poème ratp

Photo by Victor Rodriguez on Unsplash

J’ai participé au concours de poésie de la RATP. Mon poème n’a pas été sélectionné pour faire partie des 100 finalistes alors je me suis dit que je pouvais le poster là. Peut-être aura-t-il plus de succès 😀

Il m’a été inspiré par les nombreux témoignages d’agression que subissent les femmes dans le métro. Je me doute que la ratp n’a pas très envie de mettre l’accent sur ce fléau. Et effectivement, afficher ce poème-là dans le métro aurait sans doute fait tâche (bon, ils l’ont peut-être tout simplement trouvé mauvais mais moi, je l’aime bien).

Je prends souvent le métro mais n’ai, pour l’instant jamais eu à subir ce genre de violences). Je crois que si ça m’arrivait, j’aurais très envie de crever ce putain de bâtard (excusez-moi ce moment d’égarement, je voulais dire que j’aurais envie de signifier poliment à l’agresseur qu’il n’a pas le droit de disposer de mon corps comme si j’étais un objet).

Bref, voilà ce que ça donne :

Un flash
Immobile
Des plumes
J’attaque le tout au scalpel
Mon t-shirt sent très fort la transpiration
Aurais-je suffisamment de temps ?
J’écrase une mouche, d’un geste, par dépit
Une odeur de vin rouge
Il souffle comme un buffle
Cligner des yeux
La tâche
S’agrandit
Finalement, je suis descendue aux Abbesses

réveille la punkette

Photo by Panos Sakalakis on Unsplash

J’aime bien écouter de la musique quand je fais le ménage et comme je ne sais jamais vraiment quoi mettre (et que j’en ai un peu marre d’écouter ma playlist), j’utilise souvent un site internet connu (mais vu que ce n’est pas un article publicitaire, on s’en fout de son nom) qui me propose des morceaux dans un flow ininterrompu (censé être basé sur mes goûts – même si parfois, je me précipite sur l’ordi pour arrêter des trucs qui m’écorchent littéralement les oreilles).

Mais alors ce matin, les deux premiers titres m’ont replongée illico presto 30 ans en arrière. Ils ont réveillé la punkette en moi.

Entendons-nous bien : je n’ai jamais porté de crête ou d’épingle à nourrice dans les oreilles (quoique parfois, j’ai failli). A l’époque (en plein dans les années 80 puisque je suis née en 1971), les limites entre les univers musicaux étaient à la fois floues et tranchées. Floues parce qu’on ne faisait (je ne faisais) pas vraiment la différence entre le punk, le ska et le punk rock qui était en train d’émerger. Tranchées parce qu’il y avait deux grandes catégories de musique : la bonne et la daube. Et évidemment, tout le monde croyait qu’il écoutait la première catégorie.

Si je dis que ces deux titres ont réveillé la punkette en moi, c’est que depuis toujours je sens qu’il y a au fond de moi cette sorte d’énergie brute que seul le punk me semble capable de transmettre. Et comme ça faisait longtemps que je ne l’avais pas sentie, ça m’a mis un bon coup d’accélérateur. C’est dingue comme c’est bon de sentir que c’est toujours là (alors que j’en étais presque arrivée à croire que j’étais un peu morte depuis quelques temps).

Voici donc les deux titres qui m’ont fait hurler à tue tête et sauter partout dans mon salon avec mon balai ce matin (du coup, Dino – mon chat – a fui dans le jardin en clopinant sur ses trois pattes).

Laaaa la la la la laaaaaaa !!!

Bon, il faut que j’attaque la vaisselle maintenant. Je vais opter pour des trucs plus calmes, sinon je sens qu’il va falloir que je retourne aux Emmaüs pour racheter des assiettes…

En bonus, un morceau beaucoup plus récent (1999) – qui a quand même 20 ans ! Il m’a inspiré le titre de ce post 😉

dans quel état j’erre

Photo by Roman Mager on Unsplash

Bon les ami.es, je suis toute perdue. Je sais : ce n’est pas très original. Mon errance concerne mes activités professionnelles et c’est plus rare que dans le domaine privé (où je m’égare régulièrement dans des marais insondables).

Cela fait quelques semaines que j’essaie de créer mon école en ligne et, même si je suis plutôt sûre de moi en ce qui concerne le contenu du premier cours que je suis en train de concevoir (vu qu’on est en plein dans mon domaine de compétences), je suis mécontente du rendu.

Et en particulier des vidéos. Il ne s’agit pas de vidéos où je parle devant la caméra. J’ai essayé mais ce n’est pas pour moi. Je me déteste en vidéo et l’idée de montrer ma bobine me met dans des états pas possibles. Ce n’est évidemment pas le cas quand j’ai de vraies personnes devant moi (je le fais depuis 20 ans et ça fait belle lurette – j’aime beaucoup cette expression – que ça ne m’émeut plus). La situation-même (parler à une caméra) me stresse au plus haut point. Du coup, je filme des powerpoint que je commente en voix off. Je trouve que la qualité des vidéos (la forme donc) ne rend pas hommage au contenu voire même le dessert (ah au fait, j’ai encore arrêté le sucre).

