récolte du jour à la bibliothèque de mon quartier

récolte du jour à la bibliothèque de mon quartier
Photo by Susan Q Yin on Unsplash

Cela faisait très longtemps que je n’avais pas emprunté de livres dans une bibliothèque. C’est vrai que depuis que j’ai une liseuse (très pratique quand on est toujours par vaux et par monts (ou le contraire) pour trimbaler tout un tas de livres avec soi), j’ai perdu l’habitude de traîner dans ces endroits qui font partie de mes favoris. Et c’est un tort parce que même dans une petite bibliothèque, on peut récolter des pépites.

Dis-moi ce que tu lis et je te dirais qui tu es !

Alors aujourd’hui, la récolte se compose d’un roman, d’un essai et d’un livre d’histoire (moi qui pourtant déteste ça) :

J’ai hâte, j’ai hâte !

Ici, vous pourrez découvrir une de mes anciennes trouvailles (acquise depuis).

chacun cherche sa place dans le grand monde

Je viens de commencer ce livre de Claire Marin et ce n’est pas une coïncidence de calendrier.

être à sa place

Depuis quelques semaines déjà, la question de me fixer de nouveau quelque part occupe assez souvent mon esprit. Je ressens de plus en plus l’envie de pouvoir à nouveau jardiner, bidouiller, vivre avec des chats, coudre, paresser au soleil avec un bouquin, recevoir des gens chez moi… Mais de manière concurrente, l’envie de voyager me tenaille le ventre également.

Cela fait maintenant presque deux ans que mes petites affaires (ma machine à coudre, mes outils de jardin, mon lit, mes livres, ma belle table de travail…) sont dans un box et que je ne peux pas m’en servir. J’ai habité les 10 derniers mois (et j’habite toujours, même si en ce moment, je suis en virée dans le sud-ouest) dans un mini studio de 15m2. Je ne me plains pas ; j’aime ce tout petit bout d’appartement qui m’a permis de me reconstruire, de remettre toute ma vie dans le bon ordre, de trier le superflu de l’essentiel. Et puis habiter en centre-ville est vraiment très agréable ; j’aime sortir et croiser des voisins, discuter le bout de gras 5 minutes, me balader à pied et rejoindre rapidement ma boulangerie préférée ou la salle de sport dans laquelle je m’entraîne. C’est confortable de tout connaître autour, d’avoir le sentiment d’être une entité dans ce grand tout qu’est la ville.

Mais là, printemps oblige, je veux de nouveau faire pousser mes légumes, les mettre en bocaux pour l’hiver et en offrir autour de moi. J’ai de plus en plus besoin de vivre avec des chats, d’avoir des plantes autour de moi (je ne pourrais malheureusement pas reprendre les miennes puisque tous les gens à qui je les avais confiées les ont délaissées au point de les faire mourir…), de bricoler des espaces selon mes propres critères esthétiques et pratiques.

Actuellement, aucun propriétaire ne me louera quoi que ce soit puisque je n’ai pas de revenus. Mais j’ai beaucoup de chance puisque mon genou en vrac (l’assurance de l’automobiliste qui m’a renversée), plusieurs bonnes années comme formatrice indépendante (le fait que je suis peu dépensière) et mon divorce m’ont permis d’acquérir deux petits appartements (celui que j’occupe) et un autre que je loue 9 mois par an à un ou une étudiant.e. Puisque ma condition physique et mon absence de garanties m’empêchent d’emprunter de l’argent à la banque, je vais donc probablement les vendre lorsque j’aurais trouvé la petite maison aux volets bleus (ou qui le deviendront) et le jardin de mes rêves.

Photo by Ruofeng Lei on Unsplash

Le hic, c’est l’endroit – la région de France ou du monde. Je m’étais dit qu’en voyageant (je vous rappelle qu’avec le Covid, je suis restée dans l’hexagone), je tomberais dessus et que ça me semblerait une évidence (et que ça collerait avec mon tout petit budget). Mais pour l’instant, aucun tilt ne s’est fait dans ma tête. En gros en France, j’ai trois options (je ne peux pas envisager un bord d’océan mais pourtant j’en rêve) : rester dans la Nièvre où se trouvent ma famille et quelques amis, m’installer en Dordogne autour de Montpon-Ménestérol (pour les amis et la proximité avec Bordeaux) ou (et c’est nouveau), tout reconstruire dans la Brenne, une région pour laquelle j’ai eu un véritable coup de cœur dernièrement paumée au milieu de la campagne…

Mais avant toute chose, je voudrais bien partir en voyage à l’autre bout du monde pendant quelques semaines (ou mois). Je prévois (encore une fois) de décoller mi septembre de cette année. Je croise les doigts pour qu’enfin ça puisse se faire. J’ai l’intuition étrange que je ne pourrais pas prendre de décision avant. Assez chelou comme truc…

à ma place

Un ouvrier qui manipule un outil dans une usine.
Photo by Christopher Burns on Unsplash

Il y a quelques temps, une amie de 30 ans (et ouais, c’est dingue quand même de vieillir aussi vite) m’a prêté un livre d’une auteure que je ne connaissais pas du tout. Depuis, j’ai appris qu’elle avait reçu le prix Renaudot pour ce roman autobiographique.

C’est un tout petit livre mais qui m’a profondément marquée.

Couverture de La place d'Annie Ernaux

J’ai eu l’impression de replonger dans mon enfance (et pourtant je ne suis ni de la même génération que l’auteure ni originaire de la même région). En lisant, j’ai beaucoup pleuré parce que j’y ai retrouvé le monsieur qui m’a servi de père et qui est mort depuis plus de 20 ans. Un monsieur sans éducation scolaire, qui ne savait pas beaucoup lire et encore moins écrire mais qui savait reconnaître le chant des oiseaux, qui connaissait le nom de tous les arbres, la saison où poussent les légumes et des tas d’autres trucs.

Je me souviens de sa fierté d’avoir changé de condition (passé de garçon de ferme à ouvrier qualifié). Je me souviens de sa passion pour Dalida et de l’odeur des gitanes maïs. Je me souviens qu’il avait prévu de faire des tas de choses quand il serait à la retraite…

J’ai décidé de vous lire deux passages de ce livre qui résonnent particulièrement en moi. J’espère que vous les aimerez.

Extrait n°1
Extrait n°2

Ce matin, je suis allée à la bibliothèque. Du coup, j’ai pris cet autre petit livre-là :

Couverture de Passion Simple d'Annie Ernaux