
Bon, je vais éviter les excuses et tout le tralala de début d’année. Cela fait des mois que je n’ai pas écrit ici et encore plus que je ne me suis pas lâchée côté écriture en renouant avec l’objet initial de ce blog (commencé en 2006 – d’abord sur over-blog puis ici et je vais vous dire que ça ne me rajeunit pas) : mon nombril.
Donc aujourd’hui, je vais vous parler de ma vie qui est redevenue complètement nulle.
D’abord, je n’ai plus de mec. Je suis toujours mariée mais cela fait à peu près un an que j’ai quitté Jean à cause des mensonges éhontés qu’il me servait de plus en plus. Je vous passe les détails mais disons que mon mari entretient un harem (des relations longues) qu’il continue de développer et d’enrichir dès qu’il en a l’occasion (et je peux vous dire qu’il sait très bien créer les occasions). Je savais pour les one shot, je ne savais pas pour les autres. Mais, comme il me l’a dit, il ne peut pas s’en empêcher ! Ben voyons, il voudrait sans doute que je le plaigne. Il m’a également dit que pour lui, toutes les femmes sont des partenaires sexuelles potentielles. Je pense sérieusement qu’il est malade mais il dit que c’est moi qui déconne. Bien sûr, Arthur !
Mais les coucheries ne sont que la partie émergée de l’iceberg puisque les mensonges que je ne peux pas lui pardonner sont ceux qui concernent qui il est, en tant que personne. Nous ne vivions pas ensemble et j’ai mis longtemps à m’apercevoir de la supercherie. Il me disait exactement ce que je voulais entendre et se présentait à moi comme un mec bien sous tous rapports et surtout, qui correspondait, en termes de valeurs à ce que je recherchais comme compagnon de vie. Ben je vais vous dire, j’ai chuté de haut et je chute encore parce que j’en découvre de nouvelles tous les jours.
Ce week-end, j’ai découvert qu’il faisait – alors qu’on était ensemble – le mannequin pour l’une de ses régulières qui se dit photographe. Je suppose qu’il ne m’en a pas parlé parce qu’il craignait que je le taquine et qu’il est susceptible quand il s’agit de son ego.
La vérité (enfin la mienne – telle que je vois les choses aujourd’hui, mais peut-être pas demain, on verra), c’est que mon mari est un pauvre type fasciné par sa belle gueule, dirigé par sa quéquette, protégé par son capital financier (il ne travaille pas parce qu’il a suffisamment de biens et de liquidités pour ne pas le faire) et qui remplit sa vie de plaisirs sans lendemain. Le contraire exact du genre de personnes dont j’aime m’entourer. Nan mais je vous jure, j’avais de la merde dans les yeux !! Il faut dire qu’il n’a pas lésiné sur les moyens pour m’entourlouper.
Par exemple, il réglait tous mes problèmes en deux temps trois mouvements, en sortant sa carte bleue. Au début, je trouvais ça bizarre puis je me suis doucement endormie dans ce confort. Peu à peu, je me suis sentie protégée par Jean (alors qu’en fait, c’était son argent qui me protégeait) ! Assez rapidement toutefois, ça a commencé à m’étouffer. Plusieurs fois, j’ai même essayé de refuser son aide parce que je sentais bien que l’accepter me piégeait dans un type de relation pervertie qui me mettait mal à l’aise, moi qui avais l’habitude de régler mes problèmes par mes propres moyens (celles et ceux qui me suivent ici depuis longtemps savent de quoi je parle). Et finalement, souvent, je cédais devant la facilité déconcertante avec laquelle l’argent peut mettre de l’huile dans les rouages. Après tout, c’était mon mec ; rien de plus normal à ce qu’il me donne un coup de main.
Du coup, aujourd’hui que nous ne sommes plus ensemble, j’ai de très grandes difficultés à reprendre pied dans ma vie, la vraie, celle qui est faite de problèmes que je ne peux résoudre que par moi-même. Je me suis mise à avoir peur de vivre, de mal faire, de tomber, de rater, de faire moi-même, de prendre le temps, d’apprendre à faire… J’ai l’impression d’être comme ces pauvres oiseaux marins englués dans le pétrole et qui s’épuisent désespérément à essayer de s’envoler. Je suis en phase de nettoyage mais ça me colle encore et encore aux basques et régulièrement, je perds espoir. Dans ces moments-là, j’essaie de pleurer mais je n’y arrive pas toujours.
Pour essayer d’attiser la petite flamme au fond de moi, j’ai décidé de tout changer. Je n’ai plus de logement. J’ai acheté – grâce à un prêt de Jean (encore) – une petite camionnette pour voyager en Europe (j’avais pris un billet d’avion pour Jakarta mais cette saloperie de virus et les mesures gouvernementales en ont décidé autrement). Elle n’est toujours pas aménagée. Peut-être le sera-t-elle en mars – j’ai fait faire un devis et j’ai rendez-vous le 8 mars pour le début des travaux. Mais, comme vous le savez, ce ne sera peut-être pas possible…
Je n’ai plus de boulot ! Et pas d’ASSEDIC puisque je suis indépendante. Aucune rentrée d’argent depuis longtemps. J’ai créé ma première formation en ligne mais je fais un refus d’obstacle (comme les chevaux) et j’ai peur de la promouvoir pour que des gens l’achètent. Pourtant, je la trouve super bien conçue et tout, mais il me manque encore un petit poil d’assurance pour me lancer (mais ça vient doucement).
Je ne dors plus. Ma ménopause ne me laisse aucun répit. Il m’arrive même de prendre un demi-hypnotique (moi qui suis complètement contre le recours aux médocs) pour rattraper une nuit blanche. Je fais de l’hyper-tension qui m’empêche de faire la sieste.
Je ne sais pas où je serai la semaine prochaine. Normalement, chez une copine en Dordogne. Là, je suis à Bordeaux chez un copain.
Je ne sais pas dans quel état j’erre (je sais, c’est facile) mais vraiment, ma vie est merdique en ce moment. Du coup, je me suis dit qu’au lieu d’écrire dans mon journal tous les matins (je fais ça depuis que je n’écris plus ici sur ma pomme), je vais essayer de réécrire ici. Je suppose que toutes mes lectrices et lecteurs se sont barrés depuis longtemps mais justement, j’ai besoin de me sentir libre d’écrire ce que je veux – même des horreurs, même des gros mots – comme avant.
Ah et le pire de tout, ce qui me rend le plus triste du monde : tous mes chats sont morts.