
la_sieste
Je suis une adepte de la sieste. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse un soleil magnifique, j’aime pioncer l’après-midi.
Quand il fait chaud, je m’étale dehors sur ma chaise longue avec un bon bouquin, un chapeau et des lunettes et au bout d’un moment, je plonge… Tous les insomniaques de la terre (dont je fais partie) peuvent imaginer à quel point c’est bon de s’enfoncer dans le sommeil sans réfléchir. Les oiseaux me bercent… Ma terrasse étant protégée du vent et des curieux, je finis généralement à poil et me réveille toute groggy pour mettre la chaise longue à l’ombre. Je paie un loyer exorbitant mais je sais bien pourquoi ! Je ne pense pas trouver une autre maison qui me permette ce luxe là (tout comme le luxe de cultiver mon petit lopin de terre). Je n’échangerais ces petits moments de bonheur contre rien au monde.
Quand il pleut ou qu’il fait tout simplement trop froid pour siester dehors, je m’installe sur les matelas qui me servent de canapé et je lance un reportage animalier sur Arte+7. Je baisse le son au minimum, je me glisse sous la couette et pareil, je plonge délicieusement dans le sommeil. Je choisis toujours un programme d’environ 50 min. Et ô surprise, je me réveille à la fin comme par magie (enfin, c’est surtout parce que ma tête n’entend plus le bruit de fond).
Mais pourquoi j’ai besoin d’un bruit de fond pour m’endormir l’après-midi alors que le moindre bruit m’en empêche la nuit ? Mystère et boule de gomme…
Tout ce que je sais, c’est que ça marche pour moi et que j’arrive grosso modo à récupérer, quand tout va bien, 1 à 2 heures de sommeil par week-end.
J’aime la sieste et c’est une vraie souffrance d’être obligée de reprendre le travail à 13h30 après un déjeuner expédié autour de la table ronde où tous les collègues se serrent et parlent fort. Y’a pas pire pour déjeuner que toutes leurs « discussions » quand on n’aspire qu’au silence. C’est pourquoi, dès qu’il fait bon, je file au parc pour manger et m’allonger sur un banc. Je ne dors pas vraiment mais qu’est-ce que c’est bon d’être enfin seule…
Je ne suis pas un animal grégaire. Des fois je me force mais en fait, ce n’est pas ma nature…
Je ne sais pas trop pourquoi je vous dis tout ça, comme ça, comme un cheveu sur la soupe… Sans doute une manière de reprendre contact avec vous, doucement, comme quand on émerge de la sieste…