quelle belle fête que cette soirée de Noël !

Voici venu le temps de Nowel… Je déteste cette période de l’année ; les gens s’offrent des cadeaux qui ne servent  à rien pour des sommes exorbitantes, les familles font semblant d’être des familles et tout le monde s’empiffre de trucs chers, même pas bons.

Bon, je suis bien d’accord que ma vision des choses est plus que pessimiste et je veux bien admettre que vous viviez des super noël pas du tout comme ça.

Cette année, j’ai décidé de m’épargner ça. Depuis que je suis installée ici, il y a eu deux Noël.

Le premier a eu lieu chez mon « frère » qui m’aime bien (en fait, un des fils de la personne que j’appelle ici ma mémé) ; j’étais invitée et il y avait toute « ma famille ». Empotée que j’étais, je n’avais prévu que des cadeaux pour ma mémé (c’est aussi son anniversaire, le 25), son arrière petite fille et son arrière petit fils… Je me suis trouvée bête de ne pas avoir pensé aux adultes et j’ai pas mal culpabilisé.

Le second s’est déroulé chez mon « frère » qui – pour une raison inconnue – ne me considère pas comme faisant partie de la famille (il faut dire que j’ai intégré cette famille à 3 mois, ce qui ne fait que 45 ans). Cette fois-ci, j’avais prévu des cadeaux pour tout le monde, j’étais préparée ! J’ai appris assez subtilement (on ne me l’a pas dit directement, c’eut été déplacé, sans doute), l’avant veille de Noël que je n’étais pas conviée à la fête. Je me suis retrouvée avec mes cadeaux sur les bras et un gros, gros, très gros chagrin (que je porte encore en bandoulière). C’est assez violent de s’apercevoir qu’on fait partie d’une famille un jour et pas le lendemain.

Cette année, j’ai dit à ma « mémé » que je passais Noël dans la famille de Jean ; ce qui est le plus joli mensonge que je pouvais lui servir et qui fait double emploi. Elle ne s’inquiète pas et en plus, elle peut se rendre compte à quel point je suis ENFIN conforme aux attentes qu’elle a nourries pour moi.

En réalité, je vais passer le meilleur Nowel que je peux passer : seule, à la maison à pleurer ou pas, avec un bon bouquin et une dizaine d’épisodes d’une série américaine à la con, avec un téléphone éteint. Je vais simplement essayer de prendre soin de moi comme je peux en attendant le 26 décembre.

Je chie sur Noël et je chie sur la « famille ». Je voudrais juste être loin… au soleil, quelque part où je ne connais personne.

ce que je n’ai pas fait à Porto

portoPetite liste de toutes les activités plébiscitées par la plupart des guides, des blogueurs (et euses) et que je n’ai pas faites à Porto pour différentes raisons :

  • Prendre des photos de moi, de mon chéri, des gens, des trucs qu’on voit – Pourquoi ? Parce que je suis nulle en photo (aux deux sens du terme : moche et malhabile) et que je préfère regarder les trucs avec mes vrais yeux, et pis ça fait travailler la mémoire et pis on trouve des photos très très belles sur internet (la preuve avec celle-ci trouvée sur Porto)
  • Rentrer dans la fameuse librairie Lello qu’est belle comme tout (et qui aurait inspiré l’auteure d’Harry Potter) – Pourquoi ? Parce qu’ils font payer l’entrée. Bon OK, 3 euros, ce n’est pas cher mais le principe (payer pour entrer dans une boutique) me débecte. Alors, j’ai scanné tout ce que je pouvais voir de l’extérieur avec mes yeux bio-ioniques et pis c’est tout.
  • Survoler la ville en hélico – Pourquoi ? Dois-je vraiment t’expliquer pourquoi ?
  • Goûter aux Tripas à Moda do Porto – Pourquoi ? Ben euh, je ne sais pas si je l’ai déjà dit mais je ne mange plus de viande depuis un moment (enfin si, une ou deux fois par AN) mais là, l’idée des tripes, ben euh… bof de bof.
  • Boire un thé au Majestic Café – Pourquoi ? Y’avait une queue de deux kilomètres (j’exagère : en fait, il y avait une petite dizaine de personnes devant nous) et il caillait grave. A la place, nous sommes allés boire un chocolat chaud dans un bouiboui en mangeant des tartines de pain de mie grillés avec du beurre salé (apparemment, c’est LE goûter préféré des Portuans sauf qu’ils prennent du café au lait très sucré à la place du chocolat). Du coup, je me suis aperçue que le chocolat chaud était du vrai chocolat épais fait à partir de plaques de chocolat (et pas à partir de poudre chocolatée) et ça, ça m’a fait un petit coup de madeleine (de Proust, rapport à ma vieille tante qu’est morte). Note : depuis plus d’un an je ne mange plus de sucre ajouté mais je fais une exception exceptionnelle de 10 jours !
  • Visiter une cave de vinho de Porto et finir par une dégustation – Pourquoi ? On est arrivé trop tard ! Elles ferment vers 17 heures. Je ne comprends toujours pas pourquoi les cavistes décident de lâcher dans la nature des tonnes de touristes bourrés en fin d’aprèm dans des rues pentues de la mort mais bon, ça doit les faire rire. Du coup, on a fait la dégustation dans un bar au bord du Douro (le fleuve) et on est sortis bourrés mais sur du plat – ce qui change tout !

