Ah bah non, je ne vais pas vous parler de mes habits mais de mes habits (ouais, parce que je me la joue « je parle anglais »).
Je suis assez partisane des petits pas, que ce soit dans ma vie privée (quand je fais le ménage – surtout ne pas trop en faire) ou dans ma vie professionnelle. Je suis convaincue (pour l’avoir expérimenté moi-même plein de fois) que quand j’essaie de prendre de « bonnes habitudes », les petits pas sont pour moi la meilleure stratégie.
En ce qui me concerne, ça ne fonctionne pas pour d’autres choses. Il m’est plus facile d’arrêter quelque chose de manière radicale que d’essayer de diminuer le truc peu à peu. Lorsque j’ai arrêté de fumer, de manger du sucre ajouté ou de la viande, il a fallu que je le fasse d’un coup. En fait, passée la période de manque (qui dure plus ou moins longtemps en fonction de la chose), j’ai plus de facilités à continuer sur ma lancée. Je n’ai jamais réussi à diminuer progressivement.
Je viens de lire The Compound Effect de Darren Hardy, un livre qui porte entièrement sur l’effet cumulé (l’histoire des petits pas) et ça m’a donné envie de tenter de nouvelles expériences. Si vous me lisez parfois, vous savez que j’adore tenter de nouvelles expériences… qui se transforment parfois en nouveau mode de vie et qui sont parfois abandonnées sur le chemin si elles ne me rendent pas plus heureuse ou si elles ne correspondent finalement pas à ce que je souhaite créer dans ma vie.
Depuis mi-mars, je mène en parallèle deux ou trois petites expériences.
Voici deux « mauvaises habitudes » (selon moi) que j’ai voulu mettre à l’épreuve : mes consommations d’alcool et de café.
J’ai commencé à m’observer avec une petite grille toute simple que j’ai trimbalé avec moi pendant un mois : à chaque fois que je buvais un verre d’alcool (bière ou vin vu que je ne bois jamais rien d’autre) ou un café, je faisais une marque sur la grille.
J’ai arrêté l’observation concernant l’alcool au bout de 15 jours parce que ce que j’ai constaté m’a atterrée ! Je ne me suis jamais considérée comme une grosse buveuse (le fait d’avoir vécu pas mal d’années avec un alcoolique m’a sans doute un peu alertée). J’aime bien boire une bière, de temps en temps, le soir après le boulot et puis aussi avec mes copains et copines quand on sort, et puis aussi un verre de vin ou deux quand on mange, avec Jean. Mais évidemment pas tous les jours !
Sauf que…
Sauf que quand j’ai additionné tous ces verres par ci et par là, ça m’a donné un petit coup de massue.
Du coup, j’ai décidé de mettre en place une nouvelle expérience à partir du 1er avril (et c’était même pô une blague) ! Je ne veux pas me passer entièrement d’alcool parce que j’aime bien boire un coup de temps en temps. Je ne me pense pas capable d’être assez disciplinée pour limiter ma consommation tout le temps sur le long terme parce que ça me demanderait d’être tout le temps attentive à combien j’en suis ce mois-ci blablabla. Du coup, j’ai décidé de couper la poire en deux (ou presque) : lors des mois courts de l’année (février, avril, juin, septembre, novembre), je serai absolument sans alcool et lors des mois longs (les 7 autres donc), je pourrai boire normalement comme d’hab’. J’ai calculé qu’en faisant uniquement ça (et si je me base sur ma consommation « normale »), j’éviterai de mettre dans mon corps environ 33 litres de boissons alcoolisées par an ! Le chiffre m’a sciée. Chez moi, un verre de temps en temps correspondait à quasiment 80 litres d’alcool par an !!!!
Je n’ai pas bu un seul verre d’alcool depuis le 1er avril donc. Et ça ne me manque pas (bon signe). Le mois prochain est un mois long (et c’est aussi le mois de mon anniversaire) et donc, je vais boire un verre de temps en temps, comme d’habitude. Rien ne change mais si on pense aux 33 litres en moins sur une année, tout change.
Pour le café, ce n’est pas le même trip ! J’adore le café. Je viens de finir le mois d’observation et voici les chiffres que je découvre en même temps que vous, ce matin : j’ai bu exactement 24 litres et 15 cl de café sur les 30 derniers jours. J’ai calculé la quantité avec ma tasse fétiche de 15 cl en sachant que je n’ai pas bu tous ces cafés uniquement chez moi mais dans plus de 95% des cas quand même. Je fais le café avec une cafetière italienne 12 tasses. Je l’aime comme ça : pas trop fort en goût (mais quand même) et pas trop fort en caféine (c’est tout l’intérêt de la cafetière italienne traditionnelle). J’aime moins les expressos et je déteste le café des cafetières électriques.
Je ne sais pas trop ce que je vais faire pour cette histoire de café (pas loin de 294 litres par an). Je n’ai pas très envie d’arrêter parce que j’aime vraiment mon café du matin : il me rend heureuse ! Il faut que je réfléchisse.
Pour l’instant, en ce qui concerne les « bonnes habitudes » que j’essaie d’adopter, je suis encore en phase de test. Je pense que je vous en parlerais d’ici quelques mois.
Ce qui me rassure dans tes expériences c’est que tu les fais sur toi-même, donc, les risques que tu causes du mal à autrui sont très réduits.
A part aux patrons de marque de bière à qui je donnerai moins de sous.
L’alcool les mois longs, petite joueuse ! Tu n’as évidemment pas choisi les mois courts ! Pffff…
Purée, tu es dur ! J’aurais pu choisir les mois en « ier » mais je ne l’ai pas fait non plus 😉