle ne te trahira, jamais elle ne te laissera sur le bord du chemin et même mieux, grâce à elle, tu peux changer le monde.

Euh, non en fait tu ne peux pas !

Nan mais Marie, tu déconnes ! Tout ça dans une tomate ? Tu es tombée sur la tête ou bien ?

Je vais te dire un secret, petite poulette : je ne parle pas d’une vraie tomate mais d’un objet en forme de tomate que tu trouveras peut-être dans ta cuisine : un minuteur !

Faut que je te raconte : il y a bien longtemps dans des temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître… Non en fait, ça date d’il y a peu de temps mais un gars dont je ne me souviens plus le nom et qui cherchait désespérément à augmenter sa concentration. Ben oui le pauv’ poulet, vu qu’il passait son temps sur facebook, sur les sites de jeux ou à zapper toutes les 3 secondes devant sa télé, il était devenu branque et totalement incapable de focaliser son attention plus de 2 minutes…

En cherchant à droite et à gauche, il est tombé sur tout un tas d’articles qui parlaient de comment ça marche l’attention dans la tête des poulets et des poulettes. Il n’a pas tout vu, il n’a pas tout lu, vu qu’il était incapable de se concentrer longtemps mais il a quand même fait une découverte INCROYABLE. L’attention fluctue au cours de la journée et pis en plus, on ne peut pas la maintenir plus d’une demi-heure sans être happé.e par autre chose. Alors une demi-heure, c’est la moyenne quand tu as un petit peu l’habitude. Certains poulets ne parviennent même pas à tenir plus de 5 minutes, à lire un mail en entier etcaeteri etcaetera.

Mais ô miracle, poulets, poulettes, l’attention ça se travaille.

Et Marie est là pour te parler de ça et du minuteur en forme de tomate du gars perdu. C’est simple et ça marche pour tout un tas d’activités – surtout celles que tu évites comme : faire le ménage, travailler tes maths, rédiger ce rapport de screugneugneu… j’en passe et des meilleures.

Poulet, poulette, la prochaine fois que tu freines des 4 fers pour pas faire un truc qui te saoule ou dont tu as peur, tu prends ta petite tomate-minuteur et tu la programmes sur 10 minutes. C’est peu mais il vaut mieux commencer petit. Tu prends ton courage à deux mains et pis tu fonces sur le balai, sur ton livre de math, sur ton pc. Et pis après 10 min – dring dring – tu prends 3 minutes de pause (pas 12 hein, 3 !). Peu à peu, tu augmenteras la durée mais attention, tranquille, ne va pas te fouler un œil non plus ! Pour l’instant, tu restes à 10 minutes.

Et hop, après tu renquilles sur un cycle : tâche / pause, tâche / pause, tâche / pause jusqu’à ce tu en aies vraiment marre.

Quand tu te seras entraîné.e, tu pourras augmenter jusqu’à atteindre 25 minutes de tâche qui fait beurk ou qui fait peur alternées avec 5 min de vraie pause pendant lesquelles tu fais complètement autre chose. C’est là que tu peux aller sur facebook ou appeler ta mamie poulette, manger une banane ou faire le poirier.

Promets-moi d’essayer poulet ! On ne sait jamais, ça pourrait marcher.
Et au fait, poulette, je réponds aux questions dans les commentaires !