je ne suis pas une p… de déesse

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Ça fait un moment que ça me travaille. Et quand ça me travaille à ce point, il faut que ça sorte.

Je suis au regret de vous annoncer que je ne suis pas une putain purée de pois de déesse, ni autre chose que toutes les femmes seraient.

Tous les ans, autour de la période de la journée de lutte pour les droits des femmes (le 8 mars), on a droit a des tas de conneries sur les femmes. Elles seraient toutes belles, fortes, gentilles et tout le toutim.

Non, toutes les femmes ne sont pas belles. Toutes les femmes ne sont pas fortes ni gentilles ni maternelles ni chaipasquoi ! Je ne comprends pas du tout pourquoi certaines femmes (dont certaines sont féministes) nous rebattent les oreilles avec leurs clichés de femmes déesses. Je trouve ça aussi con idiot que de dire que tous les hommes sont des salauds.

Il m’arrive d’être forte mais des fois non. Il m’arrive d’être belle mais des fois non (surtout le soir après une certaine heure ou très tôt le matin). Il m’arrive d’être gentille mais souvent je ne le suis pas (et n’essaie même pas de m’adresser la parole avant mon premier café). Je suis parfois ambitieuse et parfois pas. Je n’ai pas spécialement envie de m’occuper des autres, ils sont assez grands pour le faire eux-mêmes (quel que soit leur genre). J’ai parfois envie de taper les gens autour de moi et j’ai parfois envie de leur faire des bibis. Je n’ai pas toujours le cœur sur la main, ni la compréhension qu’on attend d’une femme (sic !). Je ne suis pas maternelle pour un sou. D’ailleurs, les bébés ne m’émeuvent pas et je n’aime pas spécialement les enfants. J’aime certains enfants mais pas du tout pour leur condition d’enfant. Je les aime pour leur personnalité propre, parce que je les trouve chouettes.

C’est la même chose pour les femmes. J’aime certaines femmes pour leurs qualités mais pas toutes.

La sororité est une grosse connerie un concept absurde. Les femmes du clan Le Pen ne sont pas moins coupables que leurs homologues masculins. Ce sont toutes des personnes dangereuses. Comme vous, j’ai croisé des femmes qui étaient de vraies salopes harpies et d’autres qui étaient géniales. Quand je rencontre une femme, je ne me dis pas « Chouette, une nouvelle copine ! », je ne me dis rien, enfin rien qui ait un rapport avec son genre.

Etre une femme ne dédouane de rien. Etre une femme ne protège de rien. Etre une femme ne dit rien de notre personnalité.

Wouah, ben ça m’a fait du bien de sortir tout ça ! Dis-moi ce que tu en penses en commentaire, ça m’intéresse.

et ben c’est pas brillant, ma bonne dame !

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Je suis finalement allée voir un cardiologue à Paris la semaine dernière. Ce que j’avais pris pour de la tachycardie n’en était apparemment pas. J’ai fait de la fibrillation auriculaire. Rien à voir avec les doigts mais avec la fameuse oreillette de mon cœur qui a été opérée. Le risque principal de ce truc c’est de faire une embolie pulmonaire ou un AVC si un caillot monte au cerveau.

C’est pas ben brillant ma bonne dame mais ça pourrait être pire.

Les choses sont revenues à la normale sauf que…

Sauf que maintenant je dois me trimballer partout avec une seringue d’héparine au cas où. Peut-être bien que ça ne m’arrivera plus jamais mais peut-être bien que si…

Bon, j’avoue que sur le coup ça m’en a fichu un (de coup, parce que je commençais à retrouver mon corps et ma forme d’avant mon opération) mais depuis j’accuse (toujours le coup). Je vais suivre l’excellent conseil que m’avait donné un pneumologue rencontré à l’occasion de mon premier pneumothorax (j’en ai fait deux et depuis le deuxième je sais que j’ai un emphysème bilatéral) : « de deux choses l’une, ma petite dame (à l’époque j’étais déjà petite), soit vous restez assise sur votre canapé soit vous vivez. De toutes façons, quoi que vous fassiez, ça peut arriver n’importe quand.« 

J’avais choisi la deuxième option et c’est celle que je choisis encore aujourd’hui.

Donc pour résumer : j’ai les deux poumons pourris, un cœur défaillant, un genou moribond et une oreille qui n’entend plus grand chose !

