Cela faisait très longtemps que je n’avais pas emprunté de livres dans une bibliothèque. C’est vrai que depuis que j’ai une liseuse (très pratique quand on est toujours par vaux et par monts (ou le contraire) pour trimbaler tout un tas de livres avec soi), j’ai perdu l’habitude de traîner dans ces endroits qui font partie de mes favoris. Et c’est un tort parce que même dans une petite bibliothèque, on peut récolter des pépites.
Dis-moi ce que tu lis et je te dirais qui tu es !
Alors aujourd’hui, la récolte se compose d’un roman, d’un essai et d’un livre d’histoire (moi qui pourtant déteste ça) :
J’ai hâte, j’ai hâte !
Ici, vous pourrez découvrir une de mes anciennes trouvailles (acquise depuis).
… mais la plupart du temps non parce que je déteste le rapport humain/chien basé sur la domination et la soumission (c’est la raison la plus importante mais pas la seule).
En fait, ce soir j’aimerais bien avoir un chien pour avoir un prétexte pour errer seule dans la ville alors qu’il vient de pleuvoir. Je voudrais bien avoir un chien à suivre alors qu’il déambule dans les rues mouillées.
Il paraît que les personnes qui possèdent un toutou tissent plus de relations sociales que les autres. Souvent, elles se promènent aux mêmes endroits et aux mêmes horaires ce qui fait qu’elles se croisent nécessairement quasiment quotidiennement.
Forcément, une sorte de connivence polie doit s’établir au bout d’un moment. Connivence qui peut déboucher sur des conversations. Conversations qui génèrent potentiellement des rencontres. Rencontres qui deviennent parfois amicales… (beaucoup de si et de conditionnel, toutefois).
Ou alors, si les cabots ne s’entendent pas, leurs désaccords sont susceptibles d’engendrer une sorte de tension chez leurs humains respectifs, voire une franche hostilité.
Je pourrais évidemment flâner seule mais souvent je ne sais pas où aller et puis, je sors toujours seule partout et dans toutes les circonstances de ma vie quotidienne. Etre accompagnée d’un petit compagnon à quatre pattes me plairait le temps de la balade. Après, je ne saurais pas quoi en faire et puis, je déteste l’odeur des chiens.
Elle est là, tout près. Je suis plus proche d’elle que je ne l’aie jamais été depuis plus de 20 ans. A peine 70 km, j’ai regardé sur internet. Son adresse est dans l’annuaire.
Lorsque je partirai de la région d’ici 3 jours, après avoir vu les fameuses falaises, je serai encore plus près – 50 km tout au plus.
Je m’imagine roder dans le village pour la voir sans qu’elle me voit. Pour savoir où elle vit, comment elle vit, même si je m’en doute.
Mais c’est trop risqué. Si je la croise, elle me reconnaîtra, forcément. Je n’ai pas beaucoup changé malgré les cheveux blancs. S’ils étaient toujours courts peut-être, mais ils ont poussé.
Je ne sais pas si j’irais.
Rien à voir avec du courage. Je me dis que peut-être, lui dire en face, ça fera tout cesser ; cette putain d’angoisse qui me prend certaines nuits.
Mais la vie ne ressemble pas à ça. Ce qui se passerait, probablement, c’est que ça relancerait les appels (les siens et ceux de sa clique).
Et puis il y a l’autre, son frère, auprès duquel je vais aussi passer, plus au sud. Il habite toujours au même endroit.
La seule que je voudrais voir et avec qui je voudrais tout régler, je n’ai aucune possibilité de savoir où elle est. Elle a du reprendre son nom de jeune fille après le divorce. Elle s’est peut-être même remariée. Je n’ai que son prénom et son visage fixé à tout jamais dans ma tête, depuis mes 8 ans. Sûre que si je la croise un jour, même vieillie, je la reconnaîtrais.
Mes fantômes sont tout près, trop près et je pense que je vais seulement continuer à les fuir.
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas eu envie d’écrire ici. Je ne sais pas pourquoi. Il n’y a pas de raison. Je n’en ai pas eu envie, c’est tout. Aujourd’hui, un peu plus.
