triple a de mes couilles

triple_A

Le triple A a la même fonction que l’insécurité. C’est fait exprès pour faire peur aux p’tits z’enfants…

Au fait, si vous n’avez pas encore eu l’occasion de les voir, je vous conseille fortement deux documentaires : Tous au Larzac et Les nouveaux chiens de garde.

Et si après ça, vous n’avez pas envie de prendre les armes pour faire la révolution, c’est qu’on ne peut plus rien faire pour vous (^_^).

 

submergée

submergée

Je ne sais pas aimer. Je ne sais pas assez aimer les gens qui m’aiment, enfin pas tous, mais certains.

C’est un sentiment difficile à expliquer – une sorte de handicap affectif.

J’ai passé les fêtes de Noël avec ma famille, pas la biologique, l’autre… Cela faisait bien une quinzaine d’années que je n’avais pas passé ce genre de moments avec eux ! Ils étaient tous là, rassemblés, heureux d’être ensemble, heureux que je sois là… Et d’un seul coup, ça m’a cueillie, l’émotion m’a submergée… Et je n’ai pas pu contenir le flot des larmes. Etre aimée sans conditions par des gens qui finalement ne me connaissent pas vraiment, qui ont vu la petite fille grandir mais qui ne savent pas vraiment quelle femme je suis devenue parce que je suis devenue adulte loin d ‘eux… Les voir m’aimer et s’aimer, ça m’a submergée ! Et ça n’avait rien à voir avec la magie de Noël, parce qu’on peut dire que ce soir là et le lendemain, la naissance du petit Jésus est passée totalement inaperçue au profit de celle de ma mémé qui a fêté ses 80 ans. En décembre, je me suis souvenue que j’avais une famille.

Il faut que j’apprenne à prendre les gens dans mes bras, il faut que j’apprenne à leur dire que je les aime…

 

 

bon ben…

2012

(il faut cliquer sur le petit machin au-dessus pour écouter les billets, je le dis parce que là c’est important (^_^) – merci Cristophe)

Bon, ben puisque c’est l’époque, je suis très heureuse de vous souhaiter une très très belle année 2012. J’espère bien qu’elle sera pleine de ça, de ça, de ça ou encore de ça. Mais si ce n’est pas le cas, je vous souhaite quand beaucoup de…

notre chouette système de santé

chouette système santé

Il est temps pour moi de conclure cette année avec mon dernier article de décembre qui porte sur notre chouette système de santé.

Voilà, il y a quelques semaines j’ai du appeler les pompiers pour quelqu’un qui se trouvait chez moi, un soir vers 22h. Je n’ai pas du tout envie de vous expliquer le pourquoi et le comment ni même le quoi parce que 1. c’est beaucoup trop triste et 2., c’est beaucoup trop tôt pour que je puisse en parler avec détachement.

Revenons au coeur de l’histoire : puisque la seule personne que mon ami connaissait à Bordeaux c’était moi, j’ai laissé mes coordonnées et les pompiers m’ont dit que l’hôpital m’appellerait le lendemain pour me tenir informée de la suite des opérations.

Sauf que ça ne s’est pas passé tout à fait comme ça.

A 2h du matin, le téléphone a sonné et une « charmante » personne m’a dit qu’il fallait que je vienne chercher le monsieur parce qu’il était « sortant ». Quand je lui ai dit, que je n’avais pas de voiture et que j’habitais assez loin des Urgences, elle m’a rétorqué que je n’avais qu’à me débrouiller parce que l’hôpital n’avait pas les moyens de garder les gens toute la nuit. Je re-précise donc les choses avec elle : cette personne que l’hôpital veut mettre dehors est donc nu-pied, en pyjama, sans argent, sans même les clés de chez lui, a été hospitalisé en urgence quelques heures auparavant à la suite d’un gros problème de santé, il est 2 h du matin et ils vont le jeter dehors. Elle a acquiescé en me disant que peu importe, si je ne venais pas dans l’heure, il se retrouverait avec les autres.

Du coup, j’ai pris un taxi (25 euros) et suis allée aux urgences. Quand je suis arrivée, c’était la cour des miracles : il y avait des sdf un peu partout autour de l’entrée (certains avec des bandages, d’autres non). Ce devait être, eux aussi, des « sortants » mais comme ils n’avaient personne à appeler ni nulle part où aller, ils se retrouvaient là, comme des chiens (je précise que la température était inférieure à 5° et qu’il pleuvait).

Alors là, je dis merci à notre président et à l’ensemble du gouvernement pour ce qu’ils ont fait de notre système de santé. Notre beau pays développé et à la pointe de la technologie est devenu incapable de garder une nuit entière des personnes admises aux urgences alors même qu’elles ne tiennent même pas debout toutes seules. Ben oui, parce que le médecin m’a bien dit lorsque j’ai récupéré mon ami qu’il fallait que je veille sur lui. En effet, il pouvait de nouveau faire une crise n’importe quand dans les prochaines 24h ; dans ce cas, je devais rappeler le Samu (c’est chouette, non ?).

Merci nicolas, passe une bonne année, meilleurs voeux et surtout la santé, hein, parce que la santé c’est important !!!