Ah et oui j’oubliais : je viens de récupérer ma première paire de lunettes pour lire et coudre (puisque dorénavant, je suis presbyte).

Ne vieillissez pas les amishs (les autres non plus d’ailleurs). C’est nul.

les 3 tiers

J’ai entendu un gars un jour – il y a quelques temps déjà – qui disait ça : quoi que tu fasses, il y aura toujours un tiers des gens qui s’en foutent, un tiers des gens qui trouvent ça nul et le dernier tiers qui va aimer ça et t’encourager. J’ai décidé de me concentrer sur le dernier tiers.

J’ai très peu de gens autour de moi alors ils sont peu nombreux à me soutenir et à ne pas lever les yeux au ciel ou à continuer de répondre à leurs sms quand je parle de mes projets : mon amoureux, une ou deux copines, une ou deux personnes dans mon travail et puis c’est tout.

En ce moment, j’ai plusieurs projets sur le feu (tous commencés mais ça n’avance pas vite) : une école en ligne avec un premier cours destiné aux personnes qui passent un examen, essayer de publier régulièrement sur mon site pro, écrire un deuxième livre pratique (qui porte sur … et ben non, je ne le dis pas, et toc), écrire un roman (je m’éclate grave à créer des vilains et des vilaines en ce moment), publier des trucs sur ce blog et aménager un appartement que j’ai acheté l’année dernière pour le louer en location saisonnière (en Airbnb, quoi !).

Je sais que ça parait beaucoup pour une seule personne mais c’est parce que je pense quitter la France pour un temps indéterminé début 2021, avec mon vélo, of course (pas le vélo, bien sûr, c’est une randonneuse). Comme il y a peu de chances que je réussisse à survivre avec de l’amour et de l’eau fraiche (non, je ne suis pas respirienne – si, si, il y a vraiment des gens qui croient que c’est possible !!! D’ailleurs, quand l’un de leurs gourous ultra médiatisé s’est fait gaulé, il y a quelques années, par un journaliste dans un aéroport américain, bien planqué, en train de boulotter des hamburgers, il a dit à ses adeptes que c’était la seule manière de contrer les ondes électromagnétiques du méchant aéroport. Et vous savez quoi ? Ils l’ont cru…).

Voilà, j’ai digressé. Je sens que cette maladie de la digression me reprend.

Cet article est super décousu et je vais encore sauter du coq à l’âne pour répondre à une question de Cristophe sur mon statut amoureux-sexuel.

Cristophe, j’espère que tu es assis.

Je me suis mariée… et avec Jean, le 17 novembre 2018. Et ben oui, l’ami, même moi, je suis tout étonnée.

Faut dire qu’on en a passé des phases entre notre séparation et maintenant. Et mon petit doigt me dit que ce n’est que le début. Bon bref, je suis désormais mariée mais point de panique, je vis toujours seule, comme une grande fille. Peut-être que je parlerai de ça un jour, peut-être pas.

A part ça ? A part ça, une vieille amie vient de refaire son apparition dans ma vie et ça me fait bien plaisir.

A part ça, je vis une vie de patachon, à bosser la plupart du temps. Sauf les 10 derniers jours qui ont été assez délicats sur le plan de la santé : des nerfs bloqués dans le dos, d’où de grosses difficultés à respirer à fond – j’ai un emphysème, c’est mieux si je respire en mobilisant la totalité de mes poumons mais là, pas possible – l’apogée du truc a été atteint mercredi vers 11h quand mon cœur a commencé à tachycarder à 130 bpm alors que j’étais assise sans rien faire – ça a duré 3 heures avec de l’arythmie et une jolie petite panique en plus. Je pense que ce sont certaines des voies nerveuses en souffrance qui ont provoqué ça et pas le cœur – enfin, je veux croire ça, plutôt. La galère le lendemain et encore aujourd’hui pour pédaler, j’en chie comme un rat mort.

A part ça donc, pas grand chose.

un peu de ma vraie vie

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Depuis peu, je suis en train de transformer (de mettre à jour) un vieux blog pour en faire mon blog professionnel.

Mon blog professionnel

Si ça vous intéresse, c’est là ! Mais si vous vous y rendez, ayez bien conscience que vous le faites à vos risques et périls (en effet, vous serez confrontés à mon vrai nom et ma vraie tête, bouh).

Vous y trouverez aussi :

  • un jeu pour gagner mon livre « Consommez moins pour vivre mieux »
  • des articles sur les thèmes autour desquels je travaille avec mes clients
  • des outils gratuits à télécharger pour améliorer (si vous en avez besoin) votre gestion du temps, par exemple.

