l’automne est là

Je ne sais pas comment c’est chez vous, mais ici il fait vraiment un temps à aller ramasser des champignons (et à rentrer bredouille mais on s’en contrefout) au fond d’un bois puis à rentrer en fin d’après-midi après une longue marche humide pour boire un bon chocolat chaud – le même que quand on était petit.e, celui que notre grand-mère faisait avec du vrai chocolat fondu.

Rien que d’écrire tout ça, je m’en pourlèche les babines. Cet après-midi (si la pluie se calme un petit peu), j’irais donc au fond d’un bois pour marcher une ou deux petites heures en respirant cette merveilleuse odeur de sous-bois caractéristique de l’automne.

Mais pour l’heure, j’ai prévu d’aller au lavomatique (comme lorsque j’étais étudiante) pour faire ma lessive de la semaine. Il y a une fausse boulangerie à côté (qui fait partie d’une chaîne où tout ce qui est vendu est plus ou moins mauvais à la santé) ; j’y prendrais sans doute un café et un pain aux raisins (je ne sais pas s’il ne vaudrait pas mieux écrire un pain au raisin sans « s » – dites-moi si vous vous souvenez de la règle).

Je vais prendre mon ordi pour écrire pendant que mes petites culottes feront la culbute dans l’eau savonneuse parce que l’envie est revenue après ce désert scriptural.

En fait, l’envie d’écrire n’était pas vraiment partie mais j’utilise actuellement ma réserve d’énergie vitale pour gagner ma vie et du coup, il ne m’en reste plus beaucoup (plus du tout, la plupart du temps) le soir pour m’adonner à mon petit péché préféré, qui consiste essentiellement à (me) raconter des histoires.

Cela fait des mois que je n’ai pas écrit une seule nouvelle pour aucun concours. Le NaNoWriMo arrive à grand pas et j’ai très envie d’essayer d’y participer cette année. Je ne sais pas si j’aurais l’énergie nécessaire mais le désir est là, tapi au fond. Mais comme d’habitude quand je veux le faire remonter des profondeurs, il me faudrait une contrainte supplémentaire. Je vais aller chercher s’il y a des concours en ce moment avec un thème défini, histoire de stimuler ma muse.

antidote

J’ai assez mal dormi cette nuit. Je vais passer la journée à Paris pour des rendez-vous médicaux (et aussi pour faire le plein de produits pharmaceutiques et de livres). C’est fou, il y a quelques années, j’aurais sans doute cité les livres en premier mais depuis 1 an environ, j’utilise une liseuse alors, même si je lis toujours autant, je lis moins en version papier.

Là, j’écris dans le train. Au cours de la journée, il est prévu que je prenne un café avec Monsieur l’Empathique et je vous avoue que ça me fait un peu peur. Je n’ai pas peur de retomber dans ses filets, même s’il ressemble comme deux gouttes d’eau à l’homme dont j’étais tombée profondément amoureuse. J’ai enfin compris que cette personne n’existait pas. Mon futur ex mari a les mêmes yeux, la même voix, la même odeur que mon amour mais, un peu comme les villes façades, il n’en a pas l’épaisseur.

Non, ma peur, c’est qu’il parvienne en 10 minutes à ré-éteindre ma lumière. Parce que c’est exactement ça qu’il a fait pendant les 6 années que nous avons passé ensemble. Comme un trou noir, il a aspiré qui j’étais. Comme un respirien (si, si, vous connaissez, ce sont des personnes qui croient sincèrement (enfin les adeptes croient et les gourous encaissent les sous) qu’un être humain peut se nourrir exclusivement de lumière – j’en ai déjà parlé sur le blog mais je ne sais plus où, sinon, allez lire ça, c’est assez édifiant), il s’est abreuvé de mon enthousiasme, de mon énergie vitale, de mes idées, de mes goûts musicaux, de mes petites anecdotes de vie (pour les ressortir à d’autres comme faisant partie de sa vie à lui) et de tout ce qui me constituait sans jamais me donner en retour des petits bouts de lui (faut dire que comme il est vide, il n’a rien à donner). Dans une relation normale, en effet, les deux partenaires abondent à la fois le pot commun de la relation et enrichissent l’autre personne. Alors à la place, il me faisait des cadeaux en croyant que ça allait plaisamment faire le job. Sauf que non, ça ne fait pas le job et que ça contribue même à vider plus vite l’énergie de la victime du hacking.

