en retard mais ce n’est pas très grave

réveil
Photo by Lukas Blazek on Unsplash

Tout est dans le titre mes amis ! Je n’ai pas encore publié la nouvelle #15 parce qu’elle n’est pas encore écrite. J’aurais pu/du (cul) – j’avoue, ce n’est pas drôle – afficher à la place la tête de l’affreux jojo mais non, le thème me donne envie. Du coup, j’ai prévu d’essayer de l’écrire pour vendredi prochain.

Je travaille beaucoup en ce moment. Je prépare mon départ alors j’ai besoin d’argent. Je me rends compte aussi que je suis sans arrêt en train de cumuler des tas de projets en tous genres et ça me saoule. Je vais essayer de me concentrer sur ce qui me tient le plus à cœur. L’écriture en fait partie mais si ça devient une obligation et que j’en souffre, c’est débile.

Je dors très peu en ce moment pour cause de bouffées de chaleur incontrôlables (elles amputent au minimum 2 heures de chacune de mes nuits depuis mi-septembre). Faudrait que je vous raconte ça un jour parce que ce n’est pas un sujet extrêmement populaire. C’est un signe de vieillissement et comme chacun le sait la vieillesse, c’est mal et ça craint un max (j’espère que vous avez compris que je suis ironique).

Bref, en ce moment j’essaie de me recentrer sur trois choses : mon corps, mon boulot et quand j’aurais plus de temps, l’écriture. La nouvelle #15 viendra donc quand elle viendra… sûrement vendredi prochain.

l’aube

Ça y est c’est l’aube. De là où je suis installée, je vois sa merveilleuse lumière. Je n’ai pas dormi cette nuit : j’ai une décision difficile à prendre. J’ai demandé à Diane Max qui m’a dit que ce qui comptait avant tout c’est de me respecter, de m’aimer et d’être ma meilleure amie.

Quatrième café : je ne sais pas quoi faire. Enfin si, je sais. Mais mon cœur lutte, le salopard. Je suis rattrapée par mon passé de dépendante affective (on guérit mal de ce genre de trucs).  Pourtant je sais bien qu’il vaut mieux être seule que mal accompagnée. Je me dis que si je m’étais assez respectée à l’époque où j’étais avec David, j’aurais lâché l’affaire dès les premiers signes. Mais non, il a fallu que je m’accroche.

Suis-je devenue assez intelligente pour prendre la bonne décision ? Serais-je capable d’assumer cette décision si je la prends ?

Je suis passée par plusieurs étapes cette nuit : colère, dégoût de moi-même d’être si indécise, résignation, colère encore contre le comportement de Jean et son absence quasi totale de « remords ». J’ai envoyé des sms et laissé un message mais Jean dort, comme à chaque fois qu’il doit fuir.

Je voudrais bien qu’il souffre – je sais bien qu’on ne doit pas dire ni même penser de telles choses mais je m’en fous. Il m’a fait tellement mal hier soir, il m’a tellement déçue. Je le déteste d’avoir été si nul.

L’aube va bientôt laisser place au soleil, les couleurs sont déjà moins franches.

Je sais très bien ce que je dois faire. Je sais très bien que je vais beaucoup pleurer. J’espère juste que j’aurais assez de cran pour aller au bout.

Cinquième café : purée de pois, ça me fend le cœur de me rendre compte que la vie est toujours capable de me préparer des saloperies quand je m’y attends le moins. Hier à 22h, j’étais heureuse, j’avais passé une bonne journée. C’était chouette. Vingt minutes plus tard, je plongeais dans la tempête dégueulasse que Jean me servait.

C’est tout blanc dehors. Il a gelé. Le thermomètre affiche -7°. C’est beau une matinée d’hiver très froide.

la sieste

la_sieste

Je suis une adepte de la sieste. Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il fasse un soleil magnifique, j’aime pioncer l’après-midi.

Quand il fait chaud, je m’étale dehors sur ma chaise longue avec un bon bouquin, un chapeau et des lunettes et au bout d’un moment, je plonge… Tous les insomniaques de la terre (dont je fais partie) peuvent imaginer à quel point c’est bon de s’enfoncer dans le sommeil sans réfléchir. Les oiseaux me bercent… Ma terrasse étant protégée du vent et des curieux, je finis généralement à poil et me réveille toute groggy pour mettre la chaise longue à l’ombre. Je paie un loyer exorbitant mais je sais bien pourquoi ! Je ne pense pas trouver une autre maison qui me permette ce luxe là (tout comme le luxe de cultiver mon petit lopin de terre). Je n’échangerais ces petits moments de bonheur contre rien au monde.

Quand il pleut ou qu’il fait tout simplement trop froid pour siester dehors, je m’installe sur les matelas qui me servent de canapé et je lance un reportage animalier sur Arte+7. Je baisse le son au minimum, je me glisse sous la couette et pareil, je plonge délicieusement dans le sommeil. Je choisis toujours un programme d’environ 50 min. Et ô surprise, je me réveille à la fin comme par magie (enfin, c’est surtout parce que ma tête n’entend plus le bruit de fond).

Mais pourquoi j’ai besoin d’un bruit de fond pour m’endormir l’après-midi alors que le moindre bruit m’en empêche la nuit ? Mystère et boule de gomme…

Tout ce que je sais, c’est que ça marche pour moi et que j’arrive grosso modo à récupérer, quand tout va bien, 1 à 2 heures de sommeil par week-end.

J’aime la sieste et c’est une vraie souffrance d’être obligée de reprendre le travail à 13h30 après un déjeuner expédié autour de la table ronde où tous les collègues se serrent et parlent fort. Y’a pas pire pour déjeuner que toutes leurs « discussions » quand on n’aspire qu’au silence. C’est pourquoi, dès qu’il fait bon, je file au parc pour manger et m’allonger sur un banc. Je ne dors pas vraiment mais qu’est-ce que c’est bon d’être enfin seule…

Je ne suis pas un animal grégaire. Des fois je me force mais en fait, ce n’est pas ma nature…

Je ne sais pas trop pourquoi je vous dis tout ça, comme ça, comme un cheveu sur la soupe… Sans doute une manière de reprendre contact avec vous, doucement, comme quand on émerge de la sieste…