Il n’y a pas beaucoup de matière pour l’instant parce que je n’ai commencé qu’au début de ce mois.

et Marie 2.0 (sans importance) dans tout ça ?

J’ai envie que ce blog-ci (celui que vous êtes en train de lire, là maintenant) (re)devienne un peu plus créatif, qu’il retrouve un peu de sa loufoquerie initiale. Je ne sais pas à quelle fréquence je pourrais publier des bidules et des machins mais ce que je sais, c’est que j’aimerais beaucoup y faire apparaître plus de montages audio, des interviews de gens que je rencontre, des textes, des poèmes, des dessins… mais pas forcément de moi.

Si l’envie vous prenait de m’envoyer un bout de vous (évitez les morceaux de corps – trop flippant, on n’est pas dans Seven quand même – ou les fluides – trop dégueu), je pourrais le déposer ici avec un lien (ou pas, c’est vous qui voyez) vers votre site/blog…

Je me dis, du coup, que si je publie régulièrement des choses de vous, le blog devrait changer de nom. Que diriez-vous de « Sans importance » ?

l’amie perdue

Le thème de l’atelier dont est issu le texte ci-dessous était : L’ami.e perdu.e

Et il n’y a pas de fichier audio parce que je viens de mettre à jour mon wordpress et que je ne retrouve pas mes petits dans la nouvelle administration : pas pratique, moche et chiant. Ils auraient du se casser une jambe au lieu de pondre un truc aussi con !



Ça fait tellement longtemps qu’on se connaît toutes les deux que je ne sais plus vraiment quelles ont été les circonstances exactes de notre rencontre. Je me souviens d’un matin glacial, du vent contre lequel je devais marcher en direction du collège et presque immédiatement après de ta présence chaude et déjà douloureuse. Était-ce vraiment cette fois-là ou n’ai-je pas plutôt tendance à reconstruire le passé à partir de bribes de souvenirs épars ?

Ce dont je suis sûre, c’est de la réaction de ma mère lorsque je lui ai parlé de toi. Elle en était toute retournée. Beaucoup plus heureuse que moi. Elle m’a parlé de notre future cohabitation et de l’importance que celle-ci aurait, de cette amitié particulière destinée à accompagner toutes les grandes étapes de ma vie. Ce sont ses mots, pas les miens. Difficile à comprendre pour cette petite fille que j’étais encore, à 12 ou 13 ans, je ne sais plus. Elle voulait te rencontrer. Je ne lui en ai jamais accordé le droit. Notre relation était trop intime pour être partagée.

Nous avons eu des débuts difficiles. Tu étais parfois violente et récalcitrante. Tu adorais te faire désirer, gamine gâtée. Les années passant, tu es devenue une vraie compagne. Avec toi, j’ai appris la féminité et tous les trucs de filles qui vont avec : les déceptions, les doutes, les imprévus, les angoisses de dernière minute mais aussi les grands moments euphoriques quand finalement tu survenais.

Nous nous sommes doucement habituées l’une à l’autre. Nos rendez-vous sont devenus plus réguliers, toujours rassurants. Deux fois, je me souviens, tu as manqué à l’appel. Paniquée, j’ai du courir les hôpitaux pour te retrouver . Mais heureusement, ton absence à chaque fois a été de très courte durée (deux mois, je crois, tout au plus).

J’ai aimé ta présence toutes ces années, même si parfois tu arrivais sans crier gare. Certains de mes compagnons t’ont connue, d’autres pas. Aucun ne t’a véritablement aimée. Tu en as même effrayé un, je m’en rappelle, un samedi après-midi d’errance sexuelle. Je ne l’ai jamais rappelé cet idiot. Blanc comme un linge, on aurait dit qu’il avait vu la vierge !

Depuis quelques années déjà, tes visites se font moins régulières. Ça a commencé il y a 4 ans, un été. J’ai pensé alors que tu fuyais la chaleur. Cette année, j’ai bien cru que je t’avais perdue pour toujours. Et puis non, faiblarde mais toujours vaillante, tu as pointé ton museau un matin de juillet. Je sens bien que tu t’étioles et que nos têtes-à-têtes sont de plus en plus courts. C’est difficile pour moi de te perdre toi, la garante de ma féminité, tour à tour honnie et adorée.