je ne suis plus en colère

Depuis quelques temps maintenant, je ne suis plus en colère contre Jean. Alors, ça ne veut pas dire que je lui ai pardonné, telle une Madone catho, tous les mensonges et les souffrances qu’il m’a fait endurer. Non, évidemment. C’est seulement que j’en ai marre de ressasser des trucs moches et de pourrir mon présent avec des façons de faire qui, après tout, sont à lui (et pas à moi).

Je ne veux pas devenir le genre de personne aigrie par ses histoires d’amours. Je me suis trompée de gars et j’ai clairement pris (c’est le cas de le dire) des vessies pour des lanternes. J’ai confondu ses silences avec de la profondeur, sa belle gueule et ses sourires enjôleurs avec de l’amour sincère. Il n’en était rien, soit !

Mon envie irrépressible de faire couple (de créer ce partenariat amoureux que je cherche depuis si longtemps) m’a égarée.

Alors, ne comptez pas sur moi pour me rapprocher de gars qui ne me plaisent pas au prétexte que tous les beaux seraient des salauds – c’est tout simplement impossible et puis, je n’y crois pas. La beauté du cœur, oui ! Mais bien enrobée s’il vous plaît (enfin enrobée par des attributs qui m’attirent).

Il se trouve que j’ai des goûts très affirmés mais que je peux trouver aimables des styles tout à fait différents. Bon OK, j’avoue que j’ai une préférence pour les mecs pas trop grands, un peu râblés sans être gros, plutôt bruns, de teint mat et avec de grands yeux noirs (tout le contraire de Jean).

Dans ma « carrière » d’amoureuse, je n’ai croisé et aimé le « modèle » décrit ci-dessus qu’une seule fois. Bon, le gars en question a mal fini mais ça n’a pas de rapport avec le sujet principal. Je voulais juste indiquer que je ne suis finalement pas tellement fixée sur une plastique-type.

Ce qui est pratique (si je puis dire) avec le fait de ne plus être en colère, c’est que quand je croise quelqu’un, je n’ai plus tendance à aboyer. Il m’arrive même de rire. Avouez que c’est un progrès et que c’est un peu plus engageant. Bon, mais ça ne fait pas tout…

En ce moment, Waterloo morne plaine, je ne croise aucun homme susceptible de me plaire. Pourtant (peut-être parce que les mecs sentent les filles qui sont en friche sentimentale), je me fais assez souvent draguer.

Un mec m’a même envoyé plusieurs gif animés de bouquets de fleurs sur LinkedIn (vous avez bien lu) parce que j’avais du liker un de ses posts professionnels !!!! Gnéééééé ! D’où ça marche ce genre de trucs ? Enfin la question est : quelle fille trouve ça charmant ? Désolée messieurs, j’ai 50 ans pas 120 (ou 14) !

Dans le genre bizarre, j’en ai une autre : il a fallu que je dise de manière très explicite à un jeune de la salle de sport (beau brun, râblé, de grands yeux noirs mais 19 ans, putain purée de pois 19 ans !!!!) que j’avais 50 ans, que je pouvais presque être sa grand-mère (en insistant sur ce point) et que je n’étais carrément pas intéressée pour qu’il consente à me lâcher les baskets. Je n’ai pas bien compris ce qu’il me trouvait. A moins que ce soit pour compléter son album panini (si vous avez mon âge, vous savez de quoi je parle, sinon une recherche sur internet devrait vous renseigner rapidement). Je me dis qu’il devait lui manquer la grand-mère sportive pour compléter une page ???!!!

Et ma question est donc la suivante : où sont les mecs célibataires, normaux, gentils, fidèles, et sincères ?

Et vu que certain.es d’entre vous sont sans doute assez tenté.es de me répondre « dans ton cul », je ne peux que leur opposer un bien à-propos « ben non, justement ». Désolée pour la vulgarité mais je n’ai pas pu m’en empêcher.

Ah et puis j’oubliais, bonne année les z’amish !

la suite !

Voici la suite de mon expérience (de 10 jours, je vous le rappelle) sur un site de rencontres.

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Bon, deuxième jour pas franchement folichon. Un gars – le premier – me répond qu’il fait de la musique ; du violon et chais plus trop quoi. Je lui demande le style, il énumère mais ne rebondit pas. A priori, ça ne l’intéresse pas plus que ça de me connaître ou pas. Pas envie de continuer à me faire chier à lui écrire. Au suivant ! J’en ai repéré un qui a l’air d’être pas mal ; je l’ai mis dans mon « panier ». Ce qui signifie qu’il peut m’écrire s’il veut. Pour l’instant, je n’ai pas de nouvelles (cela ne fait que quelques heures). Quelques gars m’ont envoyé des « Charmes », ce qui signifie qu’ils ont envie de m’écrire mais moi non, alors je passe.

