Tout ce que j’écris ici est à la fois vrai et faux. Si vous creusez un peu dans les tréfonds de ce blog, parfois, vous vous trouverez face à de la fiction, parfois à de l’auto-fiction parfois aussi à de l’autobiographie et bien souvent à du grand n’importe quoi ! Tout ici est vrai et faux, à la fois et on n’est pas loin du délire philosophique du chat de Schrödinger, vas-y comme je me la pète grave !
Je crois que j’ai trouvé ce que je veux faire dans la vie. Enfin, je ne l’ai pas trouvé, je l’ai plutôt retrouvé. Du plus loin que je m’en souvienne, j’ai toujours voulu être écrivain – quand j’étais petite, on ne disait pas autrice. A l’époque (je suis vieille), à l’école, le masculin l’emportait encore sur le féminin (il paraît que les instit’ ne diront plus ça désormais mais la règle persiste). Par ailleurs, j’ai toujours voulu enseigner – je l’ai fait pendant plus de 20 ans. J’essaie actuellement de le faire sous une autre forme mais pour l’instant, ça ne fonctionne pas du tout.
Je veux écrire. Je veux écrire de tout, tout le temps. Je veux écrire des livres pratiques, des nouvelles, des romans, des articles, des entrées dans mon journal intime. Je suis même prête à écrire des modes d’emploi, s’il le faut !
Ecrire est long et difficile. C’est ce que tout le monde (ou presque) dit mais je ne suis pas sûre que ce soit vrai. Mon premier livre publié, qui n’était pas un roman, s’est très mal vendu (de mon point de vue en tout cas, c’est pour ça que je vous mets le lien, au cas où). Je ne sais pas si le second se vendra. Je ne sais même pas encore si ce sera un roman, un recueil de nouvelles ou un autre livre pratique.
Tout ce que je sais, c’est que je veux écrire et être lue. Ce blog est une tribune qui m’a permis de l’être, qui m’a permis de partager mes textes pendant longtemps.
Il y a quelques années, plus de 2000 personnes visitaient ce blog chaque jour. Je ne dis pas ça pour me la péter (mais un peu quand même). C’est un constat : mes aventures autofictionnelles étaient lues. Elles étaient également écoutées puisque bien avant la mode des podcasts, je mettais en sons mes petites créations sans importance. Elles m’ont valu une certaine reconnaissance. J’étais invitée à participer à des événements inter blogueurs, j’étais contactée par des journalistes radio, une collaboration avec deux musiciens bordelais avait même été envisagée.
Et puis, je ne sais pas pourquoi (peut-être que j’ai eu peur, peut-être que je n’étais pas prête (qui l’est ?)) mais j’ai progressivement arrêté d’alimenter ce blog avec ma vie. J’ai écrit quelques nouvelles, dont certaines été censées me mener quelque part et ça aussi, je l’ai abandonné.
Je repars de zéro. Je ne sais pas comment les personnes arrivent ici. Avant, nous étions une petite communauté d’apprentis blogueurs – nous nous lisions les uns les autres, nous partagions nos écrits. Je ne sais plus rien des autres à part Cristophe (si, si, c’est comme ça que son prénom s’écrit) qui s’est mis au butinage.
Ecrire n’est pas long et difficile. Parfois, les mots me sortent tout seuls de la bouche et des doigts, sans effort. Ce qui est long, c’est la réécriture, c’est de trouver le mot exact, celui qui correspond en tous points au sens que je cherche à transmettre. Ce qui est long, c’est de trouver le rythme des mots, de travailler la prosodie de chaque phrase, de chaque paragraphe pour que ça chante comme je veux dans la tête des lectrices et des lecteurs. Ce qui est long, c’est de traquer les répétitions moches, les fautes d’orthographe idiotes (mais j’en laisse, exprès – nan évidemment, j’en laisse parce que je ne les vois pas), c’est d’améliorer les enchaînements et les digressions qui épaississent et densifient le texte.
Ecrire ici, c’est mêler les faits et les fakes, c’est redevenir capable de rire de ma pauvre vie sans importance, de garder cette distance. L’humour m’a sauvée de situations pourries. L’humour m’a permis de ne pas prendre trop au sérieux les putains de saloperies de merdes purées de pois d’emberlificotements (mot inventé, je sais) que la vie m’a envoyées par salves, parfois.
Je repars de zéro et j’ai tout à prouver. En fait, ça me plaît que (presque) toutes les personnes qui me lisaient aient déserté le navire. C’est un nouveau départ, sans enjeu (enfin si, la vérité, c’est que je veux séduire à nouveau – et pas qu’ici sur ce blog, mais en vrai, des garçons mais comme vous vous en apercevrez bientôt, je suis ultra nulle à ce jeu-là).
Les prochains posts seront donc forcément complètement vrais et archi-faux parce que c’est ça la vie, non ? Chacun.e d’entre nous tricote tranquillement sa propre vérité et ses propres mensonges. Certain.es le font mieux que d’autres, certain.es le font au détriment des autres. Moi, je le fais ici parce que c’est mon espace de liberté à moi, celui où ma vie est si rigolote et si légère que rien n’a d’importance.