trop n’est pas assez

D’habitude, je ne lis jamais de bd (ça me gonfle le plus souvent… même celles avec des super dessins… même les trucs desquels on me dit « mais si, ça tu verras, c’est trop bien, blablabla »).

Mais…

Un copain parti en vacances (et chez qui je passe de temps en temps pour mettre de l’eau dans les plantes) m’a laissé ça sur la table du salon (au milieu de quelques autres ouvrages et revues sympatoches) :

cliquer sur l’image vous permettra d’aller sur le site de l’éditeur où vous pourrez télécharger un extrait (^_^)

Ben, je vais vous dire la vérité : je l’ai dévoré en deux heures. C’est comme un écho qui vient de loin… Un truc qui résonne (et raisonne aussi) avec ma propre histoire, mais dans le désordre. Etrange…

Du coup, je sens que je vais finir à la bibliothèque pour dégoter les autres bouquins d’Ulli Lust.

Je change, je change. Je prends un sacré tournant. Faut que je fasse gaffe sinon je vais finir au festival d’Angoulême (nan, je déconne).

il y avait…

« Il y avait deux jeunes mères dans mon école et elles se comportaient comme si un bébé était un iPod ou un nouveau portable ou ce que je sais, un genre de gadget qu’elles voulaient pour frimer. Y a des tas de différences entre un bébé et un iPod. Une des plus grosses différences, c’est que personne essaie de vous le chourer. Pas besoin de serrer le bébé dans votre poche arrière quand vous prenez le bus tard le soir. Et, si vous y réfléchissez bien, ça en dit long, parce que les gens sont prêts à vous casser la gueule pour vous chourer tout ce qui peut valoir le coup, ce qui veut dire qu’un bébé vaut pas le coup. »

Quand j’ai lu ce paragraphe cet après-midi, ça m’a fait rire…

 

les jeunes d’aujourd’hui…

 » Les jeunes d’aujourd’hui tentent désespérément de donner un sens à leur vie et au monde. La plupart d’entre eux sortent d’un milieu de «classes moyennes». Ils en ont rejeté l’ambiance matérialiste, l’objectif d’un travail bien payé, la maison dans les quartiers résidentiels, la voiture, la carte de membre d’un club fermé, les voyages en première classe, le rang social, la sécurité, bref, tout ce qui aux yeux de leurs parents représentait la réussite. Ils en ont eu assez. Ils ont vu à quoi tout cela avait mené leurs parents: les tranquillisants, l’alcool, les mariages qu’on subit et qui durent, ou bien les divorces, la tension artérielle, les ulcères, l’insatisfaction, le désenchantement de la «grande vie». Ils ont vu la crétinerie à peine croyable de nos dirigeants politiques…

… Les jeunes sont submergés par l’information et la réalité les écrase à un point tel que le monde leur apparaît comme un parfait asile d’aliénés qui les entraîne dans un tourbillon frénétique, à la recherche de ce que tout homme cherche depuis toujours: une façon de vivre qui ait sens et raison… »

Saul Alinsky

Ces lignes ont été écrites entre 1971 et 1972… Qu’est-ce que qui a changé depuis 40 ans ?