Cet après-midi, j’ai lu ce livre :
J’aime bien la collection Désobéir. J’avais acheté Désobéir dans l’entreprise (d’ailleurs je l’ai prêté mais je ne sais plus à qui).
C’est concis, ça se lit vite et surtout ça ne réfléchit pas à ma place…
Bref, dans Désobéir au sexisme, les auteurs évoque une initiative plus qu’intéressante engagée par Luc Frémiot (dont on nous dit qu’il était à l’époque procureur de la République à Douai) pour lutter contre les violences domestiques.
1. ce ne sont plus les femmes victimes qui partent (fuient) du domicile, ce sont les auteurs de ces violences qui vont passer un petit séjour en foyer d’accueil
2. les policiers ne doivent plus se contenter d’une main courante. Une plainte est déposée et l’auteur est placé en garde à vue.
3. la victime est prise en charge par une association d’aide…
Si vous souhaitez en savoir plus sur les actions entreprises, vous pouvez lire l’audition de Luc Frémiot par la mission d’évaluation de la politique de prévention et de lutte contre les violences envers les femmes.
Voilà, quand on sait qu’en France une femme meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint, que chaque année 75 000 femmes sont victimes de viol (je ne parle encore que des chiffres de notre beau pays) – ce qui représente 200 cents viols par jour – c’est-à-dire un viol commis toutes les 7 minutes et que – soit dit en passant – la violence domestique est la principale cause de mortalité ou d’invalidité des femmes entre 16 et 44 ans (avant le cancer et les accidents de la route)… Bref, quand on prend conscience de l’énormité de ces chiffres dans un pays « civilisé », on a envie de retrousser ses manches parce qu’il semble qu’il y ait encore pas mal de boulot !!
J’ai pris ce livre à la bibliothèque parce qu’en ce moment j’ai une collègue qui passe des moments difficiles. Je crois qu’elle fait partie de ces femmes victimes de violences dans leur foyer. A priori dans son cas, il ne s’agit pas – j’espère – de violences physiques mais d’autres formes de violences… D’ailleurs, j’ai appris à l’occasion d’une visite de la Maison des Femmes de Bordeaux avec mes stagiaires qu’il y avait de nombreuses formes de violences faites aux femmes. En dehors, des coups, des viols, la loi reconnaît également les violences économiques, psychologiques ou encore administratives.
Bref, XXXX (je m’adresse à ma collègue) , je ne sais pas quoi faire pour t’aider. Si tu me lis – parce que je crois que parfois c’est le cas – je suis là pour parler, pour rigoler autour d’un verre, pour aller au resto, pour un ciné (pour une séance shopping, je passe mon tour, tu me connais) ou pour autre chose.
En plusss, ces chiffres ne sont que ce que l’on connaît ; combien de drames tus ?
C’est tout à fait vrai. En ce qui concerne les viols, on estime que seulement une femme sur trois porte plainte (ce qui porte le nombre de viols par an en France à 225 000).
Je pense que les cas de violence domestique sont encre plus tus…
Ca y est, je découvre ta nouvelle maison, bien sympathique, l’adresse est dans les favoris !
Ce bouquin a l’air vraiment pertinent … Je trouve que mtn, les femmes se mobilisent moins … celles de ma génération … On se dit que tout a été fait par rapport au droit de vote, au droit à l’avortement et j’en passe … mais pour moi c’est loin d’être fini … j’espère que nous aurons autant de trippes que les grandes dames qui ont fait faire un grand pas pour les femmes il y a quelques dizaines d’années déjà …
Tu as entièrement raison. Beaucoup de personnes se foutent de moi lorsque je dis que je suis féministe comme si c’était un combat dépassé, d’un autre âge. Alors que – et malheureusement les chiffres le prouvent – c’est une vraie question d’actualité !