chacun cherche sa place dans le grand monde

Je viens de commencer ce livre de Claire Marin et ce n’est pas une coïncidence de calendrier.

être à sa place

Depuis quelques semaines déjà, la question de me fixer de nouveau quelque part occupe assez souvent mon esprit. Je ressens de plus en plus l’envie de pouvoir à nouveau jardiner, bidouiller, vivre avec des chats, coudre, paresser au soleil avec un bouquin, recevoir des gens chez moi… Mais de manière concurrente, l’envie de voyager me tenaille le ventre également.

Cela fait maintenant presque deux ans que mes petites affaires (ma machine à coudre, mes outils de jardin, mon lit, mes livres, ma belle table de travail…) sont dans un box et que je ne peux pas m’en servir. J’ai habité les 10 derniers mois (et j’habite toujours, même si en ce moment, je suis en virée dans le sud-ouest) dans un mini studio de 15m2. Je ne me plains pas ; j’aime ce tout petit bout d’appartement qui m’a permis de me reconstruire, de remettre toute ma vie dans le bon ordre, de trier le superflu de l’essentiel. Et puis habiter en centre-ville est vraiment très agréable ; j’aime sortir et croiser des voisins, discuter le bout de gras 5 minutes, me balader à pied et rejoindre rapidement ma boulangerie préférée ou la salle de sport dans laquelle je m’entraîne. C’est confortable de tout connaître autour, d’avoir le sentiment d’être une entité dans ce grand tout qu’est la ville.

Mais là, printemps oblige, je veux de nouveau faire pousser mes légumes, les mettre en bocaux pour l’hiver et en offrir autour de moi. J’ai de plus en plus besoin de vivre avec des chats, d’avoir des plantes autour de moi (je ne pourrais malheureusement pas reprendre les miennes puisque tous les gens à qui je les avais confiées les ont délaissées au point de les faire mourir…), de bricoler des espaces selon mes propres critères esthétiques et pratiques.

Actuellement, aucun propriétaire ne me louera quoi que ce soit puisque je n’ai pas de revenus. Mais j’ai beaucoup de chance puisque mon genou en vrac (l’assurance de l’automobiliste qui m’a renversée), plusieurs bonnes années comme formatrice indépendante (le fait que je suis peu dépensière) et mon divorce m’ont permis d’acquérir deux petits appartements (celui que j’occupe) et un autre que je loue 9 mois par an à un ou une étudiant.e. Puisque ma condition physique et mon absence de garanties m’empêchent d’emprunter de l’argent à la banque, je vais donc probablement les vendre lorsque j’aurais trouvé la petite maison aux volets bleus (ou qui le deviendront) et le jardin de mes rêves.

Photo by Ruofeng Lei on Unsplash

Le hic, c’est l’endroit – la région de France ou du monde. Je m’étais dit qu’en voyageant (je vous rappelle qu’avec le Covid, je suis restée dans l’hexagone), je tomberais dessus et que ça me semblerait une évidence (et que ça collerait avec mon tout petit budget). Mais pour l’instant, aucun tilt ne s’est fait dans ma tête. En gros en France, j’ai trois options (je ne peux pas envisager un bord d’océan mais pourtant j’en rêve) : rester dans la Nièvre où se trouvent ma famille et quelques amis, m’installer en Dordogne autour de Montpon-Ménestérol (pour les amis et la proximité avec Bordeaux) ou (et c’est nouveau), tout reconstruire dans la Brenne, une région pour laquelle j’ai eu un véritable coup de cœur dernièrement paumée au milieu de la campagne…

Mais avant toute chose, je voudrais bien partir en voyage à l’autre bout du monde pendant quelques semaines (ou mois). Je prévois (encore une fois) de décoller mi septembre de cette année. Je croise les doigts pour qu’enfin ça puisse se faire. J’ai l’intuition étrange que je ne pourrais pas prendre de décision avant. Assez chelou comme truc…

lapin, villégiature et caetera

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Les chats sont vraiment des racailles poilues !!

Faut que je vous raconte : la Noiraude a disparu mardi dernier. Inquiète comme tout, j’ai fait le tour de mes voisins en mettant des petits mots dans les boites aux lettre : « Bonjour, je suis votre voisine du n°**, j’ai perdu mon chat qui est sûrement enfermé quelque part dans un garage ou un atelier. merci de regarder chez vous. marie » Et puis, quand par bonheur une voisine ou un voisin me répondait, j’y demandais d’en parler à son voisinage, blablabla…

J’avais vraiment peur parce qu’avec la chaleur qu’il faisait, si elle était enfermée sans boire j’avais peu de chance de la retrouver vivante. Mon cœur se serrait jusqu’à ce que je frappe chez une mémère qu’habite juste derrière chez moi…

« Et comment qu’il est vot’ chat mademoiselle ? Ben, c’est une grosse mémère rousse, noire et blanche. Ah !!! Ben venez donc voir… » La dame qui est une personne adorable d’un âge certain me fait rentrer dans sa cuisine et sur qui je tombe étalée de tout son long sur la table de la cuisine : la Noiraude !!

« Ben vous savez, ça fait des années qu’elle vient. Je lui donne des morceaux de viande et du fromage même que mon petit fils, il l’appelle Poca. Je me doutais bien qu’elle était à quelqu’un du quartier vu que parfois je ne la vois pas pendant plusieurs jours… »

Ouais, la Noiraude était donc présentement en villégiature chez la dame. « Beuh non pensez donc, elle ne me dérange pas, ça me fait une compagnie… »

Tu parles Charles, espèce de racaille de Noiraude/Poca : deux maisons, deux gamelles, deux fois plus de câlins… la belle vie en somme.

