Trois mots qui m’empapaoutent

Vous vous doutez bien que ces mots ne m’empapaoutent pas mais qu’ils m’emmerdent me saoulent. Certainement parce que je les ai trop lus et entendus, parce qu’ils sont vidés de leur sens. Et sans doute aussi parce que dorénavant, ils sont souvent – bizarrement, comme c’est bizarre… – prononcés par des personnes qui font tout le contraire de ce qu’ils annoncent.

C’est donc une sorte de palmarès rapide. J’ai échoué à les classer alors je vous les livre tout à trac.

Les co-kekchose

Co-construire, co-concevoir, co-vousmettezbiencequevousvoulezderrière… Y’a un truc corporate qui me gêne grave avec ce genre de mots. Un truc qui sonne comme le ou la manager qu’est allé.e faire un stage de reboosting et de team building et qui pense que l’emploi de ce genre de vocable fera passer la pilule du prochain renforcing du reporting…

Réenchanter

Dernièrement, j’ai essayé de lire un rapport d’un think tank. Le sujet m’intéressait vraiment mais le truc m’est littéralement tombé des yeux (et pas des mains puisque j’étais devant mon ordi – je précise pour celles et ceux qui se seraient éventuellement posé la question) tellement il était plein de réenchantements de mes fesses. C’est dommage parce que je me dis qu’il y avait peut-être des idées intéressantes dans ce rapport. Enfin, je dis dommage mais en fait, je n’y crois même pas ; je suis plutôt partisane de l’idée que les gens avaient du se sentir obligés de décorer leur rapport avec des mots à la mode tellement il devait être vide.

And the last but not least

Bienveillance

Je crois que là, je n’ai pas besoin d’expliquer pourquoi ça me gonfle.

Et sinon, un petit tour du côté de Franck Lepage, histoire de rigoler 5 minutes :

Sur ce, je vais aller co-laver mon linge au lavomatique, histoire de réenchanter ma penderie en toute bienveillance…

Et vous, quels sont vos trois mots insupportables du moment ?

Ecriture et architecture

Photo by Peter Herrmann on Unsplash

J’ai participé hier à un atelier d’écriture organisé par la médiathèque et le CAUE de Nevers. Si vous êtes comme je l’étais avant hier et que vous ne savez pas ce qu’est un CAUE, je vais vous expliquer ça rapidement mais le mieux, c’est que alliez visiter le site internet de la Fédération Nationale des CAUE. En gros, ce sont des architectes qui se mettent au service de tout le monde (collectivités, particuliers…) gratuitement (vu qu’ils et elles sont payé.es par ailleurs) pour conseiller les gens qui ont des projets. Les CAUE sont répartis un peu partout sur le territoire et font aussi des formations, éditent des brochures d’infos…

Voilà, maintenant vous savez tout.

Nous n’étions pas très nombreuses (deux hommes seulement sur 6 personnes donc je me permets – vu qu’ici, je suis chez moi et que je fais donc comme je veux – de féminiser le tout) et nous avons travaillé pendant un petit peu moins de deux heures.

Pauline, l’animatrice (donc j’ai oublié le nom), nous a proposé d’écrire à partir de déclencheurs (des photos, des listes de mots…). Bon, il s’agissait plus d’exercices, de jeux autour de l’écrit que d’écriture proprement dite selon moi, puisque nous n’avons pas rédigé de véritables textes. L’architecture était le thème général et nous l’avons abordé par la tangente, ce qui m’a plu parce que j’avais peur en y allant de devoir écrire des descriptions longues et rébarbatives de bâtiments modernes absolument affreux.

J’ai quand même réussi à pondre trois paragraphes de ce qui pourrait peut-être bientôt devenir une nouvelle pour ce blog. Ce n’est pas encore sûr sûr mais je crois que je tiens le début de quelque chose – la preuve en est que depuis ce matin, des phrases tournoient toutes seules dans ma tête et que, quand il y en aura trop, il faudra bien que ça sorte, nom d’une pipe !

Enfin, je dis ça mais parfois, ça se forme et si je n’ai pas le temps (pas l’énergie) de coucher les phrases sur un papier (ou plutôt dans un fichier texte), ça s’évapore et je ne retrouve rien.

C’est d’ailleurs assez chiant pénible comme truc. Et même si j’ai l’occasion de les écrire quelque part (dans mon téléphone, dans des carnets, sur des fichiers un peu partout sur mon ordi), je me retrouve avec un amoncellement de bribes de poèmes, de chansons, avec des phrases isolées ou des débuts de texte sans queue ni tête. Tout ça en vain puisque la plupart du temps, je n’en fais strictement rien comme si, une fois l’impulsion passée, ce qui me paraissait digne d’intérêt et me farcissait le crâne pendant parfois plusieurs jours d’affilée, n’était qu’une fumée sans feu, une belle perte de temps et d’énergie. Il m’arrive de retomber dessus par hasard. Parfois j’aime, parfois je déteste.

Ça vous fait ça à vous ? Et si oui, comment faites-vous pour vous en sortir, concrètement ? Acceptez-vous sagement la perte ou au contraire, vous précipitez-vous sur la moindre flammèche pour la transformer en feu de joie ?

Sinon, en ce moment j’écoute ça – j’aime beaucoup à la fois les paroles (ça résonne grave dans ma teutê :-D) et la musique :

Bon allez, je vous colle les lyrics, histoire qu’on chante toutes en cœur ! Oooooooh !

[Verse 1]
Then I hear you leave
And I’m happy
Just for a moment I’m free
Then it dawns on me

Then our time has passed
Now it won’t last

And I’m getting nowhere fast
That’s a fact

[Pre-Chorus]
Peace to the night

Saw what I was really like
Start with a kiss
End with a fight

Peace come and go
Acting like you didn’t know
That I have lost my head

[Chorus]
Oooooooh
Oooooooh

And I’ll leave
So I know that you have your doubts

Oooooooh
Oooooooh

And I’ll leave
But I swear that I’m better now

[Verse 2]
Can you honestly
Live without me?
Cause you miss the fire
You can’t disagree

[Pre-Chorus]
Peace to the night
Saw what I was really like
Start with a kiss
End with a fight

I love a fight

[Chorus]
Ooooooooooh
Ooooooooooh

And I’ll leave
So I know that you have your doubts