à poil et à Porto

piscina-da-constituicaoBonjour les gens,

Je voulais finir de vous raconter mon périple à vélo entre Nantes et Nevers et puis je ne l’ai pas fait. Vous vous en doutez, je suis rentrée en un seul morceau ; c’est le principal ! Je voulais aussi vous faire un petit post spécial « matériel » à vélo et puis, je ne l’ai pas fait non plus (on verra quand il fera meilleur et que ce sera de nouveau le moment de repartir sur les routes). Le début de l’année scolaire a été très rempli pour moi et je commence à sortir la tête de l’eau (et financièrement, ça commence à aller mieux aussi).

à Porto

Du coup, je m’offre 10 jours de vacances à Porto – le prix des billets d’avion sont ridiculement bas en cette période (70 euros l’aller et retour). Nous avons loué un appartement proche du centre-ville pour un prix modique également.

Et comme il pleut beaucoup, nous avons décidé de tester la piscine municipale, histoire de rester dans la thématique. J’en sors (enfin presque puisque nous sommes allés dévorer déguster un gros morceau de morue avec des frites avant de rentrer pour dormir écrire ce billet).

et à poil

Je viens de faire une découverte : malgré leur côté un peu religieux (il y a des églises à tous les coins de rue), les portugais ne sont pas aussi prudes que je l’imaginais. A la piscine municipale da Constituição, il n’y a pas de vestiaires individuels – on se change toutes ensemble et la nudité ne semble gêner personne. Ça me change de la France où je me suis déjà pris des réflexions parce que j’osais me doucher à poil dans des vestiaires strictement réservés aux femmes ??!!!

Des bisous à l’ail et au chlore…

 

Nantes – Nevers 3

Pont-canal de BriareVoici le troisième article consacré à mon petit voyage à vélo (dans le 5ème et dernier, je parlerai équipement, distance et coût). Promis, c’est bientôt fini (^_^).

Je vous ai laissé à proximité de Chinon donc, d’où je suis repartie après une bonne nuit chez les parents de Jean, mon amoureux.

 

Chinon – La Ville aux Dames

Cette première étape n’a posé aucune difficulté particulière, j’ai traversé Tours (je ne savais pas que c’était si joli comme ville) et me suis arrêtée en début d’après midi à la Ville aux Dames qui est une petite bourgade de 5000 habitants (les Gynépolitains – peut-on lire  dans la fiche Wikipédia) qui ont décidé vu le nom de la ville de nommer toutes leurs rues et tous leurs équipements municipaux (gymnase, parc…) en mettant à l’honneur une femme. Et bien chapeau ! Comme quoi, il est tout à fait possible – quand on veut – de trouver des femmes dont l’action a été significative dans l’histoire. Nan, je dis ça parce qu’il y a des gens pour dire que s’il y a si peu de femmes sur les plaques des rues, dans les programmes scolaires ou ailleurs… c’est qu’elles ne sont pas assez nombreuses ! La moitié de l’humanité (et même un peu plus) et ce n’est pas assez ! Grrrrr. Bref j’ai passé la nuit dans le camping de la Ville aux Dames.