Quant au lapin, je l’ai retrouvé allongé sur son flanc droit au beau milieu de la cuisine, on aurait presque dit qu’il dormait (si on fait abstraction de la petite mare de sang qui était sous sa tête évidemment). Y’a fallu que j’explique à Yoyo que bon OK, j’ai fait vœu de ne rien acheter à manger pendant une semaine et que oui, oui c’est gentil mon chat (t’es fort dis-donc de chasser un lapin – bon un  lapereau en fait  mais bon ouais, chuis  fière de toi, canaille) mais que de toute façon JE NE MANGE PAS DE LAPIN (ça va pas non ??!!) !!

Et cætera ? Y’en a pas – ça suffit pour aujourd’hui !

Ah si, y’a ça :

mange, prie, aime

mange_prie_aime

Ouais… Vous avez sans doute vu ce film (je l’ai vu et ne l’ai pas trouvé très bon mais bon, là n’est pas le propos).

Je ne ressemble pas franchement à Julia Roberts (nan je vous jure, même de loin, on ne peut pas nous confondre) et du coup ma vie ne ressemble pas vraiment à un film sentimental.

Ma version à moi est présentement : dors, ramasse du pipi et du vomi (quand ce n’est pas du caca) et remercie yoyo pour ses cadeaux pourris.

1. je dors, je dors, je dors… Je ne sais pas d’où ça vient mais je n’arrête pas de pioncer (sauf évidemment quand je vais boire des coups dans un certain bar où se trouve un certain nouveau serveur dont je ne connais même pas le prénom – je vous avais prévenu que je parlerai toujours de mes histoires sentimentales imaginaires – la seule chose que je crois savoir de lui c’est qu’il a 44 ans – crotte de bique, plus vieux que moi, c’est assez rare pour le signaler)

2. ma blanchette est de plus en plus sénile et pisse immanquablement à proximité de la litière mais pas DANS la litière et fait caca pareil, et pis pour que ce soit plus drôle la totalité des chats dégueule à qui mieux mieux… beurk, ça me dégoute, je passe ma vie à ramasser des trucs dégueux et à laver partout (quand je ne dors pas ou n’admire pas le nouveau serveur de ce fameux bar où je vais souvent – et si ça se trouve, il est con comme ses pieds)

3. yoyo me couvre littéralement de cadeaux en tout genre mais surtout du genre pourri. Ce matin y’avait ça dans une de mes savates :

cadeau_yoyo

Je me dis que je vais le déposer sur le comptoir de ce fameux bar devant le nouveau serveur. Si ça se trouve, il va comprendre le message. J’ai jamais essayé comme méthode de drague (il faut dire que je n’ai jamais essayé aucune méthode de drague), celle-ci en vaut peut-être bien une autre (comme celle qui m’a été conseillée par une copine (écrire mon prénom et mon numéro de téléphone sur une serviette et lui donner en partant), que j’ai eu l’idiotie de répéter à une autre copine et que cette écervelée a bien failli mettre en pratique pour moi (faut dire qu’elle était un peu pompette) – je l’ai stoppée juste à temps – bon finalement, elle n’est pas si écervelée que ça, en fait…). Il est beau quand même, il a plein de tatouages sur un bras (et peut-être ailleurs) et si ça se trouve, il est con comme la lune.

La lune ? La lune !! Mais oui, ça doit être la lune…

Putain de merde, ma vie  est un soap…

mon pauv’ yoyo

pauv_yoyo

Cela faisait deux jours que mon pauv’ Yoyo se traînait comme une loque. Il ne mangeait presque plus et passait sa journée à dormir, en couinant dès que je le touchais.

Au début, sa truffe était seulement irritée mais ce matin, ça a empiré. Du coup, direction la clinique vétérinaire. Il me faisait pitié dans le tram tout apeuré mon pauv’ pépère.

Après m’avoir sermonné parce que je ne l’ai pas fait vacciné – je ne fais pas vacciner mes chats parce que j’ai connu beaucoup de familles de chats dans ma vie et les seuls qui tombaient systématiquement malades (style typhus ou sida des chats) étaient tous vaccinés – pas que je veuille dire que le fait de ne pas les vacciner les protège, non, mais vu que les faire vacciner ne change rien, je ne vois pas l’intérêt de le faire – bref, digression terminée ; la véto donc (la remplaçante du véto en fait), me dit qu’il a une sacrée hernie ombilicale vu qu’elle met carrément le doigt dedans. Oui madame, je sais madame, il est né avec mais arrêtez nom de nom de dieu de nom de trifouiller mon chat madame. Non mais !! Et pis d’abord, je ne suis pas venue pour ça et non, je ne tiens pas à le faire opérer. La truffe, je suis venue pour la truffe, madame.

Bon, c’t’idiot bête de chat curieux comme une pieuvre (j’ai appris récemment que les pieuvres étaient particulièrement curieuses) a sûrement fourré sa truffe dans un nœud de chenilles processionnaires.

Déjà qu’elles nous font chier les chenilles processionnaires à coloniser toutes les forêts de pins (et par chez moi, y’en a de la forêt de pins), si elles se mettent à attaquer mes chats, là, je dis stop, faut prendre des mesures.

Résultat des courses :

– 2 piqûres dans le cul

– antibiotiques et désinfection + pommade pendant 8 jours

– ça fera 75 euros 10 madame.

Merci les chenilles !!