l’aube

Ça y est c’est l’aube. De là où je suis installée, je vois sa merveilleuse lumière. Je n’ai pas dormi cette nuit : j’ai une décision difficile à prendre. J’ai demandé à Diane Max qui m’a dit que ce qui comptait avant tout c’est de me respecter, de m’aimer et d’être ma meilleure amie.

Quatrième café : je ne sais pas quoi faire. Enfin si, je sais. Mais mon cœur lutte, le salopard. Je suis rattrapée par mon passé de dépendante affective (on guérit mal de ce genre de trucs).  Pourtant je sais bien qu’il vaut mieux être seule que mal accompagnée. Je me dis que si je m’étais assez respectée à l’époque où j’étais avec David, j’aurais lâché l’affaire dès les premiers signes. Mais non, il a fallu que je m’accroche.

Suis-je devenue assez intelligente pour prendre la bonne décision ? Serais-je capable d’assumer cette décision si je la prends ?

Je suis passée par plusieurs étapes cette nuit : colère, dégoût de moi-même d’être si indécise, résignation, colère encore contre le comportement de Jean et son absence quasi totale de « remords ». J’ai envoyé des sms et laissé un message mais Jean dort, comme à chaque fois qu’il doit fuir.

Je voudrais bien qu’il souffre – je sais bien qu’on ne doit pas dire ni même penser de telles choses mais je m’en fous. Il m’a fait tellement mal hier soir, il m’a tellement déçue. Je le déteste d’avoir été si nul.

L’aube va bientôt laisser place au soleil, les couleurs sont déjà moins franches.

Je sais très bien ce que je dois faire. Je sais très bien que je vais beaucoup pleurer. J’espère juste que j’aurais assez de cran pour aller au bout.

Cinquième café : purée de pois, ça me fend le cœur de me rendre compte que la vie est toujours capable de me préparer des saloperies quand je m’y attends le moins. Hier à 22h, j’étais heureuse, j’avais passé une bonne journée. C’était chouette. Vingt minutes plus tard, je plongeais dans la tempête dégueulasse que Jean me servait.

C’est tout blanc dehors. Il a gelé. Le thermomètre affiche -7°. C’est beau une matinée d’hiver très froide.

je vous présente Diane Max

Je vous présente Diane Max. Diane est mon alter-ego. Elle a des tas de qualités que je ne possède pas. Je la crée aujourd’hui parce que je sens que je vais devoir me transformer encore. J’ai toujours fait ça ! La plupart du temps, contre mon gré.

Depuis toujours, j’ai du changer et encore changer – petite fille, pour m’adapter à des environnements de vie changeants, plus tard, pour assumer d’avoir tout envoyé pêté ou de ne pas avoir été assez intelligente pour me protéger.

Alors pourquoi ?

Aujourd’hui, je veux envisager la chose d’une nouvelle manière, volontairement, pour avancer ; parce que j’ai envie d’avancer.

Alors voici Diane.

Je vais essayer de lui demander son avis quand je dois prendre des décisions (importantes et moins importantes). Elle a la lourde charge de m’aider à sortir de ma zone de confort.

Qui est Diane Max ?

Une espèce de mix (mais en Max ;-)) de mythes et de personnages légendaires féminins (je ne vous raconte pas tout ce que j’ai à lire pour étoffer cet alter ago, pour lui donner du corps) :
– en premier, il y a Diane/Artemis, la déesse de la lumière et du monde sauvage, celle qui éclaire la route aux carrefours de la vie
– ensuite vient Cléopâtre, reine d’Egypte, lettrée, puissante et courageuse
Perséphone, qui se transforme pour passer du statut de victime à celui de reine et qui crée les cycles de la vie
– et enfin, Aphrodite (tant qu’on est dans la démesure, allons-y gaiement) qui transforme en or tout ce qu’elle touche, qui aime et est aimée, qui ose quitter la ligne de résistance pour rencontrer l’inconnu (nan pas celui qui vous offre des fleurs, pff)

Je vous accorde que c’est un peu lourd comme ascendance mais quand on n’en a pas, on peut se permettre de forcer un peu le trait – je pense même que d’autres personnages s’ajouteront au fur et à mesure.