Bref, j’ai un peu peur mais ça va parce que je ne vais passer que 10 minutes à son contact et que je dispose d’un antidote. Ma personnalité retrouvée (et mes cheveux – en passant) m’aide à m’occuper de nouveau de moi et de mes besoins. Et c’est dingue parce que ça fonctionne. Je peux remplir mon puits intérieur en faisant des choses que j’aime et en interagissant avec de nouvelles personnes.

A ce propos, ce week-end, j’ai passé une drôle de soirée. Pas strictement drôle, bizarre plutôt. Je suis allée écouter un duo d’ami.es qui se produisaient dans une crêperie à une quarantaine de kilomètres de chez moi. La terrasse était toute petite alors pour ne pas prendre une table à moi toute seule, on m’a proposé de dîner en face d’un autre convive également seul (un copain du duo). C’était assez étrange, comme une sorte de date arrangé mais qui ne l’était pas. Il s’avère que l’homme en question (que j’ai du croiser dans ma jeunesse mais je ne l’avais pas reconnu parce que là, il avait les cheveux blancs alors qu’à l’époque, il arborait une crête du plus bel effet) est photographe, vidéaste et illustrateur, qu’il a du talent (je suis allée voir son site internet) et qu’il vit de son activité. Ce qui est bizarre, ce n’est pas ça, c’est la suite. Nous avons commencé à converser gentiment de manière hyper fluide (nous partageons clairement un certain nombre de valeurs et de références). Au bout de 5 minutes environ, j’ai vu arriver un autre homme seul qui s’est installé un peu plus loin que le convive dont je partageais la table. Et vous savez quoi ?

C’était le sosie de Monsieur l’Empathique. Il avait exactement la même dégaine, les mêmes vêtements (un sarouel et une chemise de hippie, les mêmes sandales en cuir), les mêmes cheveux longs mal entretenus, la même barbe, les mêmes yeux (bon j’étais loin mais vu que j’étais face à lui, j’ai eu le temps de détailler) que lorsque je l’ai rencontré. En retournant à la camionnette, j’ai failli me trouver mal et appeler mon copain (celui qui chantait) pour qu’il constate le truc. Le sosie s’était garé à côté de moi : un break un peu pourri avec des tas de trucs derrière pour dormir et voler (oui, il y avait un parapente, comme l’autre). Et là, je me suis dit un truc très important : les mecs comme ça sont légion ! On peut en croiser à tous les coins de rue, ils se ressemblent tous et n’ont aucune personnalité propre.

Au cours de cette soirée étrange, j’ai aussi pensé à mon ex (celui d’avant, que j’appelais Lui, ici) parce que l’homme avec qui j’ai dîné était la version aboutie de ce que mon ex aurait pu devenir s’il avait voulu (je l’ai revu brièvement il y a peu de temps et le moins qu’on puisse dire, c’est que c’est bien pire que ce que j’aurais pu imaginer à l’époque où on était ensemble).

L’orage qui grondait au loin, la musique berçante et ces deux hommes croisés… Je ne sais plus trop si j’ai rêvé tout ça ou si ça s’est vraiment passé dans la réalité mais je m’en fiche ; je tiens mon antidote.

un bonheur simple

Etang de Baye – Nièvre

Hier soir, après le boulot, j’ai été prise d’une folle envie de nature. Je voulais marcher, me retrouver près de l’eau, observer, écouter.

Du coup, j’ai chargé mon sac à dos avec ce qui me semblait utile : maillot de bain et lunettes de natation, un petit pull, des chaussures de marche, un jean’, des trucs à manger que j’avais dans le frigo (pas adaptés au camping mais tant pis), du café lyophilisé (ma cartouche de gaz étant quasiment vide, l’usage de la cafetière italienne était d’emblée remis en cause)… Je n’ai pas pris de veste coupe-vent, dommage !