Mais pour commencer, un peu d’aventure…
Je suis en Normandie depuis ce midi après un petit arrêt à Courville-sur-Eure où j’ai passé la nuit dernière dans le camping municipal. Lorsque je suis sortie de l’enceinte du camping, je me suis garée sur le parking pour aller rendre les clés (à l’ancienne, chaque personne avait sa clé). Et en revenant vers le camion, je me suis dit qu’il était drôlement penché. J’ai tout d’abord pensé que je m’étais garée dans un trou. Que nenni, ma roue avant gauche était complètement à plat. Il se trouve que je ne suis pas en mesure de changer une roue du Jumpy toute seule. D’abord parce que je n’ai pas de cric et deuxièmement parce que je suis absolument incapable de remettre la roue dans le panier (je ne sais pas si c’est le terme consacré) une fois qu’il est en bas. Je n’en ai tout bonnement pas la force. Et vu que je paie une assurance, j’ai appelé l’assistance. Tout se fait ensuite par internet – heureusement qu’il y avait du réseau. Une fois la demande faite, j’ai reçu un sms de confirmation mais rien d’autre. C’est très déstabilisant de n’avoir personne au bout du fil. Du coup, j’ai cherché le numéro du dépanneur et j’ai appelé pour savoir combien de temps je devais attendre (je m’imaginais aller boire un café dans le centre du village puis aller au restau peut-être pour passer le temps). Waouh, le type était déjà en route. C’est la première fois que je fais appel à ce genre de service mais la réactivité m’a bluffée. Trente minutes après, le gars était venu, avait changé la roue et remis la crevée en place. J’ai pu repartir tranquille.
Mais revenons à cette histoire de vacances en Normandie.
Le projet initial consistait à rejoindre Rouen, à y garer la camionnette et à prendre le vélo avec les sacoches, la tente et tout le matos afin de pédaler jusqu’au Havre puis jusqu’à Etretat et éventuellement Fécamp.
Ça, c’était ce que j’avais prévu mais il fait vraiment trop chaud. Mon cœur palpite un peu trop fort et je crois qu’il est plus prudent que je révise mes plans.
Je suis ce soir à Pont de l’Arche (toujours dans un camping municipal – je devrais publier un guide des campings municipaux de France, d’ailleurs – j’aime bien l’ambiance surannée qui se dégage de ce genre d’endroits). C’est vraiment très très mignon.
Des colombages de toutes les couleurs…
La très belle église de Pont de l’Arche
Demain, je vais visiter Rouen que je ne connais pas du tout puis je me dirigerai (en camionnette) vers un camping naturiste dans lequel je pense rester quelques jours. Je ferai alors, à partir de ce point, quelques longues balades à vélo (enfin j’espère). Puis j’imagine que je rejoindrais Le Havre où je ferais réparer ma roue avant d’aller à Etretat et Fécamp. Mais rien de sûr, du coup. Si ça se trouve, je ne me sentirais pas du tout à ma place dans ce camping naturiste (il y en a de tout à fait nauséabonds – enfin, que je n’apprécie pas du tout) et je repartirais dès le lendemain vers une destination encore inconnue.
Un peu comme une tempête dans un verre d’eau, j’ai l’aventure modeste depuis quelques temps (mais ça me plaît bien, en fait).
A Brinon-sur-Beuvron, un petit village de la Nièvre, se déroule depuis 20 ans un festival formidable : Les Petites Rêveries.
En dehors de la programmation qui est toujours l’occasion de découvrir des artistes novateurs et novatrices, l’originalité de ce festival réside dans la forme puisque les spectacles ont en partie lieu chez des habitant.es qui mettent leur grange, leur cour ou leur jardin à disposition de tout.es.
Par ailleurs, en dehors des spectacles en soirée, tous les autres sont gratuits même pour les riches (selon le slogan du festival). Je vous rassure, les artistes sont payé.es par le festival. Et tous les ans, les bénévoles sont nombreux et nombreuses à faire vivre cet événement.
Les spectateurs et spectatrices sont invité.es à participer au financement de l’année suivante en déposant des dons dans des corbeilles à la sortie de chaque spectacle ; ce que quasiment tout le monde fait, en fonction de ses moyens (c’est pour ça que j’adore ce système « au chapeau »).
J’ai eu la chance d’y passer mon dimanche après-midi. J’y ai vu cinq « Petites formes » (des spectacles courts dont certains sont des amuse-bouche qui donnent envie d’aller voir le spectacle dans sa version longue).
Les voici dans l’ordre où je les ai vus (et pas dans l’ordre de mon enthousiasme – il n’y en a qu’un que j’ai moins aimé que les autres) :
Un spectacle pour un auteur-interprète tout seul, Idriss Roca, sa bande-son et ses trois objets de jonglage, adaptable et parfaitement adapté au désarroi ambiant de la conjoncture économique et politique proprement catastrophique.
Timothé Poissonnet
Son site officiel, c’est là ! Et son spectacle décoiffe :-D.
Un spectacle de danse contemporaine à voir absolument (n’hésitez pas s’il passe près de chez vous) ! J’en ai encore des frissons. Merci à la Oups Dance Company.