Diane Max n’a toujours pas de visage (mais ça va venir) et pas encore de voix (et ça risque de venir aussi).

Tchao baby ! (c’est elle qui parle – tu te doutes bien que je ne m’exprime pas de cette façon)

PS. cette photo ne me représente pas, c’est celle d’une jolie fille plutôt heureuse avec un cure-dents dans la bouche le soir de l’anniversaire d’une de ses copines chéries, photo prise par une autre de ses copines chéries, d’ailleurs…

quelle belle fête que cette soirée de Noël !

Voici venu le temps de Nowel… Je déteste cette période de l’année ; les gens s’offrent des cadeaux qui ne servent  à rien pour des sommes exorbitantes, les familles font semblant d’être des familles et tout le monde s’empiffre de trucs chers, même pas bons.

Bon, je suis bien d’accord que ma vision des choses est plus que pessimiste et je veux bien admettre que vous viviez des super noël pas du tout comme ça.

Cette année, j’ai décidé de m’épargner ça. Depuis que je suis installée ici, il y a eu deux Noël.

Le premier a eu lieu chez mon « frère » qui m’aime bien (en fait, un des fils de la personne que j’appelle ici ma mémé) ; j’étais invitée et il y avait toute « ma famille ». Empotée que j’étais, je n’avais prévu que des cadeaux pour ma mémé (c’est aussi son anniversaire, le 25), son arrière petite fille et son arrière petit fils… Je me suis trouvée bête de ne pas avoir pensé aux adultes et j’ai pas mal culpabilisé.

Le second s’est déroulé chez mon « frère » qui – pour une raison inconnue – ne me considère pas comme faisant partie de la famille (il faut dire que j’ai intégré cette famille à 3 mois, ce qui ne fait que 45 ans). Cette fois-ci, j’avais prévu des cadeaux pour tout le monde, j’étais préparée ! J’ai appris assez subtilement (on ne me l’a pas dit directement, c’eut été déplacé, sans doute), l’avant veille de Noël que je n’étais pas conviée à la fête. Je me suis retrouvée avec mes cadeaux sur les bras et un gros, gros, très gros chagrin (que je porte encore en bandoulière). C’est assez violent de s’apercevoir qu’on fait partie d’une famille un jour et pas le lendemain.

Cette année, j’ai dit à ma « mémé » que je passais Noël dans la famille de Jean ; ce qui est le plus joli mensonge que je pouvais lui servir et qui fait double emploi. Elle ne s’inquiète pas et en plus, elle peut se rendre compte à quel point je suis ENFIN conforme aux attentes qu’elle a nourries pour moi.

En réalité, je vais passer le meilleur Nowel que je peux passer : seule, à la maison à pleurer ou pas, avec un bon bouquin et une dizaine d’épisodes d’une série américaine à la con, avec un téléphone éteint. Je vais simplement essayer de prendre soin de moi comme je peux en attendant le 26 décembre.

Je chie sur Noël et je chie sur la « famille ». Je voudrais juste être loin… au soleil, quelque part où je ne connais personne.

ce que je n’ai pas fait à Porto

portoPetite liste de toutes les activités plébiscitées par la plupart des guides, des blogueurs (et euses) et que je n’ai pas faites à Porto pour différentes raisons :

