une histoire de pantalon de jogging

Cette semaine, je suis allée chez D–thlon (je pense que vous avez reconnu de quel vendeur d’équipements sportifs je parle – attention, c’est subtil !) pour m’acheter une deuxième version d’un pantalon de jogging que je possède déjà (non pas que j’aie des velléités de course à pied – dieu m’en garde (qui ??) – mais j’aime bien me changer en rentrant chez moi pour traîner). Je l’ai en noir, je le voulais en gris ; histoire de changer (waouh).

Je vais donc au rayon ad hoc et là, crénom de crénom, ils ont changé la longueur dudit pantalon. Désormais, ce pantalon (resserré en bas par une bande élastique) fait 15 cm de plus. Quoi ??? Je cherche comme une grosse malade dans le rayon me disant que ce n’est pas possible qu’ils aient été aussi cons idiots et que forcément, puisqu’il y a plusieurs largeurs, il doit y avoir plusieurs longueurs. Je ne trouve que des pantalons allongés.

Me voilà à la recherche d’une vendeuse pour ne pas repartir bredouille et histoire d’être sûre qu’ils ne les ont pas planqués dans un coin du magasin. Je tombe sur une fille très gentille (qui fait 10 bons cm de moins que moi) et là, elle me confirme l’absurdité du truc à savoir qu’un pantalon, pour lequel on ne peut pas faire d’ourlet, n’existe désormais qu’en une seule longueur conçue pour les personnes d’1m75…

Donc chez D–tlon, si vous mesurez plus d’1m75 ou moins d’1m75, vous ne pouvez pas acheter ce modèle (le seul qui me convienne). Je pense que les responsables de cette enseigne boivent trop d’alcool ou alors c’est qu’ils sont vraiment trop cons idiots (je me répète, je sais).

Ils avaient déjà fait le coup avec des sous-gants en soie qui étaient parfaits. J’en avais une paire que j’ai malheureusement prêtée à quelqu’un qui l’a perdue (Shame on you, Jean). Evidemment, ce modèle n’existe plus et a été remplacé par un ersatz en synthétique que je me suis bien gardée d’acheter.

Conclusion, si par le plus grand des hasards, vous trouvez un produit chez D–thlon qui correspond exactement à votre besoin, achetez le en double (ou plus). Quant à moi, je vais évidemment me diriger vers la concurrence.

On s’en fout comme de l’an 40 de mes histoires de D–thlon mais c’est, selon moi, vraiment le signe d’un truc plus profond qui est en train de nous détruire : chacun d’entre nous doit désormais se conformer à ce qu’un petit nombre de personnes décident quelque part, dans un bureau, on ne sait où. Mesdames (au hasard), vous devez mesurer 1m75 et peser 55 kg. Vous devez porter des peignoirs et des chaussons (qu’on appelle des sleepers, si, si) pour sortir dehors parce que c’est à la mode (même si c’est ridicule). N’oubliez surtout pas de manger ci et ça (de bien respecter les apports nutritionnels recommandés), même si c’est dégueu. Vous commencerez votre journée par un workout de 7 min et vous doucherez avec le gel bidule…

La liste est infinie.

J’en ai marre. Ces injonctions d’uniformité m’épuisent.
Sur ce, bonne journée (ou nuit).

PS. Bon évidemment, je vais aller vite fait me faire rallonger les jambes – ça réglera mon problème de façon tout à fait satisfaisante.

Anniversaire, élections et early birds

Aujourd’hui les ami.es, c’est mon anniversaire. J’atteins l’âge canonique de 46 ans. Mouais. Qu’est-ce que ça me fait ? A vrai dire, pas grand chose.

Il est 7h17 au moment où j’écris cette ligne et je ne sais toujours rien des élections présidentielles. Je n’ai pas voté. Je suis anarchiste. Et désolée pour celles et ceux qui ne me comprennent pas. Psychologiquement, il m’est impossible d’avoir des convictions et de ne pas essayer de les vivre concrètement. Ce serait un peu comme si je disais que j’étais écologiste et que je me déplaçais en voiture pour faire les 500 m qui me séparent du boulanger. Ou alors comme si je prônais des valeurs de tolérance et que je ne supportais pas que mes ami.es ne pensent ni n’agissent comme moi.

Est-ce que je me fous du résultat des élections ? Oui. Je sais très bien que Macron aura remporté le truc. Et je sais aussi que, de toutes façons, ce n’est pas lui qui décidera de quoi que ce soit.

Est-ce que je me fous du résultat des élections ? Non. Symboliquement, il aurait été trop puant de devoir vivre à côté de personnes qui osent dire leur haine de tout ce qui n’est pas comme eux. Parce que c’était ça l’enjeu finalement. Cette horrible bonne femme leur aurait donné l’autorisation de communiquer et de vivre ouvertement leur fanatisme.