Camping Les Acacias : 3/5, accueil sympa, sanitaires propres mais la présence de la route en surplomb n’en fait pas spécialement un endroit où on dort bien dans une tente (il se trouve que je suis très sensible au bruit malgré mon unique oreille fonctionnelle).

La Ville aux Dames – Blois

chargéeLe lendemain, je suis repartie pour Blois en passant par Amboise (ben c’est beau mais ça monte !). Entre Amboise et Rilly-sur-Loire, on traverse des vignes et la piste cyclable n’est, par moment, pas super cyclable à moins d’être en VTT et ce n’était pas mon cas et d’ailleurs, bing ! Je me suis pêté la gueule comme une gourdasse dans le sable. Chargée comme je l’étais (je pense que les cyclotouristes passant par là ont fait la même photo que moi vu que je suis super originale quand je m’y mets), quand la roue arrière part, on finit au tas – comme on dit chez moi.

J’ai passé la nuit au camping Val de Blois, situé à proximité de la base de loisirs de la Chaussée St Victor

Camping Val de Blois (qui fait partie d’une société de plusieurs campings : Onlycamp) : 1,5/5 – accueil bof, cher (environ 12 euros) et surtout, sanitaires absolument dégueux que ce soit en pleine journée, le soir ou le lendemain matin (et un seul toilette (sur les deux proposés) qui ferme du côté « femme »).

Blois – Jargeau

Autant vous dire que le lendemain matin, je suis partie dès potron minet (comme c’est mignon !) en direction d’Orléans et en évitant de prendre la route qui passe par Chambord vu que :

1.  ça rallonge à donf et que,

2.  j’ai passé deux ans de mon enfance dans le coin et ma meilleure copine était la fille des gardiens du château. Alors Chambord, je connais (et normalement ça n’a pas du trop changer, enfin j’espère). J’ai traversé de très chouettes endroits et croisé pas mal de cyclistes mais beaucoup moins que sur la première partie du parcours.

Je me suis arrêtée à Jargeau le dimanche soir pour camper.

Camping L’île au Moulins (Jargeau) : 4/5, accueil mouais bof mais sanitaires ultra clean, wifi impec et calme olympien. J’ai dormi comme un bébé et me suis réveillée hyper tard (genre, vers 9h).

Jargeau – Briare

C’est donc bien requinquée que j’ai ré-enfourché mon vélo pour Briare et son pont canal. Et j’ai eu pas mal de chance vu que c’était jour de marché à Sully sur Loire et étant donné que la veille j’avais eu la bonne idée de pédaler en short (j’étais en legging mi-mollet (rien à voir avec le fromage, oui je sais, c’est nul) depuis le départ), je devais absolument trouver une pharmacie pour acheter un machin anti-coup de soleil (et j’en avais un très beau).

[Parenthèse : la piscine municipale de Nevers n’est pas ouverte l’été (si, si !!) et donc, je me suis payée la grosse tehon lundi dernier, quand elle a ré-ouvert, avec mon beau bronzage cyclo-agricole.]

En plus, le château de Sully est très beau. J’ai décidé d’y prendre mon repas à base de fruits et légumes frais et secs.

Et c’est tout pour aujourd’hui… Dans le prochain épisode on verra que sur le trajet de la Loire à Vélo, on ne visite pas que des châteaux (et c’est bien triste).

Nantes – Nevers 2


La première partie est.


jeudi porte poisseAngers-Gennes

Sauf que nous voilà partis (je dis nous parce que mon pote avait décidé de m’accompagner sur quelques dizaines de kilomètres, histoire de bien commencer la journée) en direction de la Loire à vélo et qu’on a mis 1h30 pour la retrouver. Si, si. Mon copain habite Angers depuis peu et on s’est perdu dans le centre-ville et on a tourné et tourné comme des idiots en demandant – je ne sais pas pourquoi – à de vieilles personnes qui disaient être de la ville et savoir lire une carte et pis en fait non !! Grr, la moutarde commençait sérieusement à me monter au nez vu que je voulais partir tôt pour pédaler à la fraîche.
En bref, on a finalement retrouvé la piste au sud-est d’Angers au niveau de La Daguenière à 11h30 ! Du coup, mon copain n’a fait que 7 ou 8 km avec moi et s’en ai retourné vu qu’il avait des trucs à faire.
Mais cette journée n’avait pas fini de me faire des misères. Loin s’en faut !

