Il y a quelques temps, une amie de 30 ans (et ouais, c’est dingue quand même de vieillir aussi vite) m’a prêté un livre d’une auteure que je ne connaissais pas du tout. Depuis, j’ai appris qu’elle avait reçu le prix Renaudot pour ce roman autobiographique.
C’est un tout petit livre mais qui m’a profondément marquée.
J’ai eu l’impression de replonger dans mon enfance (et pourtant je ne suis ni de la même génération que l’auteure ni originaire de la même région). En lisant, j’ai beaucoup pleuré parce que j’y ai retrouvé le monsieur qui m’a servi de père et qui est mort depuis plus de 20 ans. Un monsieur sans éducation scolaire, qui ne savait pas beaucoup lire et encore moins écrire mais qui savait reconnaître le chant des oiseaux, qui connaissait le nom de tous les arbres, la saison où poussent les légumes et des tas d’autres trucs.
Je me souviens de sa fierté d’avoir changé de condition (passé de garçon de ferme à ouvrier qualifié). Je me souviens de sa passion pour Dalida et de l’odeur des gitanes maïs. Je me souviens qu’il avait prévu de faire des tas de choses quand il serait à la retraite…
J’ai décidé de vous lire deux passages de ce livre qui résonnent particulièrement en moi. J’espère que vous les aimerez.
Ce matin, je suis allée à la bibliothèque. Du coup, j’ai pris cet autre petit livre-là :
Qu’est-ce que ça t’a fait d’apprendre qu’elle a reçu le prix Renaudot pour ce roman ?
Ben je me suis dit que c’était bien mérité – de recevoir un prix pour ce livre (cela aurait pu être n’importe quel prix d’ailleurs).
Le Renaudot était quand même le prix qui lui allait le mieux, parce qu’on a pu dire : “Annie est r’naudot”.