Depuis plusieurs semaines, je me réveille entre 5h30 et 6h . J’ai entendu à la radio que c’était une nouvelle mode. Que des trentenaires fringants se lèvent volontairement très très tôt pour pouvoir être plus productifs le reste de la journée. On les appelle des early birds. V’la que je suis à la mode maintenant ! Il ne manquait plus que ça ! Bon dans mon cas, c’est la Pépette qui décide. Dès qu’elle voit poindre le jour, elle ne peut pas s’empêcher de venir me lécher le visage. Je la jette une ou deux fois mais à la troisième, le mal est fait et je ne peux que me lever (on ne se rendort pas si facilement quand on est insomniaque).

Je vous laisse avec un poème de Bukowski (que j’ai déjà sans doute déjà posté) :

 

habits

Ah bah non, je ne vais pas vous parler de mes habits mais de mes habits (ouais, parce que je me la joue « je parle anglais »).

Je suis assez partisane des petits pas, que ce soit dans ma vie privée (quand je fais le ménage – surtout ne pas trop en faire) ou dans ma vie professionnelle. Je suis convaincue (pour l’avoir expérimenté moi-même plein de fois) que quand j’essaie de prendre de « bonnes habitudes », les petits pas sont pour moi la meilleure stratégie.

En ce qui me concerne, ça ne fonctionne pas pour d’autres choses. Il m’est plus facile d’arrêter quelque chose de manière radicale que d’essayer de diminuer le truc peu à peu. Lorsque j’ai arrêté de fumer, de manger du sucre ajouté ou de la viande, il a fallu que je le fasse d’un coup. En fait, passée la période de manque (qui dure plus ou moins longtemps en fonction de la chose), j’ai plus de facilités à continuer sur ma lancée. Je n’ai jamais réussi à diminuer progressivement.

Je viens de lire The Compound Effect de Darren Hardy, un livre qui porte entièrement sur l’effet cumulé (l’histoire des petits pas) et ça m’a donné envie de tenter de nouvelles expériences. Si vous me lisez parfois, vous savez que j’adore tenter de nouvelles expériences… qui se transforment parfois en nouveau mode de vie et qui sont parfois abandonnées sur le chemin si elles ne me rendent pas plus heureuse ou si elles ne correspondent finalement pas à ce que je souhaite créer dans ma vie.

Depuis mi-mars, je mène en parallèle deux ou trois petites expériences.

Voici deux « mauvaises habitudes » (selon moi) que j’ai voulu mettre à l’épreuve : mes consommations d’alcool et de café.

J’ai commencé à m’observer avec une petite grille toute simple que j’ai trimbalé avec moi pendant un mois : à chaque fois que je buvais un verre d’alcool (bière ou vin vu que je ne bois jamais rien d’autre) ou un café, je faisais une marque sur la grille.

J’ai arrêté l’observation concernant l’alcool au bout de 15 jours parce que ce que j’ai constaté m’a atterrée ! Je ne me suis jamais considérée comme une grosse buveuse (le fait d’avoir vécu pas mal d’années avec un alcoolique m’a sans doute un peu alertée). J’aime bien boire une bière, de temps en temps, le soir après le boulot et puis aussi avec mes copains et copines quand on sort, et puis aussi un verre de vin ou deux quand on mange, avec Jean. Mais évidemment pas tous les jours !

Sauf que…
Sauf que quand j’ai additionné tous ces verres par ci et par là, ça m’a donné un petit coup de massue.

Du coup, j’ai décidé de mettre en place une nouvelle expérience à partir du 1er avril (et c’était même pô une blague) ! Je ne veux pas me passer entièrement d’alcool parce que j’aime bien boire un coup de temps en temps. Je ne me pense pas capable d’être assez disciplinée pour limiter ma consommation tout le temps sur le long terme parce que ça me demanderait d’être tout le temps attentive à combien j’en suis ce mois-ci blablabla. Du coup, j’ai décidé de couper la poire en deux (ou presque) : lors des mois courts de l’année (février, avril, juin, septembre, novembre), je serai absolument sans alcool et lors des mois longs (les 7 autres donc), je pourrai boire normalement comme d’hab’. J’ai calculé qu’en faisant uniquement ça (et si je me base sur ma consommation « normale »), j’éviterai de mettre dans mon corps environ 33 litres de boissons alcoolisées par an ! Le chiffre m’a sciée. Chez moi, un verre de temps en temps correspondait à quasiment 80 litres d’alcool par an !!!!