Gennes – Saumur

Tout se déroulait bien de nouveau : j’étais sur la route mais mon septième sens destiné à renifler les embêtements a du s’endormir vu qu’à Gennes, crac, j’ai pris le mauvais itinéraire : celui qui montait. Et quand on est chargé comme je l’étais, les côtes, ce n’est pas de la tarte.
Les choses se sont calmées avant Saumur où j’ai retrouvé la voie principale. Je me suis donc payé le luxe de m’arrêter pour manger une tomate et appeler mon chéri. Et alors là, THE BÊTISE du siècle.

Saumur – Chinon – Montreuil-Bellay

Je ne fais pas trop gaffe quand je repars de la base de loisirs de Saumur et je prends la mauvaise route itou. Mais là, pas juste un itinéraire bis, non, la route qui ne suit carrément pas du tout la Loire mais qui part à angle droit de Saumur en direction du sud. Au début, j’ai quand même eu un sursaut de conscience (mon 7ème sens peut-être) et j’ai demandé à un cycliste que j’ai croisé « C’est bien la Loire à Vélo ? » et il m’a répondu « Oui, oui ». Mais vu qu’on roulait tous les deux, je crois qu’il n’a pas compris ce que je disais parce que j’étais effectivement sur un itinéraire cyclable mais pas celui de la LOIRE à vélo : celui du THOUET à vélo. Et manque de bol, les petits sigles des deux routes se ressemblent. Et là, j’en ai vraiment chié des ronds de chapeaux : des côtes à n’en plus finir, j’ai déraillé (au sens propre et au figuré) pendant de longs longs kilomètres jusqu’à ce que je croise un chauffeur livreur à qui j’ai demandé ma route : les bleds que je croisaient n’étaient même plus sur ma carte, il était plus de 17h, il faisait une chaleur d’enfer, je n’avais plus d’eau et les parents de mon chéri m’attendaient (je devais passer la nuit chez eux, du côté de Chinon).

Montreuil-Bellay – Fontevraud-L’Abbaye – le milieu du camp militaire

Et là, badaboum, le chauffeur m’annonce que je suis à près de 50 km de Chinon.
Je ne vous raconte même pas l’état de mon moral… J’ai laissé un message sur le répondeur de Jean en chialant à moitié. J’étais vidée. Le temps qu’il me rappelle, j’avais quand même recouvré mes esprits et avais décidé de couper en diagonale en direction de Fontevraud-L’Abbaye. Et puis après, sa maman, qui est une crème, m’a proposé de venir me chercher à Fontevraud en voiture. Ben je vais vous dire un truc, je n’ai pas fait la fière et j’ai accepté son offre avec un grand soulagement.
Sauf que…
Sauf que je ne suis pas arrivée jusqu’à Fontevraud. Je ne savais pas qu’entre Montreuil-Bellay et Fontevraud-L’Abbaye, il y a un camp militaire en pleine forêt et que ça monte carrément (ça descend aussi mais après 3 ou 4 bonnes montées, les descentes, on s’en tamponne le coquillard, je vous jure). Du matin, j’aurais peut-être eu le courage mais là, au milieu de la forêt, je me suis assise sur le bord de la route. J’ai téléphoné et la mère de Jean est venue me chercher. Je n’étais pas loin mais je n’en pouvais plus.
J’ai passé une soirée délicieuse avec les parents de mon amoureux. Sa maman m’a grave chouchoutée – j’ai même eu droit à un bain. Il a plu une bonne partie de la soirée. J’étais au sec, heureuse et repue. Le lendemain matin, je suis repartie dans la bonne direction. Il faisait un temps magnifique et le reste du voyage a été hyper chouette.
En fait, tous les problèmes se sont concentrés en une seule et unique journée. Plus ça va, plus je me dis que j’ai quand même pas mal de chance !