Les chiens aboient, le vendeur de glace passe…

Une église rouge, à Mérida, Yucatan, Mexique

Le soleil se couche sur les toits plats de Mérida. Le soleil se couche et les chiens se mettent à hurler. Il est environ 18h45, le concert d’aboiements ne s’interrompra que vers 23h, a minima.

Cela fait un mois que je suis au Mexique et s’il y a bien une chose, en plus de la chaleur étouffante, à laquelle je ne m’habitue pas c’est ça : des centaines de chiens qui hurlent à la mort dès que le soleil se couche. Des centaines de chiens enfermés dans les courettes des petites maisons. Des centaines de chiens qui hurlent et ne sont calmés par personne.

Ces cris incessants ont sans doute la valeur d’une clé de sécurité, d’une alarme qui mange du canigou et qui peut faire office de compagnon de route, le cas échéant. Mais que vaut une alarme lorsqu’elle est continue ?

Bref, je n’aime pas tellement les chiens… Mais je n’aime pas non plus qu’ils soient délaissés, affamés le long des rues, les mamelles pendantes d’avoir trop enfanté. Je ne m’y fais pas aux chiens mexicains.

Salut à toi Boris, ici les chiens ne sont pas noirs mais jaunes et ils font un boucan d’enfer – de quoi réveiller les morts, sûrement (je verrai ça d’ici deux semaines).

Demain, j’achèterai mon billet de retour. Partie sans terme précis, je m’imaginais passer l’hiver ici mais ce n’est pas possible. La vie est chère. Enfin, elle l’est pour moi et mon corps récalcitrant qui ne peut plus s’habituer au sommeil à proximité d’autres êtres humains, dans des auberges « de jeunesse » et leurs dortoirs. Elle l’est pour mon corps ménopausé et ses bouffées de chaleur infernales sous 35° à l’ombre.

Je reviendrai en France juste avant les vacances de Noël. Ce sera parfait.