Je n’ai pas bu un seul verre d’alcool depuis le 1er avril donc. Et ça ne me manque pas (bon signe). Le mois prochain est un mois long (et c’est aussi le mois de mon anniversaire) et donc, je vais boire un verre de temps en temps, comme d’habitude. Rien ne change mais si on pense aux 33 litres en moins sur une année, tout change.

Pour le café, ce n’est pas le même trip ! J’adore le café. Je viens de finir le mois d’observation et voici les chiffres que je découvre en même temps que vous, ce matin : j’ai bu exactement 24 litres et 15 cl de café sur les 30 derniers jours. J’ai calculé la quantité avec ma tasse fétiche de 15 cl en sachant que je n’ai pas bu tous ces cafés uniquement chez moi mais dans plus de 95% des cas quand même. Je fais le café avec une cafetière italienne 12 tasses. Je l’aime comme ça : pas trop fort en goût (mais quand même) et pas trop fort en caféine (c’est tout l’intérêt de la cafetière italienne traditionnelle). J’aime moins les expressos et je déteste le café des cafetières électriques.

Je ne sais pas trop ce que je vais faire pour cette histoire de café (pas loin de 294 litres par an). Je n’ai pas très envie d’arrêter parce que j’aime vraiment mon café du matin : il me rend heureuse ! Il faut que je réfléchisse.

Pour l’instant, en ce qui concerne les « bonnes habitudes » que j’essaie d’adopter, je suis encore en phase de test. Je pense que je vous en parlerais d’ici quelques mois.

mon psy et le vélo

Cette nuit, j’ai rêvé de mon psy et y’avait une purée de pois de tension sexuelle… J’en suis ultra gênée parce que s’il y a bien quelque chose que je ne veux vraiment pas faire avec lui, c’est bien l’amour.

En plus, la situation était complètement conne, il me demandait si je voulais bien lui vendre mon fichier excel où j’ai listé toutes les pièces de mon vélo ainsi que leur prix respectif et mon matériel de voyage.

Alors moi, je lui disais comme ça que non, je n’allais pas lui vendre mais lui donner le fichier. Il en était tout émoustillé et puis là, il s’installe devant mon ordi. Du coup, je dois me mettre derrière lui pour utiliser la souris et retrouver le fichier dans l’ordi. Et c’est là que je suis troublée… Bon, dans mon rêve, il ne se passe rien de plus mais quand même, ça craint.

C’est vraiment n’importe quoi ! Comment je vais faire pour le regarder dans les yeux, moi, la prochaine fois que je vais le voir ?

Bref, ça m’a fait penser que cette liste d’équipements que j’emmène quand je voyage à vélo, il faut que je vous la donne (vu que je dois le faire depuis août, il serait temps).

Alors la voilà, avec mes commentaires puisqu’au fur et à mesure des voyages, la liste rétrécit (mais comme je prends toujours des trucs « au cas où », elle est quand même longue).

PS : et la réponse à la question posée par l’image est : moi !

la vie me joue de drôles de tours…

drole de tours

Depuis ma séparation avec Jean, il y a eu un recollage de morceaux (vous me connaissez, on ne va pas se mentir entre nous). Le processus n’est pas fini, j’en ai encore sur la patate, comme dirait l’autre, et du coup nous vivons des répliques.

Nous devons nous réinventer et ce n’est pas très facile. Ma dernière conversation avec lui date de vendredi soir. Je m’y suis exprimée sans filtre à propos de notre quotidien (qui ne me plait pas plus que ça) et surtout de notre absence de projet commun (alors que c’est quelque chose auquel je tiens). Depuis, pas de contact avec Jean à part un sms samedi pour me dire qu’il n’était pas bien. Tu parles, Charles ! Comme d’habitude, dès qu’il est impliqué, dès qu’il doit se remettre en question, Jean fuit dans le silence…

Depuis lors, en bonne fille compréhensive que je suis, j’attends donc qu’il me rappelle ; ce qu’il ne fait pas.

Et c’est là que la vie me joue de drôles de tours : en lieu et place d’un appel de Jean, j’ai reçu plusieurs sms de David (ça n’était pas arrivé depuis des mois).

Mais euh… Qu’est-ce qu’ils ont ces mecs ?

Alors oui, ils sont malades… et donc, il faut que je les comprenne… les pauvres…

Comme c’est pratique.

Et moi alors, je suis où ? Qui se préoccupe de moi et de mes besoins ?

Là, j’ai un peu l’impression d’avoir le choix entre la peste et le choléra (j’exagère grave exprès –  je suis encore bien trop amoureuse de Jean pour ne le voir que comme une maladie – je vous épargne Sardou et sa maladie d’amour et pourtant, j’étais à deux doigts de vous la coller celle-là).