Nantes – Nevers 2


La première partie est.


jeudi porte poisseAngers-Gennes

Sauf que nous voilà partis (je dis nous parce que mon pote avait décidé de m’accompagner sur quelques dizaines de kilomètres, histoire de bien commencer la journée) en direction de la Loire à vélo et qu’on a mis 1h30 pour la retrouver. Si, si. Mon copain habite Angers depuis peu et on s’est perdu dans le centre-ville et on a tourné et tourné comme des idiots en demandant – je ne sais pas pourquoi – à de vieilles personnes qui disaient être de la ville et savoir lire une carte et pis en fait non !! Grr, la moutarde commençait sérieusement à me monter au nez vu que je voulais partir tôt pour pédaler à la fraîche.
En bref, on a finalement retrouvé la piste au sud-est d’Angers au niveau de La Daguenière à 11h30 ! Du coup, mon copain n’a fait que 7 ou 8 km avec moi et s’en ai retourné vu qu’il avait des trucs à faire.
Mais cette journée n’avait pas fini de me faire des misères. Loin s’en faut !

Gennes – Saumur

Tout se déroulait bien de nouveau : j’étais sur la route mais mon septième sens destiné à renifler les embêtements a du s’endormir vu qu’à Gennes, crac, j’ai pris le mauvais itinéraire : celui qui montait. Et quand on est chargé comme je l’étais, les côtes, ce n’est pas de la tarte.
Les choses se sont calmées avant Saumur où j’ai retrouvé la voie principale. Je me suis donc payé le luxe de m’arrêter pour manger une tomate et appeler mon chéri. Et alors là, THE BÊTISE du siècle.

Saumur – Chinon – Montreuil-Bellay

Je ne fais pas trop gaffe quand je repars de la base de loisirs de Saumur et je prends la mauvaise route itou. Mais là, pas juste un itinéraire bis, non, la route qui ne suit carrément pas du tout la Loire mais qui part à angle droit de Saumur en direction du sud. Au début, j’ai quand même eu un sursaut de conscience (mon 7ème sens peut-être) et j’ai demandé à un cycliste que j’ai croisé « C’est bien la Loire à Vélo ? » et il m’a répondu « Oui, oui ». Mais vu qu’on roulait tous les deux, je crois qu’il n’a pas compris ce que je disais parce que j’étais effectivement sur un itinéraire cyclable mais pas celui de la LOIRE à vélo : celui du THOUET à vélo. Et manque de bol, les petits sigles des deux routes se ressemblent. Et là, j’en ai vraiment chié des ronds de chapeaux : des côtes à n’en plus finir, j’ai déraillé (au sens propre et au figuré) pendant de longs longs kilomètres jusqu’à ce que je croise un chauffeur livreur à qui j’ai demandé ma route : les bleds que je croisaient n’étaient même plus sur ma carte, il était plus de 17h, il faisait une chaleur d’enfer, je n’avais plus d’eau et les parents de mon chéri m’attendaient (je devais passer la nuit chez eux, du côté de Chinon).

Montreuil-Bellay – Fontevraud-L’Abbaye – le milieu du camp militaire

Et là, badaboum, le chauffeur m’annonce que je suis à près de 50 km de Chinon.
Je ne vous raconte même pas l’état de mon moral… J’ai laissé un message sur le répondeur de Jean en chialant à moitié. J’étais vidée. Le temps qu’il me rappelle, j’avais quand même recouvré mes esprits et avais décidé de couper en diagonale en direction de Fontevraud-L’Abbaye. Et puis après, sa maman, qui est une crème, m’a proposé de venir me chercher à Fontevraud en voiture. Ben je vais vous dire un truc, je n’ai pas fait la fière et j’ai accepté son offre avec un grand soulagement.
Sauf que…
Sauf que je ne suis pas arrivée jusqu’à Fontevraud. Je ne savais pas qu’entre Montreuil-Bellay et Fontevraud-L’Abbaye, il y a un camp militaire en pleine forêt et que ça monte carrément (ça descend aussi mais après 3 ou 4 bonnes montées, les descentes, on s’en tamponne le coquillard, je vous jure). Du matin, j’aurais peut-être eu le courage mais là, au milieu de la forêt, je me suis assise sur le bord de la route. J’ai téléphoné et la mère de Jean est venue me chercher. Je n’étais pas loin mais je n’en pouvais plus.
J’ai passé une soirée délicieuse avec les parents de mon amoureux. Sa maman m’a grave chouchoutée – j’ai même eu droit à un bain. Il a plu une bonne partie de la soirée. J’étais au sec, heureuse et repue. Le lendemain matin, je suis repartie dans la bonne direction. Il faisait un temps magnifique et le reste du voyage a été hyper chouette.
En fait, tous les problèmes se sont concentrés en une seule et unique journée. Plus ça va, plus je me dis que j’ai quand même pas mal de chance !

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2 réflexions sur « Nantes – Nevers 2 »

  1. C’est bête que j’ai déjà de la famille là-bas sinon nous irions aussi passer la nuit chez les parents de ton chéri. (Cristophe)

    Tu as une drôle de façon de trouver que tu as de la chance… 🙂 (Audrey)

    • @ Cristophe : Ah ben crotte, si j’avais su, je serais passée voir ta famille, histoire de glisser un sous-bock dans leur boite aux lettres 😉
      @ Audrey : Hi, hi ! En fait, si, j’ai beaucoup de chance parce que tout se finit toujours bien 🙂

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