je ne suis pas une p… de déesse

Photo by Matt Lee on Unsplash

Ça fait un moment que ça me travaille. Et quand ça me travaille à ce point, il faut que ça sorte.

Je suis au regret de vous annoncer que je ne suis pas une putain purée de pois de déesse, ni autre chose que toutes les femmes seraient.

Tous les ans, autour de la période de la journée de lutte pour les droits des femmes (le 8 mars), on a droit a des tas de conneries sur les femmes. Elles seraient toutes belles, fortes, gentilles et tout le toutim.

Non, toutes les femmes ne sont pas belles. Toutes les femmes ne sont pas fortes ni gentilles ni maternelles ni chaipasquoi ! Je ne comprends pas du tout pourquoi certaines femmes (dont certaines sont féministes) nous rebattent les oreilles avec leurs clichés de femmes déesses. Je trouve ça aussi con idiot que de dire que tous les hommes sont des salauds.

Il m’arrive d’être forte mais des fois non. Il m’arrive d’être belle mais des fois non (surtout le soir après une certaine heure ou très tôt le matin). Il m’arrive d’être gentille mais souvent je ne le suis pas (et n’essaie même pas de m’adresser la parole avant mon premier café). Je suis parfois ambitieuse et parfois pas. Je n’ai pas spécialement envie de m’occuper des autres, ils sont assez grands pour le faire eux-mêmes (quel que soit leur genre). J’ai parfois envie de taper les gens autour de moi et j’ai parfois envie de leur faire des bibis. Je n’ai pas toujours le cœur sur la main, ni la compréhension qu’on attend d’une femme (sic !). Je ne suis pas maternelle pour un sou. D’ailleurs, les bébés ne m’émeuvent pas et je n’aime pas spécialement les enfants. J’aime certains enfants mais pas du tout pour leur condition d’enfant. Je les aime pour leur personnalité propre, parce que je les trouve chouettes.

C’est la même chose pour les femmes. J’aime certaines femmes pour leurs qualités mais pas toutes.

La sororité est une grosse connerie un concept absurde. Les femmes du clan Le Pen ne sont pas moins coupables que leurs homologues masculins. Ce sont toutes des personnes dangereuses. Comme vous, j’ai croisé des femmes qui étaient de vraies salopes harpies et d’autres qui étaient géniales. Quand je rencontre une femme, je ne me dis pas « Chouette, une nouvelle copine ! », je ne me dis rien, enfin rien qui ait un rapport avec son genre.

Etre une femme ne dédouane de rien. Etre une femme ne protège de rien. Etre une femme ne dit rien de notre personnalité.

Wouah, ben ça m’a fait du bien de sortir tout ça ! Dis-moi ce que tu en penses en commentaire, ça m’intéresse.

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8 réflexions sur « je ne suis pas une p… de déesse »

  1. Bonjour, à vous lire j’ai l’impression que nous n’avons pas la même définition de la déesse et de la sororité… Quand on dit que toutes les femmes sont des déesses, sont belles, à mon sens, ça ne veut pas dire qu’elles sont esthétiquement belles ou parfaites ou irréprochables sur tous les plans… Simplement qu’elles ont toutes de la valeur, que tout humain est sacré… C’est peut-être parfois exprimé de manière exagérée, hyperpositive à la newage mais je ne crois pas que ce soit ça dans la majorité des cas. J’ai fait des stages et j’ai lu pas mal sur le féminin sacré et il s’agit de s’aimer telle que l’on est, avec ce qu’on peut voir comme des « défauts », avec nos ombres… Rien à voir avec mettre un masque tout sourire et jurer qu’on est forte et belle dans tous les cas… La sororité et le clan Le Pen ? La sororité c’est le soutien entre femmes, c’est simplement cela… Ça n’a pas de couleur politique dans l’absolu, mais ça peut en avoir, et ça regarde chacun… La sororité ça ne veut pas dire que les femmes sont supérieures aux autres… Sans être féministe on peut reconnaître qu’il y a un déséquilibre dans notre société entre féminin et masculin. Et si ça fait du bien à certaines femmes de se réunir, de se soutenir davantage pour se sentir mieux. Tant mieux pour elles… Bref je ne comprends pas bien vos points de vue. Ça me donne l’impression que c’est un coup de gueule basé sur peu d’infos. Pas très grave en soi, c’est votre lieu d’expression. Ce qui m’embête c’est les formulations dénigrantes que vous utilisez… et le fait que vos lecteurs/lectrices vont avoir une bien mauvaise image de « concepts » qui ne sont pas absurdes à la base, qui ont une raison d’être, une utilité mais qui sont peut-être un peu hyperpositivés dans certaines communications…

    • Bonjour Raphaêlle,
      Un petit mot pour te rassurer : les quelques personnes qui me lisent et me connaissent ont un cerveau et ne feront certainement pas l’erreur de prendre ce blog pour un outil d’information. Quant à moi, à presque 50 ans, féministe et libertaire depuis que je sais lire, je crois que je ne manque pas d’infos. 😀 😀 😀
      Bien à toi

  2. Merci Marie, d’accord avec toi, quand aura t-on fini de considérer que le genre est un déterminant homogène ! merde ! c’est la diversité qui fait ce qu’on est et tout ça donne une richesse collective.
    La bise solidaire humaine et chaleureuse.

    • Oui, voilà exactement !!! Merci Virginie d’avoir compris derrière mes mots maladroits ce que je voulais vraiment exprimer.

  3. Chacune (et chacun) n’est pas un formidable monde. Mais il faut parfois se regrouper pour faire front ou pour avancer, et ensuite on se re-distingue (en bien et en mal).

    • Tu n’as pas tort, se regrouper est important parfois. Ce que je voulais dire, c’est que le groupe formé par « les femmes » ne me semble pas pertinent pour lutter. Toutes « les femmes » ne constituent pas un groupe homogène et pas mal « des femmes » portent des idées tellement crasses ou idiotes (selon mes propres critères) que je ne me reconnais nullement dans ce genre de regroupement. Bref, on s’en fout.

      • Un groupe dont je ne fais plus partie – la dernière fois que j’ai mangé de l’agneau, mon corps a fait un rejet (et pourtant c’était ma viande préférée quand j’en mangeais) !

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