Bref, quand il s’agit de m’y mettre (quand je ne travaille pas en face à face, que je ne suis pas à Paris chez mon chéri, que mon cœur arrête de faire des siennes, que le jardin ne réclame pas mon intervention… et que je n’ai pas d’autre prétexte bien pratique pour repousser ce travail aux calendes grecques), vu que je n’aime pas le résultat de ce que je vais produire, je n’ai pas beaucoup d’enthousiasme et ça traîne en longueur… Je n’ai même pas encore fini le module 1.

Je suis face à un obstacle dans la progression de ma vie pro. Évidemment, je pourrais faire comme d’habitude c’est-à-dire prendre le temps et l’énergie de développer mes compétences pour pouvoir continuer à travailler seule mais cette fois-ci :

  1. j’ai envie de travailler avec quelqu’un d’autre.
  2. je n’ai pas le temps de tout faire

J’ai besoin de collaborer avec quelqu’un pour avancer et aussi pour profiter de cette émulation qu’on ne trouve qu’avec les autres personnes.

Alors voilà, je cherche la perle rare qui aura envie de travailler avec moi sur ce projet d’école en amenant ses idées, son énergie, ses compétences, sa bonne humeur, son temps… sans être assuré.e que nos efforts seront payants. Je ne veux pas engager un.e salarié.e – je n’en ai ni l’envie (la relation patron-employé.e ne me tente pas) ni les moyens. Je cherche une personne comme moi (un.e indépendant.e) qui aimerait se lancer dans la création d’une école en ligne. Et bien sûr, nous partagerions les galères mais aussi les gains de ce travail. Le premier cours (en cours (sic !) de création) vise à aider les étudiant.es et personnes en formation à apprendre mieux et plus rapidement tout en gérant leur stress. Mais ça peut changer en fonction de ce que la personne mettra dans notre besace commune.

Si ça vous intéresse, vous savez ce qu’il vous reste à faire…

une vieille personne

Photo by Joseph Chan on Unsplash


Je suis une vielle personne

Je n’ai sans doute plus le temps

D’admirer les grands arbres

De me promener sur les plages

L’air de rien

Mais si j’y pense, je me recroqueville comme une vieille chaussette oubliée dans un coin

Je m’étouffe

J’arrête de chanter

Il est fini, sûrement, le temps de faire l’enfant

De me bourrer la gueule

De crier sur les gens

Sérieusement, j’y pense

Et je ne danse

Plus

Puis y’a mon cœur qui s’emballe

Et qui s’envoie en l’air

Sans moi

Bien sûr que j’y pense

Alors je pédale, je pédale, je pédale

Alors je pédale, dans la semoule, le plus souvent

Je pense trop

Je pense bien mal

Brûler les navires

Partir

Tout nettoyer

Décapitée

Allez Marie, tu devrais t’écouter un bon vieux disque de jazz

Nan, je rigole…

et ben c’est pas brillant, ma bonne dame !

Photo by Viktor Forgacs on Unsplash

Je suis finalement allée voir un cardiologue à Paris la semaine dernière. Ce que j’avais pris pour de la tachycardie n’en était apparemment pas. J’ai fait de la fibrillation auriculaire. Rien à voir avec les doigts mais avec la fameuse oreillette de mon cœur qui a été opérée. Le risque principal de ce truc c’est de faire une embolie pulmonaire ou un AVC si un caillot monte au cerveau.

C’est pas ben brillant ma bonne dame mais ça pourrait être pire.

Les choses sont revenues à la normale sauf que…

Sauf que maintenant je dois me trimballer partout avec une seringue d’héparine au cas où. Peut-être bien que ça ne m’arrivera plus jamais mais peut-être bien que si…

Bon, j’avoue que sur le coup ça m’en a fichu un (de coup, parce que je commençais à retrouver mon corps et ma forme d’avant mon opération) mais depuis j’accuse (toujours le coup). Je vais suivre l’excellent conseil que m’avait donné un pneumologue rencontré à l’occasion de mon premier pneumothorax (j’en ai fait deux et depuis le deuxième je sais que j’ai un emphysème bilatéral) : « de deux choses l’une, ma petite dame (à l’époque j’étais déjà petite), soit vous restez assise sur votre canapé soit vous vivez. De toutes façons, quoi que vous fassiez, ça peut arriver n’importe quand.« 

J’avais choisi la deuxième option et c’est celle que je choisis encore aujourd’hui.

Donc pour résumer : j’ai les deux poumons pourris, un cœur défaillant, un genou moribond et une oreille qui n’entend plus grand chose !

Ah et oui j’oubliais : je viens de récupérer ma première paire de lunettes pour lire et coudre (puisque dorénavant, je suis presbyte).

Ne vieillissez pas les amishs (les autres non plus d’ailleurs). C’est nul.