La camionnette m’attendait toute pimpante sur son parking. Soixante (ou soixante-dix) kilomètres et quelques sueurs froides (dues aux virages) plus tard, j’ai trouvé un petit parking isolé (3 camping-car, 3 voitures) au bord d’un étang (entre deux étangs, en fait) et me suis installée pour la soirée.

J’ai commencé par dîner : ratatouille froide (de la veille), spaghettis de riz (ça cuit plus vite) et une vieille galette de sarrasin qui traînait dans le frigo depuis quelques jours. J’ai ensuite rejoint un ponton en bois désert où je me suis assise en tailleur pour méditer devant le soleil qui se couchait sur l’eau. C’était génial !

Je suis rentrée en faisant un petit arrêt pipi dans les fourrés avant de me coucher et de lire à la lumière de ma frontale jusqu’à 22h environ.

C’est la première fois que je dors dans ma camionnette en dehors d’un camping.

Est-ce que j’ai eu peur ? Non et pourtant je n’étais pas sûre que le camion soit fermé à clé. D’ailleurs, j’ai pu constater ce matin qu’il ne l’était pas.
Est-ce que j’ai bien dormi ? Pas vraiment mais ce n’était pas pire que certaines nuits au studio.
Est-ce que j’ai eu froid ? Oui, un peu sur le matin.
Est-ce que je suis fière de moi ? Woui !

J’ai fait pipi dans un mini seau avec un couvercle (la version moderne du pot de chambre). La question du caca dans le camion n’étant pas encore résolue, j’ai décidé de partir rapidement pour ma première petite rando du jour (le tour de l’étang – 2h environ) avec du PQ et un sac plastique pour le ramener avec moi et le jeter dans une poubelle.

Lorsque je suis sortie du camion, il faisait un soleil magnifique et un peu de vent. Mais, en à peine 3/4 d’heure, tout a changé : une chape de nuages assez dense a recouvert tout le ciel. Il s’est mis à faire un froid de canard (et vu que de nombreux spécimens voguent tranquillement sur l’eau, c’est de circonstance). J’ai donc zappé la douche matinale et me suis vaguement lavée au gant. Le café était tiède… mais je l’ai trouvé parfait.

Mes chaussures m’ont portée sur un chemin que j’avais déjà emprunté avec mon futur ex-mari. Un restaurateur qui ouvrait son établissement m’a refusé un café à emporter parce que je n’avais pas de laisser-passer. Et ça ne m’a fait ni chaud ni froid ; je le précise parce qu’en temps « normal », ça m’aurait sans doute agacée.

J’ai fait ma balade en souriant. La nature m’a offert un petit-déj’ frugivore : deux demi-pommes (le reste pour les vers) et des poignées de mûres. J’ai croisé un ermitage du XIXème siècle, je m’y suis rêvée en écrivaine en résidence, occupée à marcher et à écrire, participant aux travaux collectifs de jardinage ou de cuisine.

Ermitage de Rigny

Le vent a chassé la plupart des nuages. J’écris au milieu du vert et du bleu. Une famille pique-nique à quelques mètres de moi. Je suis heureuse.

la méthode Valérie

Photo by Jess Bailey on Unsplash

Ce matin, je suis allée me faire écraser les seins (youhou !!). A priori, le radiologue n’a décelé aucun problème (ouf).

Ça m’a rappelé une discussion avec une de mes copines (qui se reconnaîtra si elle me lit).

Valérie (puisque c’est son prénom, vous vous en doutiez, hein ?!) a une technique vachement sympa pour faire face aux petites et plus grandes tracasseries du quotidien. Quand elle doit faire (ou qu’il lui arrive) quelque chose de particulièrement pénible, elle s’offre un petit ou gros cadeau.

Je trouve ça super parce que ça permet de neutraliser la valence de l’événement (-1+1=0).

Du coup, ce matin en sortant du centre de radiologie, je suis allée vite fait faire un tour dans une friperie pas loin et me suis achetée un petit haut. Mais comme ça ne suffisait pas et que je suis passée devant une crèmerie en rentrant, je me suis offert un morceau de Gorgonzola de la mort qui tue. J’en ai dégusté un morceau à midi… Mon Dieu qu’il est bon !