En folâtrant sur ce site, je me rends compte qu’il y a des tas de petits gars de 18 à 25 ans, mignons à croquer et qui cherchent des chéries. Je ne comprends pas très bien… Ils ont tout : belle gueule, sûrement un peu de bagou, la jeunesse. Qu’est-ce qu’ils foutent là, nom de Dieu ? A mon époque (c’est mon côté vieille conne), y’avait pas tout ça. En fait, y’avait pas besoin de tout ça. Je n’en ai jamais eu besoin : on sortait dans des bars, dans des boites, chez des copains, dans des parcs, n’importe où mais on se rencontrait. J’ai rencontré mon premier conjoint (celui avec lequel j’ai passé 8 ans et demi) à un bal (ouais, ça se faisait encore). Même si je l’avais repéré au lycée, j’ai concrétisé à ce moment là. Et j’ai rencontré Lui (mon second conjoint – 12 ans de vie commune) chez le premier ; deux ans après notre rupture, je précise… Même si là encore, je l’avais repéré avant : chez un ami commun en l’occurrence.

Petit arrêt sur une description. Y’a un gars, la première chose qu’il met pour se décrire c’est… « Propre »!! Je n’en reviens pas ! Ça me fait penser à mes stagiaires qui, lorsqu’ils doivent se trouver une qualité professionnelle disent « Ponctuel ». Ben voyons… J’espère que t’es propre mon gars… manquerait plus que tu aies les yeux chassieux et les dents pourries (n’importe quoi).

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Au fait, j’ai rendez-vous demain matin avec le gars d’hier. Il ne se souvient même pas de mon prénom. Je ne le lui dirais pas – il n’a qu’à m’appeler comme il veut (cela n’a aucune importance ;-)).

je veux qu’on me rende ma jeunesse

je_veux_qu_on_me_rende_ma_jeunesse

Ne vous méprenez pas, je ne veux pas être jeune. Je ne veux pas avoir 20 ans, aucune ride et aucun kilo en trop (d’abord parce que moi, à 20 ans, j’étais beaucoup plus grosse qu’aujourd’hui).

J’aime chacune de mes rides et chacune de mes cicatrices. J’aime avoir fini mes études (quoique non, en fait, je préfèrerais continuer mais bon le problème n’est pas là).

Ce qui me gonfle dans le fait d’avoir 41 ans, c’est que les relations avec les autres sont devenues lourdes. Avant, quand j’avais envie de voir quelqu’un ou qu’une amie passait devant chez moi, c’était simple : sonnette, café, blablablablabla…

Aujourd’hui, tout a changé : pour voir quelqu’un, il faut souvent prendre rendez-vous, parfois en échangeant deux ou trois mails. Ne parlons pas de ceux qui ont des gosses qui ne se gardent pas tous seuls !! C’est toute une organisation, tout ça pour un simple café alors vous imaginez quand il s’agit d’aller au ciné ou au restau. On se fait des doodle ou des framadate, histoire de trouver une date où tout le monde peut !!

C’est d’un lourd !

Le gros gros problème concerne les rencontres amoureuses. Avant, lorsque je rencontrais un gars qui me plaisait, la plupart du temps, c’était réciproque, il était célibataire (ce qui tombait bien) et je ne me posais absolument aucune question sur la suite éventuelle des évènements. J’y allais franco et hop, au lit !

Dottore avait raison : j’ai effectivement rencontré un beau brun qui aime les maths. Ce jeune homme avait – en apparence – tout pour plaire : plus jeune que moi (^_^) mais pas trop, cultivé, intelligent, célibataire (oui, pour une fois), plaisant de sa personne, hétérosexuel… Même la rencontre était très chouette : inattendue et complètement naturelle. Et en plus, je lui plaisais. Tout aurait du rouler !!

Et ben non ! Pourquoi ? Parce que j’ai un passif avec quelqu’un qui souffre exactement de la même maladie que lui (pas l’alcool – autre chose) et qu’il est bien entendu impossible pour moi de faire comme si de rien n’était et d’y aller comme en 40. J’en ai marre d’avoir un passé.

Allez marie, essaie encore !