  • Prendre des photos de moi, de mon chéri, des gens, des trucs qu’on voit – Pourquoi ? Parce que je suis nulle en photo (aux deux sens du terme : moche et malhabile) et que je préfère regarder les trucs avec mes vrais yeux, et pis ça fait travailler la mémoire et pis on trouve des photos très très belles sur internet (la preuve avec celle-ci trouvée sur Porto)
  • Rentrer dans la fameuse librairie Lello qu’est belle comme tout (et qui aurait inspiré l’auteure d’Harry Potter) – Pourquoi ? Parce qu’ils font payer l’entrée. Bon OK, 3 euros, ce n’est pas cher mais le principe (payer pour entrer dans une boutique) me débecte. Alors, j’ai scanné tout ce que je pouvais voir de l’extérieur avec mes yeux bio-ioniques et pis c’est tout.
  • Survoler la ville en hélico – Pourquoi ? Dois-je vraiment t’expliquer pourquoi ?
  • Goûter aux Tripas à Moda do Porto – Pourquoi ? Ben euh, je ne sais pas si je l’ai déjà dit mais je ne mange plus de viande depuis un moment (enfin si, une ou deux fois par AN) mais là, l’idée des tripes, ben euh… bof de bof.
  • Boire un thé au Majestic Café – Pourquoi ? Y’avait une queue de deux kilomètres (j’exagère : en fait, il y avait une petite dizaine de personnes devant nous) et il caillait grave. A la place, nous sommes allés boire un chocolat chaud dans un bouiboui en mangeant des tartines de pain de mie grillés avec du beurre salé (apparemment, c’est LE goûter préféré des Portuans sauf qu’ils prennent du café au lait très sucré à la place du chocolat). Du coup, je me suis aperçue que le chocolat chaud était du vrai chocolat épais fait à partir de plaques de chocolat (et pas à partir de poudre chocolatée) et ça, ça m’a fait un petit coup de madeleine (de Proust, rapport à ma vieille tante qu’est morte). Note : depuis plus d’un an je ne mange plus de sucre ajouté mais je fais une exception exceptionnelle de 10 jours !
  • Visiter une cave de vinho de Porto et finir par une dégustation – Pourquoi ? On est arrivé trop tard ! Elles ferment vers 17 heures. Je ne comprends toujours pas pourquoi les cavistes décident de lâcher dans la nature des tonnes de touristes bourrés en fin d’aprèm dans des rues pentues de la mort mais bon, ça doit les faire rire. Du coup, on a fait la dégustation dans un bar au bord du Douro (le fleuve) et on est sortis bourrés mais sur du plat – ce qui change tout !

à poil et à Porto

piscina-da-constituicaoBonjour les gens,

Je voulais finir de vous raconter mon périple à vélo entre Nantes et Nevers et puis je ne l’ai pas fait. Vous vous en doutez, je suis rentrée en un seul morceau ; c’est le principal ! Je voulais aussi vous faire un petit post spécial « matériel » à vélo et puis, je ne l’ai pas fait non plus (on verra quand il fera meilleur et que ce sera de nouveau le moment de repartir sur les routes). Le début de l’année scolaire a été très rempli pour moi et je commence à sortir la tête de l’eau (et financièrement, ça commence à aller mieux aussi).

à Porto

Du coup, je m’offre 10 jours de vacances à Porto – le prix des billets d’avion sont ridiculement bas en cette période (70 euros l’aller et retour). Nous avons loué un appartement proche du centre-ville pour un prix modique également.

Et comme il pleut beaucoup, nous avons décidé de tester la piscine municipale, histoire de rester dans la thématique. J’en sors (enfin presque puisque nous sommes allés dévorer déguster un gros morceau de morue avec des frites avant de rentrer pour dormir écrire ce billet).

et à poil

Je viens de faire une découverte : malgré leur côté un peu religieux (il y a des églises à tous les coins de rue), les portugais ne sont pas aussi prudes que je l’imaginais. A la piscine municipale da Constituição, il n’y a pas de vestiaires individuels – on se change toutes ensemble et la nudité ne semble gêner personne. Ça me change de la France où je me suis déjà pris des réflexions parce que j’osais me doucher à poil dans des vestiaires strictement réservés aux femmes ??!!!

Des bisous à l’ail et au chlore…