J’ai désormais un joli petit haut « Mammo » (et un morceau de Gorgonzola aussi mais vu qu’il sera vite mangé, ça ne compte pas). J’ai envie d’une jolie théière (il n’y en a pas dans l’appartement où je suis)… Je vais attendre la prochaine tuile ou le prochain épisode désagréable pour me l’offrir. Du coup, j’ai hâte (hi, hi, hi).

Evidemment, la taille et le type du cadeau peuvent être adaptés à l’ampleur de l’événement négatif.

Et vous, c’est quoi votre technique ?

coccinelle, tests en cours et illustre inconnu.e

Attention, le post qui suit est absolument décousu et sans aucune importance (je vous aurais prévenu.e).

Depuis hier soir, une coccinelle a élu domicile chez moi (enfin, mon chez moi provisoire mais qui m’appartient – je sais, c’est bizarre). Je l’avais remarquée alors que j’allais éteindre la lumière après ma séance de lecture du soir. Et puis ce matin, pendant que je faisais mes comptes (une habitude du samedi matin, tout comme la sauvegarde ou encore le petit tour au marché), j’ai failli l’écraser en voulant saisir un feutre dans ma trousse.

Je suis en train de lire un super bouquin : SOS ménopause de Anna Cabeca.

Du coup, j’ai plein d’idées pour mon boulot mais surtout, j’ai un nouveau projet de test grandeur nature sur moi.

Ça me rappelle quand j’ai commencé ma thèse. J’étais encore super bordélique, je me jetais partout comme un canard sans tête et je me noyais dans un verre d’eau. A un moment donné, je me suis dit que ça suffisait les bêtises et que si je voulais réussir à la pondre, cette fichue thèse, il fallait que je devienne organisée. Du coup, j’ai procédé avec méthode (ah, ah, je vous ai bien eu !!). Pas du tout, je n’en avais aucune. J’ai simplement erré dans les bibliothèques et les librairies (ouais à l’époque, internet n’était pas la réponse à tout vu que ça ramait grave). J’ai écumé les rayons « Organisation et classement », « Économie domestique » et « Efficacité au travail ». Puis, j’ai lu, appliqué et testé sur moi-même toutes les méthodes d’organisation que j’ai trouvées (et que j’ai déclinées dans tous les domaines de ma vie ; c’est pour cette raison que vous pouvez encore trouver sur le blog des tas d’outils gratuits).

Vous vous doutez bien que ça m’a pris des mois et des années. Aujourd’hui, je peux dire que je suis devenue une vraie spécialiste de l’organisation, de la gestion du temps et du rangement (c’est d’ailleurs un des volets de mon entreprise). Les gens qui me rencontrent maintenant ne peuvent pas croire que j’ai été une jeune femme dispersée et qui manquait de structure.

Mon problème actuel (et c’est là où je voulais en venir) est un peu protéiforme. Il impacte plusieurs secteurs de ma vie, tout comme c’était le cas avec le bordélisme (mot inventé mais qui veut bien dire ce qu’il veut dire).

Ma ménopause me pose (ah, ah) des tas de problèmes physiques, psychologiques, émotionnels, relationnels et cognitifs. Je vais donc procéder avec méthode (et maintenant, je peux le faire !!) en attaquant mes difficultés sur plusieurs fronts (alimentation, sport, engagement social, thérapie…) et en documentant les effets des différents tests en vidéo et/ou en écrivant des articles (d’ailleurs, si ça vous intéresse, il y en a déjà sur ma chaîne youtube et mon site professionnels – ça vous fera une occasion de voir ma tête).

A part ça, j’essaie de développer mon compte instagram pro (décidément, je ne parle que de ça aujourd’hui !) et comme je ne sais pas quoi poster, je mets des citations que je trouve à droite à gauche. J’aime bien sourcer un peu et là, je suis tombée sur un os. Voici la bestiole :

Quand on cherche sur internet qui est ce fameux ou cette fameuse A. Schlaumich, on ne trouve rien (du moins dans les deux premières pages de google et pis après, c’est en allemand et je n’y comprends que couic). Quelqu’un.e pourrait-il ou elle me dire qui est cette personne ? Merci bien.

Bon allez, je vous laisse pour aujourd’hui. Des bibis