Bah oui, maintenant que je n’ai plus rien à perdre, que se passerait-il si je me lâchais complètement, si je m’autorisais à faire exactement ce que je voulais sans me soucier de l’obligation de gagner ma vie ?
Je me dis que cette période de transition pourrait me permettre de ne plus avoir peur de ne plus m’assumer financièrement. Peut-être que quand on a assez confiance dans la vie, elle nous apporte ce dont on a besoin… C’est peut-être un peu con-con comme conception. Je ne sais pas.
J’ai déjà perçu les minimas sociaux, il y a longtemps, et je n’en suis pas morte bien au contraire, cela m’a permis de développer un tas de compétences. J’ai bien conscience que ce que j’écris ne vaut que pour moi, dans les circonstances de vie qui sont les miennes (je vis seule, sans enfants ni parents à assumer).
Même si je n’ai plus droit à ce filet de « sécurité » aujourd’hui puisque je suis indépendante, il y a toutefois peu de risques que je me retrouve dans le caniveau tant que je suis assez en forme pour échanger ma force de travail contre de l’argent.
Ma peur prend racine dans mon enfance, évidemment. Elle est aussi liée à mon accident de vélo puis à mon opération où je me suis retrouvée, les deux fois, en incapacité totale de subvenir à mes besoins. Mais, comme dirait ma grand-mère, la peur n’évite pas le danger.
Aujourd’hui, je décide de ne plus avoir peur et de lâcher les chiens.
J’ai loué un petit appartement dans un village du sud-ouest. J’ai prévu d’y rester deux semaines pour faire le point. J’ai besoin d’être seule, de me retrouver entre quatre z’eux avec moi-même pour imaginer comment je vais avancer vers la suite, vers ce que je veux vraiment faire de ma vie.
On verra !
Ah oui au fait, les artisans qui devaient faire l’aménagement de la camionnette m’ont appelée pour me dire qu’en fait, ils ne le feraient pas. Ah, je vous jure quand ça veut pas, ça veut pas… peut-être un mal pour un bien ? Je ne suis pas madame Irma (moi, c’est Marie).
Tu envisagerais de devenir “punk à chien” ?
Ah, ah, ah ! Elle est bien bonne. Tu sais comme moi que je suis plutôt du style « à chats » et punkette à crête blanche et aplatie (une nouvelle race d’énervés du bocal qui émergent des bas fonds bardés de stents et de bâtons de marche :-D).